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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 10:03

Voilà une image de satellite transmise par Claude à la forme particulièrement bizarre hier (28 mars) à la mi journée.

convection 28-03-11

Selon votre imagination vous pourrez y voir :

--- Une crinoline pour rappeler les dames du Second Empire. Ne pas oublier l’ombrelle à l’avant !

--- Un nuage radioactif pour compenser celui qui n’est pas arrivé. Claude m’a signalé que l’analyse des ballons sondes qui ont été récupérés par les chasseurs a montré qu’il étaient indemne de radio activité ! L’annonce du fantôme doit elle être reliée aux élections de dimanche, France et Allemagne,  ou à un raté du modèle mathématique?

--- Une tornade  avec le buisson et le tuba

 

En réalité cette image montre comment une frêle perturbation océanique représentée sur l’Atlantique par un mince filet blanc peut se transformer en une énorme masse nuageuse sur la Péninsule Ibérique au centre ou dans une moindre mesure sur le bassin Aquitain pour celle qui précède.

 

A une saison où les premières chaleurs de la journée provoquent la mise en place d’une couche d’air instable au sol, la masse nuageuse alimentée à la base enfle alors démesurément. Cette dernière se met d’abord en place sur les zones des continents les plus sensibles à ce phénomène, le centre de la Péninsule Ibérique et le Bassin Aquitain !

Cette image de satellite est la preuve des premières convections de 2011 sur l’Europe. ICes masses se développeront ensuite au long de la saison chaude avec de multiples orages qui sont encore très timides.

Nous sommes bien dans un passage des mécanismes météorologiques de l’hiver à ceux de l’été !

Gérard Staron

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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 12:20

 

 

       Vous avez dû entendre que le nuage radioactif de la centrale de Fukushima devait arriver sur la France  dès cette semaine et même demain mardi !

Avez-vous été surpris ?

La distance la plus faible entre la centrale au Japon et notre pays est d’environ 11000 km  en ligne directe par les pôles

Même dans ce cas c’est impossible puisque ceci signifierait  une vitesse moyenne des vents de 66 km/h en continue sur la totalité du trajet, soit une véritable petite tempête puisque ceci correspond à des rafales de l’ordre de  80 à 100 Km /h. Déjà au départ le vent au sol n’a jamais excédé en vitesse moyenne sur 10 minutes de l’ordre de 40 à 50 km/h et il a vite chu à 20 km/h environ. Ne pas oublier que le flux doit circuler dans les basses couches pour nous atteindre. de façon dangereuse. S’il montait à l’altitude du jet Stream nous  serions débarrassés des impacts inquiétants mais effectivement la vitesse du jet est plus rapide avec une trajectoire plus tendue et c'est très haut !

Cette route directe la plus rapide ne correspond pas à celle suivie par les premières radiations jusqu’au 18 mars qui étaient poussées sur le Pacifique par un vent de nord-ouest. Selon cette trajectoire, la distance passe à  13000 ou 14000 kilomètres en ligne directe. Il faut en effet que le nuage traverse l’océan Pacifique, puis le continent Nord-Américain, puis l’Océan Atlantique. Ne croyez vous pas que si les USA ou le Canada avait été effectivement atteints ceci se  saurait déjà, pas avant le 23 ou 24 mars selon les modèles des météorologistes allemands

Il convient de prendre en compte la déviation des flux à la surface de la terre. Le nuage serpente au gré des tourbillons des anticyclones et dépressions ce qui augmente d’autant la distance parcourue avant d’arriver chez nous. Alors que l’Ukraine n’est pas si éloignée, le nuage de Tchernobyl n’était arrivé que dans les premiers jours de mai alors que l’explosion avait eu lieu le 26 avril. Le cheminement avait été complexe avec un premier passage par la Scandinavie, puis une descente sur l’Europe centrale.

Dans le cas de la centrale japonaise, la distance est 5 à 6 fois plus grande en ligne droite. Le flux est parti sur le Pacifique puis il a été dévié ensuite vers les Philippines. Une autre branche est ensuite partie vers le nord-est et le détroit de Béring ! Le nuage avance en crabe en prenant son temps ne le pressons pas !.

Les cendres du Volcan du Mont Saint Hélens pourtant émises à des niveaux d’altitude plus élevées où les vents sont plus virulents avaient mis très longtemps pour faire un tour de la planète !

Décidément ce sont les informations les plus énormes qui passent le mieux ! tellemant haut au dessus de nos têtes!

Ces radiations arriveront probablement , mais quand ?

Les médias français ont donc mis en place une TGV «  tempête à grand volume » directe  pour nous amener au plus vite des radiations dont certains ont, peut être, besoin avant dimanche prochain !

Gérard Staron

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 10:41

Vent et nuage radioactif (suite)

 

Les conditions de vent changent au dessus de la centrale de Fukushima en difficulté.

Depuis le début, le vent en provenance du nord-ouest envoyait les rejets en direction de l’océan Pacifique méridional  où ils sont repris par la circulation d’est des Alizés

Ces vents vers 50 km/h le 16 mars ont peu à peu faibli et actuellement ils sont tombés en dessous de 20 km/h

La direction du vent est en cours de changement :

1) Passage de Nord ouest à ouest en cours

2) Puis sud-est à partir de 15 heures (UTC)

Ceci renvoie les rejets éventuels actuels en direction du Pacifique nord au large des côtes en direction du détroit de Béring et du Pole nord

Selon l’institut de Météorologie allemand ces rejets seraient renvoyés en altitude  et non plus plaqués à la surface de la mer comme dans le flux précédent.

 

japon20001

 

 

En rouge sur le document à côté, la tentative de cartographie de l'espace déjà affecté à la date du 18  mars par le nuage à partir des vitesses et directions du vent  des cartes météo , semble couvrir des zones encore exclusivement marines à l'exception du secteur d'origine au Japon

Nous avons pris en compte

-le premier flux en direction du sud-ouest repris au large par le courant des Alizés qui ne devrait plus être alimenté dans les prochaines heures et continuer à se disperser et s'étaler.

-l'amorce du second flux vers le nord-est

aujourd'hui à partir de la centrale

 

G.Staron

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 14:20

Les images de ce coup de mer sur la côte du Languedoc Roussillon proviennent d'un ami de Claude qui me les a transmis avec son accord.

P1100225

Les forts coups de vents en Méditerranée accompagnent souvent les épisodes pluvieux calamiteux.

Les fortes pluies s'épuisent , la décrue est en cours partout mais cette dernière sera plus longue que d'habitude en raison de la durée exceptionnelle des précipitations reliée à une moindre intensité

 

L'épisode qui se termine confirme cette concordance, vent violent et coup de mer sur la côte, fortes pluies et crues à l'intérieur, ici au niveau de Narbonne plage en liaison avec le fort vent d'autan.

 

On retrouve les deux aspects classiques:

1) les fortes vagues, ce n'est pas un Tsunami même si la photographie pourrait le faire croire

2) le début de submersion du littoral, ridicule comparé à Xynthia

P1100179b

 

 

 

 

Il est connu que la grande bleue présente des marées de très faible ampleur en raison de son caractère fermé et sa très faible communication avec les Océans. La même raison limite aussi l'ampleur des surcôtes, mais la force des vagues compense partiellement

merci à Claude et  surtout à son ami!

Gérard Staron

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 19:10

   La nouvelle image transmise par Claude du 24 février 2011 montre que la nouvelle descente froide nous a épargnés pour atteindre des pays bien plus chauds  dans tous les sens possibles!

descente froide Tunisie Libye

Ses limites ont été renforcées par la courbe rouge. En provenance des hautes latitudes , elle a traversé l'Europe centrale, l'Italie, la Méditerranée et elle a atteint la Tunisie et la Libye avec une forme de botte donnant un bon coup de pied où certains pourront voir un symbole !

L'air arctique  qui descend chasse les nuages que l'on retrouve en bordure , soit il repousse l'air plus doux ancien vers l'europe de l'est, soit il stoppe la progression des perturbation océaniques sur la France où il pleut et neige au contact avec l'air froid, soit il chasse la réaction de la Méditerranée aux eaux tièdes!

Dans cette dernière La première ligne de nuages s'arrête sur le nord de la Tunisie et forme un beau talon, et une seconde continue en s'incurvant vers l'est en direction de Tripoli et Benghazi pour dessiner un pied !

Qui a constaté un lien entre les hivers rudes et les mouvements révolutionnaires qui les suivent ? (1)

J'ai pu constater pour la Tunisie qu'en novembre et au début décembre, les températures avaient été inférieures aux normales. les précédentes descentes arctiques étaient aussi allé terminer leur course jusqu'à ce pays ! Pour la Libye et l'Egypte je n'ai pas pu trouver de données suffisantes.

Une confirmation intéressante

Gérard Staron

(1) Gérard Staron " le ciel tomberait-il sur nos têtes" 2003 Editions ALEAS chapitre 2 climat révolutionnaire 

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 19:14

Chronique N°813


   Il vous paraîtra probablement curieux de commencer par un extrait d’opérette. Plus précisément de Ciboulette de Reynaldo Hahn avec un air du début de l’acte II « C’est le calme de la campagne » qui vous semblera surréaliste quand vous saurez qu’il s’agissait de l’atmosphère d’Aubervilliers, village près de Paris à l’époque. Quand on sait que cette cité dans la ceinture maraîchère de la capitale à la fin du XIXème est passée à l’état de banlieue industrielle et résidentielle avec l’aspect récent de cité ghettos, on peut constater qu’aujourd'hui ce n’est plus le calme de la campagne, un hiatus que l’on peut comparer avec la situation atmosphérique actuelle

C’est en effet le calme au niveau d’Eole. La situation atmosphérique de l’air est en effet particulièrement stable avec des pressions très élevées autant au sol qu’en altitude et centrées à proximité ou sur notre pays.

 Au sol  elles ont dépassé 1035 hpa samedi dernier, depuis elles ont tendance à s’atténuer légèrement avec 1025 puis 1020 hpa ces derniers jours. Cette situation traduit bien l’évolution. Un reliquat de l’air continental très froid issu de la dernière vague d’invasion de nord-est  résiste très bien plaqué dans les basses couches de l’atmosphère en raison de conditions thermiques saisonnières assez favorables à son maintien : durée longue des nuits et angle d’arrivée encore faible des rayons solaires.

 Au dessus, le niveau de la surface des 500 Hpa (une demi atmosphère environ) est très haut pour la saison, plus de 5760 m et il s’agit d’un air en provenance de la chaîne des anticyclones subtropicaux qui a progressé depuis les Açores à partir du 3 février pour atteindre la péninsule ibérique le 4 et le 5 et la moitié sud de notre pays. L’association d’un air froid au sol et relativement plus chaud en altitude est particulièrement stable puisque celui qui est dense est en bas et celui qui est léger en haut. Ceci ne peut qu’engendrer le calme dans l’ordre des choses de la densité, contrairement au cas inverse que l’on trouve souvent en été. Pour cette raison, les anticyclones d’air froid en hiver sont toujours très tenaces. Les mouvements de l’atmosphère sont les plus faibles possibles dans le sens vertical. Au niveau horizontal, les flux engendrés par les dépressions océaniques lointaines arrivent  très atténués et il ne subsiste que ceux engendrés par l’influence du relief et des différences entre les milieux géographiques.

Cette situation calme est aussi celle du beau temps ensoleillé qui concerne la plus grande partie de la France, surtout en montagne depuis quelques jours. Cet air contenait déjà peu d’humidité absolue au départ en raison de son froid d’origine. L’action de l’ensoleillement pendant  la journée ne  peut que l’éloigner de son point de condensation ce qui provoque la conjonction du ciel clair, de l’ensoleillement et de la hausse des températures pour donner l’impression d’un calme qui donne envie d’aller à la campagne pour déformer l’air de Reynaldo Hahn.

C’est dans la nuit que la situation s’agite  comme celle d’Aubervilliers à l’époque où il fallait autrefois amener les légumes des maraîchers aux halles de Paris comme dans l’opérette où aujourd’hui pour une vie nocturne des cités urbaines bien moins avouable et plus violente.

Les gelées sont  particulièrement tenaces dans une grande partie du pays. Avec quelques nuances quotidiennes, elles forment une diagonale de l’Allemagne jusqu’au centre de l’Espagne. Après un léger recul  mardi, elles progressent mercredi en englobant le Benelux, les Ardennes et le nord de la Champagne, mais aussi la basse vallée du Rhône et celle de la Durance. De nombreuses régions dites de plaines sont englobées dans ces températures minimales négatives, lundi outre le Poitou, il fallait ajouter les plateaux du sud du bassin de Paris jusqu’à la Beauce. Le thermomètre descend bas, régulièrement à proximité de -5°- 6° au Puy en Velay  et de -4° à Clermont Ferrand et Vichy.

Le petit matin est marqué par de très fortes inversions de températures. Pendant la nuit, l’air froid plus dense s’accumule dans les bas-fonds et cuvettes, alors que celui plus doux, léger, reste au dessus, ce qui correspond à une situation contraire à la normale où les températures baissent avec l’altitude. Certaines inversions sont spectaculaires. Lundi 7 février le minimum thermique est positif avec +3,3° à la Dôle sur les sommets du Jura à 1670 mètres d’altitude. Au pied de la montagne, il fait -5,4° à Genève à 420 m. Mercredi 9 février, le minimum descend -2 2° à Carpentras dans la plaine du Comtat quand il est mesuré à +4,2° au Mont Aigoual  à plus de 1500 mètres. De même, il gèle au fond du bassin Aquitain avec -3,2° à Auch quand le Piémont pyrénéen garde un thermomètre au dessus de zéro à Pau Tarbes et Saint Girons. On pourrait aussi ajouter l’exemple cité dans mon blog dimanche entre les fonds de vallées et les plateaux de l’Yssingelais.

 Ces inversions sont parfois accompagnées de brouillards dans les zones basses quand le ciel reste dégagé en montagne, mais ce n’est pas général. Ces brouillards matinaux ont eu une extension géographique bien plus limitée qu’en temps habituel. L’image que j’ai placée sur mon blog mercredi, montre qu’ils n’affectaient que les plaines de la Saône, celle de l’Alsace , les vallées de l’Yonne et de la Seine en amont de Paris et les zones basses de Champagne. Ce n’est d’ailleurs pas dans ces zones embrumées que la température a été la plus froide car la couverture nuageuse a freiné la baisse.

 L’air actuel est tellement sec qu’il franchit rarement le point de condensation dans son refroidissement nocturne, et même s’il le franchit, il peut rester en surfusion s’il ne trouve pas assez de noyaux de condensation pour fixer les gouttelettes. Dans ces zones au ciel clair les inversions ont été les plus spectaculaires et n’avaient plus d’obstacles à leur développement.

Le calme de l’atmosphère, les inversions s’accompagnent de l’accumulation des polluants juste en dessous du niveau qui marque le passage de l’air froid emprisonné dans les cuvettes et celui plus doux qui reste au dessus. Sur les rejets des villes, ces pollutions constituent alors un halo qui atténue la puissance des rayons solaires et que le calme de l’air ne disperse que très difficilement.

Ceci nous permet d’aborder l’autre aspect du petit matin, le givre. Depuis la fin de la semaine dernière, sa formation est quotidienne dans les régions stéphanoises et de l’est du Massif central et j’avais déjà inventorié 8 jours consécutifs vendredi matin dans la capitale forézienne avec des couches souvent épaisses, dimanches, mercredi et jeudi !

Le sol très refroidi pendant la nuit sert en effet de noyau de congélation à ce qui reste encore d’humidité dans cette atmosphère très sèche. Il ne s’agit pas de précipitations dans un ciel qui reste très clair mais du passage direct de la vapeur d’eau de l’atmosphère à ces étoiles glacées qui viennent s’accumuler sur le sol, la végétation, les toitures, les véhicules et même les routes au point d’obliger à un salage pour éviter la traîtrise matinale sur les principaux axes.

Il est pourtant une région qui ne bénéficiait pas du calme de la campagne avec une tempête qui a traversé l’Europe du Nord des Iles britanniques à l’Allemagne. Le vent  a soufflé à 183 km/h à Caingorn Mountains sur les hauteurs de l’Ecosse, et 162 km/h sur celle du Hartz, ce massif hercynien de Allemagne moyenne. Le vent a dépassé 140 km/H dans certains secteurs côtiers de L’Ecosse et plus de 120 km/H  sur celles de l’Allemagne du nord ou le Schleswig-Holstein a subi les rafales les plus importantes mais aussi les pluies et les inondations. Décidément, les catastrophes naturelles de l’Europe du nord n’ont pas de chance avec nos médias. Je n’ai rien entendu sur ce sujet en France !

L’anticyclone qui entretient le calme de l’air chez nous a repoussé les dépressions et perturbations océaniques au nord  selon une trajectoire Iles britanniques –Allemagne. Ces dépressions très creusées ont provoquée des vents d’autant plus violent qu’elles ont buté sur notre anticyclone qui leur a barré la route vers le sud, ce qui a augmenté la différence de pression et aussi la vitesse des rafales.

Le calme de l’air peut parfois être trompeur, mais il se termine ce samedi (12/02)

Gérard Staron vous donne rendez vous samedi prochain sur Radio Espérance ( émission à 13h 15).

Bonne semaine

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 18:06

Chronique N°812

Le froid sec d’origine continentale qui fait de la résistance chez nous depuis la seconde partie de janvier semble bien peu de chose à côté des calamités hivernales que subissent actuellement les Etats-Unis et des cyclones qui affectent l’Océanie dans des positions géographiques assez inhabituelles. Un premier, Wilma est venu lécher le nord des îles de Nouvelle Zélande dans la région d’Oakland et un autre Yasi s’est empalé dans le nord-est de l’Australie au niveau de la ville de Cairns, un peu au nord de la zone la plus affectée par les inondations des derniers mois, dans le même état du Queensland. Après avoir dévasté les côtes de la mer de Corail, il pénètre ensuite au cœur du continent australien où ayant perdu une partie de la vitesse de ses vents, il apporte des précipitations très inhabituelles sur une zone désertique.

Il est des semaines où plusieurs chroniques seraient nécessaires et nous concentrerons notre propos sur l’hiver des Etats-Unis qui illustre la dualité du froid et de la neige, signalée en fin de chronique la semaine dernière.

Si notre hiver est à base de froid sec sans neige, depuis les premiers jours de 2011,  la côte atlantique du nord-est des Etats-Unis au nord de Washington ploie sous la neige.

Une tempête blanche est venue ajouter sa couche aux précédentes, le 26 et le 27 janvier, et a ajouté 48 cm à New York, 38 à Philadelphie et 25 cm à Boston . A New York les chutes de neige représentent 92 cm pour le mois de janvier 2010, battant le précédent record de 1925. Depuis le début de la saison, leur cumul représente 142,5 cm de neige fraîche, soit 72 cm de plus qu’un hiver normal. La saison en cours a concentré 2 des 10 plus violentes tempêtes nivales connues à New York et 3 pour Philadelphie.

Une fois de plus ce dernier abat neigeux est dû à la remontée de dépressions chaudes le long des côtes de l’Atlantique depuis la Floride. Elles viennent s’empaler dans l’anticyclone très froid qui occupe les provinces Atlantiques du Canada et le Québec

Cette nouvelle tempête de neige de fin janvier a constitué la première phase de l’offensive hivernale que subit l’Amérique du nord. La seconde des premiers jours de février, a été provoquée par la descente d’une langue d’air froid en provenance des régions arctiques. Elle s’est produite entre les hautes pressions centrées sur l’ouest du pays et le Pacifique et une dépression centrée au sud des grands lacs. La progression de cet air froid a été d’autant plus facile depuis la baie d’Hudson  qu’elle s’est produite par le couloir des grandes plaines entre les montagnes des Appalaches et des Rocheuses.

A l’avant cet air froid est entré en contact avec l’air chaud tropical en provenance du golfe du Mexique , ce qui a provoqué de fortes précipitations pluvieuses puis neigeuses le long de la zone de contact qui s’est étirée du nord du Texas jusqu’aux nord-est du pays. L’univers impitoyable de Dallas n’a pas été amélioré par les chutes de neige et les épaisseurs ont dépassé 40 cm au sol de l’Oklahoma à la Mégalopolis en passant par Saint Louis et la vallée de l’Ohio. Il est possible que les chutes atteignent le golfe du Mexique au niveau de la Louisiane.

En arrière de cette zone enneigée, les températures étaient particulièrement basses le 3 février au matin selon un axe parralèle au nord de la zone la zone la plus enneigée avec -21° autant à Albuquerque qu’à Kansas City, -18° à Chicago. Les gelées ont atteint vers le sud la côte du Golfe du Mexique avec -3° à Brownsville près de l’Embouchure du Rio Grande et aussi à Atlanta.

Naturellement, vous avez pu observer les conséquences sur la circulation routière comme aérienne totalement paralysée. 400000 personnes ont aussi été privées d’électricité par la chute du 26 janvier dans la région de Washington.

Ces deux vagues hivernales correspondent à des types de temps classiques en Amérique du nord que l’on retrouve chaque année.

hiver USA0002

Les caractéristiques de la saison sont ici exagérées par rapport à la vieille Europe en raison des très grands contrastes facilités par le relief méridien comprenant un couloir central de plaines le long du Mississippi, bordé de montagnes Appalaches d’un côté, Rocheuses de l’autre avec une cote atlantique de même direction.

Le nord-est des Etats-Unis, les Provinces maritimes et le Québec sont les très rares climats continentaux capables de subir de très grosses chutes de neige ou de glaces comme à Montréal, il y a environ une dizaine d’années. Ce sont les seuls qui peuvent allier froid et neige intense avec de fortes tempêtes où le vent souffle parfois à près de 100km/H : le Blizzard ( 96 km/h le 27 janvier dans le Massachussets). Cette particularité est liée à la possibilité que l’air doux atlantique a de s’empaler dans l’air arctique du Labrador en remontant le long des côtes. Cette année la répétition de ces situations atmosphériques a exagéré les cumuls de neige déposés sur la Mégalopolis américaine

De même la gouttière centrale du pays avec les plaines du bassin du Mississippi permet la descente sans obstacles de l’air arctique en hiver jusqu’au golfe du Mexique au climat tropical et inversement en été pour la remontée de l’air chaud.

L’orientation très différente des principaux reliefs en Europe qui s’étirent d’ouest en Est des Pyrénées aux Alpes et aux Carpates a des effets totalement différents sur le climat. Ils constituent une barrière au franchissement difficile et ce n’est qu’au niveau du Massif central, aux altitudes plus basses, qu’il est moins difficile de communiquer entre le nord et le sud du continent.

Ces orientations très différentes des reliefs augmentent les contrastes thermiques méridiens sur la nouveau monde alors qu’elle les atténuent et les cloisonnent  sur le vieux continent. La communication avec les masses d’eau chaudes dans le golfe du Mexique et dans l’Atlantique facilite les très fortes chutes de neige sur le nord-est du continent américain alors que la communication avec la Méditerranée est plus difficile en Europe en raison de la barrière des reliefs transversaux. L’air continental reste sec au nord des montagnes comme dans la vague de froid de fin janvier.

Par ailleurs en 2010-2011, on constate un décalage dans le temps dans le déclenchement de la saison entre les deux continents à une exception près , les fortes chutes de neige constatées pour Noël, autant sur la moitié nord de la France et l’Allemagne, que sur la Mégalopolis américaine (chronique antérieure).

L’Europe a connu un déclenchement très précoce de la saison dès novembre. Décembre a été la partie la plus froide et la plus neigeuse. La recrudescence de la fin janvier et des premiers jours de février n’a pas eu la même ampleur. Elle montre seulement la résistance du froid quand il s’est établi sur une région.

Au contraire, le déclenchement de la saison froide a été très tardif sur le continent américain. Les températures sont restées longtemps très modérées. La baie d’Hudson, en particulier sa partie orientale, a mis très longtemps à être prise par les glaces et cette opération n’a été terminée qu’au début du mois de janvier avec près d’un mois de retard.

Pour la neige, janvier a connu des chutes exceptionnelles dans le nord-est des Etats-Unis au point de battre les records alors que le mois a été très peu enneigé en Europe, sauf en Corse

Rares sont en effet les années où  une  concordance est visible de part et d’autres de l’Atlantique pendant une même saison.

La circulation générale de l’atmosphère est faite d’ondulations montantes et descendantes à la latitude de contact entre les airs chauds et froids. Quand il existe une branche descendante froide en provenance des pôles à un endroit déterminé, quelques milliers de kilomètres plus loin, on se trouve dans une branche montante chaude en provenance des basses latitudes. Le plus souvent ceci provoque des divergences de part et d’autres de l’Atlantique.

Gérard Staron vous donne rendez vous samedi prochain sur les ondes de Radio Espérance,  et bonne semaine à tous.

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 19:51

L’agglomération de Saint Etienne est restée une très grande partie de la journée sous une masse de stratus bas, parfois des brouillards. Ils étaient présents à mon départ vers 11 heures mais aussi à mon retour.

mur de brouillard

Les deux fois, la limite se situait un peu au dessus de Saint Just Malmont vers 850 mètres d’altitude et plus au sud on se trouvait dans un ciel presque bleu avec quelques filaments d’altitude en provenance de la perturbation du sud de la France et un soleil généreux

La photographie prise au coucher du soleil, montre au premier plan la vallée de la Semène indemne  de nébulosités. Il ne s’agit donc pas de brouillards classiques dans le fond d’une vallée. Le matin comme le soir, le ciel était clair dans toutes les vallées au sud du Pilat, Semène comme ici, Dunières etc.

En face en direction du nord, on distingue le mur qui marque la limite de la masse de nuages bas au dessus du village de Saint Victor Malescours et de son clocher. Pour qui connait le paysage, il ne s’agit pas de montagne, mais bien de la terminaison brutale d’une masse énorme de nuages sur le versant septentrional du Pilat.

Au-delà de ce front, vers le nord, on peut mesurer l’épaisseur de ces stratus pas très bas, bien plus importante que celle des reliefs sur lequel ils viennent buter

Ce n’est pas la première fois que des armées de grisailles froides en provenance du nord remontent par le sillon de la Loire pour terminer leur course sur le Pilat, alors qu’un air plus doux passe par dessus. Même si l’arrivée de la nuit contribuait à faire baisser les températures , elles étaient positives dans le ciel clair et à -2° dans la grisaille selon la sonde de mon automobile !

 

Gérard Staron

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 12:45

3 lignes de nuages intéressantes sur cette image de dimanche transmise par Claude

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Au nord jusqu’à la France du Val de Loire aux Vosges, les nébulosités des nouvelles descentes plus ou moins perturbées en provenance du nord

 

Au contre, mélangées à un peu de neige sur les sommets, les stratus bas qui viennent s’accumuler sur les versants septentrionaux des principaux massifs, les Alpes, l’arc des reliefs principaux du Massif central , anciens volcans auvergnats et axe du Mézenc au Pilat

 

Au sud, traversant la Péninsule ibérique et le Maghreb de Lisbonne à Alger , les nuages qui limitent vers le sud la vague de froid et marquent la réaction de la Méditerranée. Il s’en échappe vers l’est des volutes chargées d’humidité qui déversent leur eau au sud et leur neige au nord sur la Corse , la Sardaigne , la Sicile et l’Italie !

 

Il s'agit de 3 sortes de condensations dans un air qui vient du nord et contient peu d'humidité :

Au nord celle liée aux petites perturbations affaiblies dans les hautes pressions

Au centre, celle dûe au refroidissement de l'air sur les reliefs à escalader

Au sud , celle provoquée par l'humidification de l'air sur une mer tiède en bordure de la zone d'air froid.

 

Gérard Staron

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 15:55

Tourbillon et neige en Méditerranée !

Quand l’air froid envahit le continent la grande bleue réagit toujours, ici avec ce tourbillon !

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L’image transmise par Claude arrive un peu tard pour la neige de cette nuit sur la Provence, Var et région de Marseille. Ce n’est pas la première fois que les autoroutes de ce secteurs sont bloquées, par exemple l’autoroute A8 le 27 février 2001 et les deux derniers hivers à Marseille !

 

Mais elle arrive à temps pour la neige qui doit affecter la Corse et peut être d’autres littoraux !

 

Ceux qui ont reçu le diaporama sur février 1956 (merci à ceux qui me l'ont envoyé) ont pu se rendre compte que les épaisseurs peuvent être importantes sur les rives de la Grande Bleue ! C’est la même situation atmosphérique que l’actuelle avec une légère différence d’intensité du froid !

 

Les flèches permettent de suivre le mécanisme depuis les hautes latitudes !

Cet air froid en dépit de sa très faible humidité se condense dès qu’il rencontre le premier relief sur lequel viennent s’accumuler les nuages avec de petits flocons  sur tous les versants nord, Vosges Jura, et surtout l’est du Massif central et les Pyrénées

Le ciel se dégage quand cet air froid descend des reliefs et s’accélère attiré par la douceur de la mer : mistral tramontane tempête en Méditerranée.

Sur la masse maritime tiède se met en place une dépression au centre de ce tourbillon centré au large de la Sardaigne.

Les masses nuageuses présentent alors 2 ensembles

Un front très actif s’étire de l’Algérie à la Sardaigne et s’avance vers  la Tunisie. Cette moitié orientale des côtes du Maghreb risque de recevoir de grosses pluies avec peut être de la neige sur les montagnes de l’Atlas

La partie nord de l’enroulement revient se heurter de plein fouet à l’air froid qui continue de descendre. C’est ce retour d’est, comme on le nomme, qui a donné les neiges du Var de la nuit dernière, quand il était plus au nord, et celles de la Corse, qui devraient suivre son déplacement vers le sud.

Jusqu’où ira la neige vers le sud !

Les grandes chutes de neige en Méditerranée accompagnent les grands hivers , février 1956 certes mais aussi 1962-1963 et janvier 1985 !

Gérard Staron

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  • : Le blog de Gérard Staron Président de l'AMRL
  • : Le journal du climat et de la géographie libres. Actualité climatique Climat et société, impact du climat sur les activités humaines . Prévisions sur 4 jours
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Articles sur Le progrès

Phénomènes météo exceptionnels de 1945 à nos jours (2013)

Quel drôle de temps

La Loire p 78, 79

Le Gier p 80

La fureur du Furan p 81

Climat de la Loire: Effet de couloir p 194

Climat de la Haute-Loire:

Le coeur  du Massif Central  p 195