Mai a connu des précipitations abondantes mais à la fin du printemps l’évapotranspiration potentielle est élevée même quand les températures sont fraîches !
L’abondance s’est renforcée dans toute la partie septentrionale et ses reliefs alors que des signes très modérés de retour de la sécheresse estivale apparaissent au sud.
Cette remarque est valable pour les reliefs où l’excédent pluviométrique est très important sur les monts du Beaujolais et de Tarare alors qu’il est un peu plus faible sur ceux du Forez et du Vivarais
Cette observation s’applique encore plus aux plaines. Celles de la Saône s’opposent à celles du Rhône avec un dégradé des précipitations du Beaujolais au fort excédent à l’agglomération lyonnaise à l’équilibre et à la vallée du Rhône où le déficit apparait.
C’est encore plus net dans le sillon de la Loire avec une plaine de Roanne aux fortes précipitations, celle du Forez à l’équilibre et le bassin stéphanois avec un léger déficit
Mai correspond au maximum pluviométrique sur une grande partie de la région, les prémices de la sécheresse dans le sud sont liés au début de l’influence méditerranéenne d’été, donc ce bilan de l’eau n’a rien d’anormal à cette période de l’année. Après la situation de pénurie de décembre, les faibles précipitations hivernales, la récupération progressive de l’abondance hydrique semble positive en vue de la saison chaude qui commence
Alors que la France du nord est submergée par les inondations au passage de mai à juin (voir article par ailleurs). Les plus proches et les plus précoces ont touché des bassins très proches. Il suffit de passer au-delà des monts du beaujolais pour trouver la Bourdince et de franchir les sommets des monts du Forez pour trouver sur le versant auvergnat La Dore. Notre région présente un bilan modéré qui contraste avec ces excès et ceci confirme le rôle de frontière climatique de ces montagnes du Forez et du Beaujolais par rapport aux influences océaniques ou septentrionales responsables des crues sur la moitié nord de la France.
Cet article est sur le Météo-Fil du mois de Juin
Gérard Staron