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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 11:49

Le total mesuré à Montregard atteint 53.2 mm

  pluie 26.08.11

L'image de satellite transmise par Claude permet d'observer la descente froide sur l'Atlantique des régions arctiques au golfe de Gascogne avec ses deux petits tourbillons dépressionnaires :

1) au nord au large de l'Ecosse

2) au sud  près de l'estuaire de la Loire.

 

Sur l'Europe centrale l'anticyclone continue à résister sur les Alpe. Il fait remonter une bouffée d'air chaud qui a provoqué la chaleur antérieure chez nous

 

Entre les deux, l'énorme masse pluvieuse s'étire du Golfe du Lion à la mer du Nord, on distingue nettement les deux zones de plus fortes précipitations par leur blanc plus intense liés aux nuages plus froids en altitude:

1) celle plus orageuse à l'est au contact de l'air très chaud qui remonte le long de l'anticyclone passée chez nous à la mi-journée

2) celle plus pluvieuse à l'ouest poussée par l'air froid qui progresse depuis le nord-ouest arrivée en soirée

 

Entre les deux une zone de moindre précipitations avec un blanc moins intense...

 

Merci à Claude

G. Staron

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 20:35

A 20 heures, le premier gros passage pluvieux depuis la mi-journée a déposé:

43 mm à Montregard

23,4 mm à Saint Etienne

Cette mesure ne prend pas en compte la seconde vague pluvieuse de la soirée qui a particulièrement intéréssé les reliefs du Mézenc au Pilat et aux monts du Lyonnais et qui continue encore actuellement; Toutefois la pluie la plus intense semble continuer sa route sur le département du Rhône et sa fin semble proche chez nous !

les rivières descendant de cette crête ont commencé une hausse encore très modérée :

 de l'ordre de 40 cm sur les rivière du bassin de la loire : Dunières et Semène

de l'ordre de 60 à 80 cm du côté Rhône : Cance et Doux. L'Azergue amorce aussi une montée très modérée.

L'écoulement de la seconde averse va contribuer à amplifier cette montée mais elle ne semble pas de nature à montrer un danger important.

Dans notre région, il manque de l'intensité pour une inondation importante en zone urbaine avec en plus de la durée pour les grandes rivières.

Les grands fleuves n'ont pas encore bougé

G. Staron

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 09:06

Le petit croquis résume la situation des orages de grêle récents de part et d'autre du massif du Pilat.

orages 24-08-11

Seule différence entre celui du 19 qui a provoqué des dégats sur le secteur de Riotord et ceux du 24, le premier était isolé alors que les seconds étaient inclus dans l'extrémité méridionale du front de la perturbation qui traverse la France. Ce dernier s'étire alors de la Bourgogne jusqu'au nord de la Haute Loire et plus au sud la zone pluvieuse s'arrête sauf une cellule isolée sur le versant méditérrenéen de l'Ardèche.

En début d'après midi , dans un ensemble de précipitations modérées, deux cellules orageuses intenses vont se mettre en place:

la première (1) sur le bassin de Bas en basset,

la seconde (2) sur le bassin du Lignon vellave

ces zones possèdent encore des restes des fortes températures des jours précédents ce qui attise fortement l'instabilité de l'air quand la perturbation les atteint.

Ces tourbillons orageux intenses vont alors se déplacer selon des trajectoires de sud-ouest (traits bleus):

celle du nord (1)  principale le 24 août va longer le versant nord du Massif du Pilat en circulant entre les crêtes du Pilat et la dépression du bassin houiller stéphanois qui présentent la même orientation. Le cercle en pointillé correspond à 16h15 au développement maximal de la masse pluvieuse.  L'orage perd ensuite de sa puissance sur le sud du bassin du Gier. Cette trajectoire est la plus fréquentée par les précipitations pluvio-orageuses cette année, et elle a valu un cumul très élevé à Tarentaise depuis mai ( supérieur à 100mm par mois) quand le reste de la région manquait d'eau.

Celle du sud (2), secondaire le 24 août,suit la vallée de la Dunières puis le versant méridional du Pilat par le col du Tracol Elle est en retard sur la première puisqu'à 16h15 les pluies et la grêle ont à peine dépassé Riotord. cette trajectoire a été la même qui a été suivie le vendredi 19 en fin de soirée avec une plus grande virulence et les dégâts déjà connus.

Mon poste de Montregard, un peu plus au sud, a reçu : 19 mm le vendredi 19, mais seulement 0.9 mm le mercredi 24 où il était nettement en bordure, presque à l'écart de la perturbation. Par contre en direction du nord on distinguait nettement les masses nuageuses noires.

Gérard Staron

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 21:41

La pluie a arrosé la veillée des JMJ de Madrid sur l'aéroport des" 4 vents".... Tout un programme!

 

jmj 11 madrid

    L'image de satellite jointe récupérée vers 21 heures au moment du début de la pluie principale et des vents  tourbillonnants qui l'accompagnaient, montre la masse nuageuse. Il s'agit de l'extrémité méridionale d'un immense arc pluvio-orageux qui commence sur l 'Espagne, remonte jusqu'au golfe de Gascogne  et se termine par les orages qui ont débordé sur le sud-ouest de la France.

 

     Une perturbation, un peu inattendue en provenance des hautes latitudes, est descendue très bas jusqu'au Portugal. Arrivant sur un air tropical particulièrement chaud, elle devient instable et des masses nuageuses se développent et remontent sur la péninsule Ibérique. Elles ne tarderont pas à continuer leur route jusqu'à nous et à destabiliser la pseudo-canicule qui intéresse le sud-ouest de la France et nos régions "centre-est".

 

Si actuellement l'air froid descend jusqu'au Portugal, l'air chaud remonte sur l'Espagne et la France

Cette pluie sur une veillée des JMJ est une première, un événement historique!

 

Auparavant, en particulier sous le pontificat de Jean Paul II , jamais ces grands rassemblements n'avaient connu des incidents climatiques. La totalité des voyages du Saint Père sur le vieux continent et en particulier en France s'était déroulé sous le beau temps jusqu'à présent !

Gérard Staron

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 20:32

L'orage de la fin de journée de vendredi a déposé 19 mm à Montregard, alors que ceux de la veille n'avaient apporté que 0.2 mm.

le total provisoire du mois est porté à 39.5 mm

 

Les traces de l'orage de vendredi apparaissent à partir de Saint Romain lachalm sur la route. les impacts les plus visibles, feuilles hachées, ruissellements, brouillards s'échappant des vallées sont les plus marqués sur la vallée de la Dunières et la petite cité du même nom.

 

Saint Etienne est resté à l'écart des orages de ce vendredi, toutefois, le tonnerre a été entendu et il était possible d'observer  vers 17 heures une première cellule glissant le long du versant nord du Pilat et continuant sa route en direction de la vallée du Gier.  Les cumulonimbus lointains d'autres orages vers le sud étaient ensuite visibles.

Hier, la bordure d'une autre cellule a déposé 0.3mm.

G.S.

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 13:30

les orages arrivent !

DSCN0867

L'état du ciel change entre 10h 30 et 13h 30 en direction du Mézenc que vous pouvez distinguer sur les deux clichés

Le matin les premiers nuages remontent du sud-ouest

vers 13h 30, la cellule orageuse aborde le massif du Mézenc et ses nuages ont envahi le ciel

Beaucoup d'autres suivent derrière.

les météorologistes allemands de Wetterzentrale ont émis une alerte pour des orages accompagnés de très fortes précipitations pour le 19 août entre le centre-est de la France et l'Allemagne

A bon entendeur, notre région sera impliquée dans quelles proportions?

Gérard Staron

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 19:33

Nuages du matin  (7-10/08/2011)

 

Après l’arrosage de la nuit de samedi à dimanche 7 aoüt , de nombreuses nébulosités ont gêné le retour du soleil jusqu’au jeudi 11 août.

Pendant toutes ces journées, une couverture nuageuse abondante occupe le ciel le matin, parfois plus, et il faut atteindre une heure assez avancée pour que les rayons du soleil ne réussissent  à percer.

La situation s’est toutefois améliorée progressivement d’un jour à l’autre dans les régions de l’est du Massif central.

Dimanche les nuages ont continué toute la journée à encapuchonner à partir de 1100 mètres les reliefs des monts du Vivarais au Pilat comme ceux du Mézenc aux monts du Forez. La situation était même plus nébuleuse sur la retombée en direction de la vallée du Rhône car en plus il s’ajoutait un brouillard dense qui remontait les pentes du plateau d’Annonay en direction de Saint Bonnet le froid ou de La Louvesc. Cette situation était totalement inverse à l’habituelle, puisque le versant vellave des monts du Vivarais qui accumule d’habitude la grisaille était relativement plus dégagé que son homologue rhodanien si lumineux et ensoleillé.

Lundi, la journée a débuté avec une couverture nuageuse très dense, qui n’a laissé passer quelques rayons du soleil qu’à partir de la mi-journée sur les départements hauts ligériens.

Mardi, il en a été de même, Avec une couche plus épaisse le matin et plus lente à se dissiper. A 16 heures, la nébulosité atteignait encore 7/8ème, pourcentage du ciel recouvert, sur une grande partie de la France, les Pyrénées, le Massif central avec un débordement important sur ses faces occidentales et septentrionales jusqu’au Nivernais, tous le nord et l’est du pays avec même une couverture du ciel totale de 8/8 sur le versant occidental des Vosges (Luxeuil) et du Jura (Besançon)

Mercredi, Comme vous avez déjà pu le lire sur mon blog, outre des nuages d’altitude assez élevés sur les crêtes des monts du Vivarais, des phénomènes de brouillards ont affecté la matinée. Je les ai signalé jusque vers 9h 30 sur le bassin du Lignon vellave. Mais on les retrouve sur l’ensemble de la vallée de la Loire jusqu’au Nivernais, à 6h à Nevers, de 6h à 9 heures à Saint Yan. La nébulosité est presque complète à Saint Etienne Bouthéon (7 sur 8) à 7 et 8 heures. Par contre l’ensemble du pays connait déjà un ensoleillement bien plus tôt que la veille sauf dans une moindre mesure du pied des Ardennes à celui des Vosges.

Enfin jeudi quelques nuages d’altitude ont été vite dissipés avec un ensoleillement presque continu sur l’est du Massif central. La nébulosité montre autant à 9 heures, à midi qu’à 16 heures, un ciel presque totalement dégagé sur la moitié sud de la France. Par contre il en était tout autrement de la Bretagne à l’Alsace avec un ciel totalement bouché le long des côtes de la Manche.

Mais vendredi, les nuages d’altitude reviennent.

A-t-il donc fallu 5 jours pour éliminer l’humidité accumulée à la fin de la première semaine d’août ?

Il est vrai que l’arrosage de la nuit de samedi à dimanche a été particulièrement copieux. Il a déposé plus de 15 mm de la région Toulousaine au nord-est de la France en traversant le Massif central. Outre les 16 mm et 20.8 mm que j’ai recueilli à Montregard et Saint Etienne, il convient de noter 24mm à Lyon, 26mm à Dijon, 39 mm à Nevers, 29.9 mm à Langres et plus de 20 mm en Alsace et Lorraine.

Cette pluie a été le point d’orgue d’une série de précipitations commencées le 2 août avec l’orage du Limousin qui a laissé 45.1 mm à Limoges et 26.6mm à Guéret. Certaines régions ont reçu de véritables déluges depuis le début août comme Nancy Ochey avec 79.7mm alors que d’autres ont connu la pluie tous les jours de la décade comme à Charleville Mézières. Les champignons ont pu pousser, avec le loup des comptines, sur les Ardennes.

Ces arrosages se sont cumulés avec une chute très sensible des températures. Entre le samedi et le lundi, la baisse des maximales varie de 4° à Lyon à près de 10° à Rodez et Albi, celle des minimales est bien plus importante. Dans le nord-est du Massif central, en liaison avec un vent du nord tenace, il s’agit d’une véritable descente aux enfers. A Clermont Ferrand, elles passent de 17.6° le 6 à 14.7° le 7, 13.9° le 8, 9.6° le 9 et 8,6° le 10. Dans le secteur, Vichy descend de 17.1° à 6.6° et à Saint Yan Paray le Monial de 16.3° à 7.2°.

 Si la pluie a apporté la matière première avec l’humidité qui a humecté un sol assez chaud, la baisse des températures a diminué d’autant le niveau à partir duquel la vapeur d’eau franchit son point de condensation dans l’atmosphère. En effet selon les lois de la physique,  plus la température de l’air est basse moins il peut contenir de vapeur d’eau sans se condenser et inversement. Le retour d’une très grande fraîcheur matinale a accentué ce phénomène en fin de nuit, donc ne pas s’étonner de voir apparaitre une forte nébulosité matinale avec des  brouillards. Le phénomène s’est poursuivi tant que les températures minimales ont baissé, soit jusqu’à mercredi dans le bassin de la Loire amont. Il a cessé à partir du moment où elles ont commencé à se relever et avec la diminution de l’humidité du sol. Ceci s’est accompagné de phénomènes de rosées qui ont décliné au fil des jours de lundi jusqu’à jeudi. Une surprise attendait les imprudents qui ont foulé le matin les gazons jusqu’à mercredi au moins ! Dans la journée, la remontée des températures dispersait partiellement cette nébulosité.

Dimanche, la forte pluviosité a débordé dans la vallée du Rhône. Nîmes a reçu 39 mm. Sur une région auparavant très chaude, les réactions du sol à l’humidité et de l’atmosphère à la baisse des températures ont été d’autant plus fortes et expliquent cette anomalie d’un brouillard qui remontait du versant méditerranéen des monts du Vivarais dans l’après-midi de Dimanche !

Le vent du nord persistant a aussi contribué à plaquer ces nuages contre tous les reliefs qui se présentaient à lui et une région  sensible est encore le haut bassin de la Loire.

Naturellement il s’est ajouté à cette nébulosité que l’on peut qualifier d’autochtone, celle liée aux diverses perturbations qui ont traversé la France du nord, lundi et mardi. En fonction des conditions aérologique, les nuages sont plaqués au sol avec des brouillards ou ont constitué autant de nappes à des altitudes différentes. En dépit de ces variantes, même en plein mois d’août, il a fallu 4 jours pour faire disparaitre les conséquences atmosphériques d’un gros arrosage doublé d’une baisse des températures minimales.

 Bonne fête de l’Assomption …

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12 août 2011 5 12 /08 /août /2011 15:58

Ce vendredi matin, une nouvelle couche de nuages d'altitude longeait la crête des monts du Vivarais à gauche et s'atténuait progressivement sur la vallée du Lignon à droite. La couche  recouvre aussi le Mézenc que l'on distingue dans le fond du montage photographique.

 

nuages d'altitude 12-8-11

 

Ces nuages horizontaux se situent en dessous d'un petit niveau d'inversion de l'atmosphère qui stoppe l'ascendance de l'air. Le refroidissement nocturne a fait franchir le point de condensation à l'air qui se situe juste en dessous. Entre les deux niveaux les nuages ont pu s'installer.

Sur les reliefs , monts du Vivarais comme Mézenc, le refroidissement plus important a favorisé le franchissement du point de condensation à une altitude plus basse et les nuages sont plus épais.

Sur la vallée du Lignon, l'air plus chaud a reporté à une altitude plus haute le franchissement du même point de condensation  qui n'est parfois pas atteint au petit niveau d'inversion, les nuages s'amincissent ou disparaissent.

On distingue:

des stratocumulus quand ils forment un niveau horizontal  noir

des altocumulus aussi noirs quand ils épaississent en forme de lentille

des altostratus quand ils deviennent plus mince

Ils sont qualifiés de "mamatus" quand ils prennent ces protubérances moutonnantes

l'ensoleillement n'a pas tardé à faire disparaitre la plus grande partie de cet étage nuageux  qui diminuait rapisement au moment de la photographie!

Gérard Staron

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 21:39

Comme le montre cette image transmise par Claude, merci à lui, la France se situe entre la perturbation de mercredi qui se situe  jeudi à la mi-journée du Danemark  à la Hongrie et la prochaine dont le front froid aborde déjà l'ouest du pays et dépose ses pluies de la Vendée à la mer du Nord.

08041241n19hvct

Cette dernière devrait continuer à progresser  dans notre direction pour vendredi. Ce jeudi nous connaissions donc nos dernières heures de beau temps !

 

Cette image permet d'observer quelques tourbillons plus ou moins orageux:

 

Dans la première perturbation, celui de la mer du Nord au large du Danemark et du sud de la Norvège là où l'air qui descend des pôle rencontre celui bien plus chaud du continent

 

les petits tourbillons d'orages locaux intenses plus ou sud en Croatie, mais aussi sur les crêtes de l'Atlas marocain.

 

Enfin en plein coeur du Sahara , dans le grand erg occidental,  une forme qui ressemble étrangement à un cyclone tropical mais qui n'en est pas vraiment un , plutôt un tourbillon d'instabilité qui provoque plus du vent de sable que des précipitations

 

Le ciel illustre parfois le premier air de l'opérette d'Offenbach "La grande Duchesse de Gérolstein " Tournons et valsons comme des toupies et des teutons" pourtant ces tourbillons  sont faibles sur l'Allemagne !

 

Gérard Staron

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 17:56

Chronique N°835


Si vous résidez dans des villes on l’on capte Radio Espérance, vous devez vous interroger.

Presque partout le total pluviométrique du mois dépasse 100 mm en juillet alors qu’il n’est pas encore terminé.

On frôle les 200 mm au Puy en Velay, on dépasse 160 mm à Chambéry, 120 mm dans la vallée du Rhône, à Paray le Monial, à Guéret et Lyon. On approche des 100 mm à Saint Etienne, Clermont Ferrand ou Limoges. Curieux quand on prend en compte les restrictions d’eaux prises administrativement puisque le Rhône, la Loire, les départements alpins et de la vallée du Rhône sont placés en situation de sécheresse comme la plus grande majorité du bassin de la Loire et du pays puisque plus de 65 départements sont dans ce cas ! La confrontation des deux données a de quoi surprendre.

Uniquement au niveau des précipitations, nous analyserons plus tard celui des températures, le mois de juillet 2011 rentre dans la catégorie des étés les plus pourris depuis longtemps.

Le cas le plus net est celui du Puy en Velay, Non seulement le record de pluviométrie en 24 heures a été battu que l’on prenne en référence la mesure à heure fixe 93,5 mm ou mobile 125,8 mm. Le record du mois de juillet le plus arrosé est déjà tombé à Loudes avec 195,7 mm alors qu’il peut être amélioré, il en est de même de celui de tous mois les plus arrosé détenus par juin 1992 avec 192.8 mm. Pour trouver un mois plus arrosé dans le secteur, il faut remonter à juillet 1977 avec 215 mm à Chadrac.

Pour Saint Etienne Bouthéon, alors que les derniers jours peuvent encore augmenter le total, 2011 possède déjà le 12ème mois de juillet le plus arrosé depuis 1946, soit 65 ans. Les deux plus pourris restant 1977 avec 169 mm et 1963 avec 165 mm. La pluviométrie est en train de rattraper le retard antérieur puisque sur le trimestre mai juillet, on trouve depuis la fin de la seconde guerre mondiale, 24 années plus sèches, avec moins de 207.9 mm total provisoire de 2011.

On pourrait continuer l’analyse avec d’autres stations comme Lyon Bron, Montélimar,

Je ne doute pas que cette situation a de quoi surprendre. Habituellement juillet est un mois sec en France autant dans les zones de climat océanique où les perturbations sont en principe plus rares en été, que dans le domaine méditerranéen affecté en année normale par la remontée des anticyclones subtropicaux. Seules les zones de climat semi-continental comme l’Alsace présentent une très relative abondance ! 2011 continue d’être une année erratique très sèche en avril-mai quand beaucoup de régions connaissent un maximum pluviométrique en année normale et arrosée en juillet habituellement sec !

Juillet est aussi en temps ordinaire le début de l’étiage estival pour les cours d’eaux. Pour se faire une idée de la situation hydrique du pays, j’ai recherché sur les grands bassins fluviaux pour éviter les phénomènes locaux, l’état des débits actuels.

La Garonne connait à cette fin de mois une petite crue qui a atteint la cote de 1.60 m à Verdun sur Garonne, la comparaison avec les débits est difficile.

La Seine à Paris Austerlitz dont la quasi-totalité des départements de son bassin connait des mesures de restrictions de l’usage de l’eau, a un débit actuel de l’ordre de 131 m3s. Il a remonté depuis fin juin où il était inférieur à 100m3s. Le seuil de vigilance pour l’étiage commence à cette station en dessous de 81 m3s !

Le Rhône à Valence, dont le bassin est touché par des mesures similaires, roule actuellement de l’ordre de 1240m3s. Ce débit est légèrement supérieur au débit classé médian atteint par le fleuve un jour sur deux soit 1190m3s. L’étiage mensuel habituel descend une année sur deux à 700 m3s et une année sur 5 à 560 m3s.

La situation de la Loire est un peu moins brillante, mais s’améliore. Descendu à 50 m3s à la fin de juin et au début juillet, le débit à Gien est remonté à 93m3s soit très largement au-dessus de celui mensuel d’étiage une année sur deux de 78 m3s.  En aval à Montjean, ces débits sont équivalents aux alentours de 190m3s. Aucun soutien d’étiage n’est nécessaire au barrage de Villerest qui a même augmenté la quantité d’eau retenue entre le 21 et le 27 juillet de 112,4 à 115,6 Mm3. Le soutien de l’Allier par Naussac est très faible entre 1 et 2 m3s et il reste 163 Mm3 dans la retenue sur une capacité d’environ 190Mm3 ! Les objectifs de débits sont nettement dépassés à l’aval. Les barrages doivent garantir 50m3s à Gien pour la Loire, et 12m3s à Vic le Comte pour l’Allier, les débits mesurés aux deux stations atteignent quasiment le double, ce qui n’était pas le cas, il y a un mois !

Les débits de la quasi-totalité des grands fleuves de France ont connu une hausse spectaculaire dans la seconde partie de juillet par rapport à fin juin. Cette situation erratique interpelle. En année normale l’inverse se produit en raison du déficit pluviométrique de saison chaude, les précipitations étant inférieures à l’évaporation et les sources, exutoires des nappes phréatiques soutiennent les débits des fleuves qui baissent lentement.

Que signifie la situation rarissime de juillet 2011 de rétablissement de l’écoulement des fleuves, au plus bas fin juin !

Les précipitations ont été suffisantes pour faire face aux ponctions de l’évaporation affaiblie par la fraicheur de juillet, mais aussi pour satisfaire les besoins d’une végétation, des cultures et des prairies qui ont reverdi, mais encore pour humecter les sols depuis le printemps chaud et sec.

Cette hausse des débits des grands bassins fluviaux en juillet montre qu’il y a eu un surplus d’eau qui s’est écoulé en direction des rivières, ce ne sont plus seulement les nappes qui soutiennent les débits de cet été. Les choix des cours d’eaux que nous avons présentés, montrent qu’il ne s’agit pas de précipitations locales liés à des orages, mais à des phénomènes d’envergure sur des superficies à l’échelle du pays !

Comment dans ces conditions expliquer le contraste majeur entre le vécu d’une pluviométrie excédentaire et répétitive pendant tout le mois qui a notablement corrigé les débits des fleuves et rivières et cette multiplication d’arrêtés préfectoraux cumulant les restrictions de l’usage de l’eau.

A la date du 26 juillet 2011, la totalité du bassin de la Seine, la presque totalité de celui de la Garonne, la plus grande partie de celui de la Loire subissent des arrêtés préfectoraux restreignant l’usage de l’eau parfois de niveau 3, le plus élevé, pour plus de 30 départements. Le total en France atteint 65, avec en plus 8 en vigilance en liaison avec des arrêtes cadres généraux. Seuls quelques bordures du pays échappent à ces restrictions, les côtes d’Armor autrefois du nord, le Calvados, les pays Chtimi, les Ardennes, une partie de l’est et du littoral méditerranéen, les Hautes Pyrénées et les landes. Au centre du pays, la Haute Loire, le Puy de Dôme le Cantal et la Creuse n’ont pas osé déclarer la sécheresse en raison des déluges quotidiens subis !

S’agit-il de services partis en vacances qui ont oublié de rapporter des arrêtés anciens, non, car le nombre de départements a augmenté en juillet. En France plus il pleut, plus la sécheresse augmente ! L’été doit être chaud et sec et un arrêté préfectoral suffit ! Le ciel doit obéir ! La population subir !

Heureusement que le ridicule ne tue plus !

 

Gérard Staron vous donne rendez vous la semaine prochaine sur Radio Espérance. Bonne semaine

 

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Articles sur Le progrès

Phénomènes météo exceptionnels de 1945 à nos jours (2013)

Quel drôle de temps

La Loire p 78, 79

Le Gier p 80

La fureur du Furan p 81

Climat de la Loire: Effet de couloir p 194

Climat de la Haute-Loire:

Le coeur  du Massif Central  p 195