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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 14:18

La neige est encore d'actualité sur l'est du Massif central , qui conserve son manteau blanc  à partie de 1250 m depuis les grosses couches méditerranédennes de décembre

ici sur les Massifs du Mézenc et du Lisieux le 8 après-midi


mais aussi sur le PIlat  le 9 au matin(versant Rhodanien photo de Claude) avec un beau contraste de luminosité, de nébulosité et de développement du couvert végétal entre les deux versants .

On voit d'ailleurs les derniers nuages qui dépassent légèrement du sommet du Pilat .

Sur l'ensemble de ces massifs la dureé de l'enneigement dépasse maintenant 140 jours (141 pour le PIlat, 142 pour le Mézenc) dont 139 jours en continu depuis le 22 novembre.
En recherchant dans les archives de ma thèse, j'ai trouvé trace de sondages de neige effectués par EDF sur le haut bassin de la Loire entre 1963 et 1972 à une époque de fort enneigement.
Sur les postes vers 1200 et 1300 mètres comme Rieutord , Mazan ou les Jallades, aucune durée supérieure n'est atteinte. la maximum serait de 140 jours à Mazan l'abbaye en 1971-1972. A l'ancienne  ferme du Mézenc 1535 mètres,, le manteau aurait duré 145 jours en 1964-65, 155 jours en 1969-1970 et 170 jours en 1971-72.
Sur le PIlat, toutes les mesures anciennes sont déjà battues, même si elles ont été faites plus bas. A Saint Genest Malifaux, Bruno Aujoulat avait décompté 130 jours consécutifs  fin mars.
L'occasion de vous annoncer , une  synthèse sur l'enneigement du bassin de la Loire  à paraitre prochainement dans le prochain numéro du magazine "La Loire et ses terroirs"

Gérard Staron

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5 avril 2009 7 05 /04 /avril /2009 10:30

 
Chronique climatologie N°722
Mars et les soldes de l’hiver

      Mars n’a rien fait ou presque pour continuer l’hiver et pourtant il est impossible de solder la saison en particulier pour les conséquences de la neige en France comme aux Etats-Unis.

Chez nous les températures n’ont rien d’extraordinaire, un peu supérieures à celles de 2008, ou inférieures à celles de 2007 ou 2006, très proches des moyennes. De très longues périodes anticycloniques ensoleillées compensées par des courants de nord ou de nord-est persistants ne laisseront pas de souvenirs impérissables, pourtant la neige est indélogeable dès les altitudes moyennes. La pluviométrie médiocre n’a pourtant pas apporté des renforts blancs substantiels, sur le Massif central tout juste de petites couches les 6, 24 et 29 mars. Pourtant le 1er avril, je peux encore observer à la jumelle les restes des congères qui résistent obstinément à 950 mètres sur le versant nord du Pilat dans le vallon de Salvaris ou au dessus de Rochetaillée et plus loin dans les repli de terrains de la Haute Loire. Le manteau, après avoir résisté à 1000 mètres pendant la première moitié du mois, s’est maintenant réfugié à 1200 mètres sur toute la bordure orientale du massif du mont Lozère au Pilat. D’une façon générale les images de satellite montrent que tous les reliefs qui composent le Massif central au nord de la Vallée du Lot présentent encore une bonne couche à fondre. Il faut ajouter les anciens volcans de l’ouest : Aubrac, Cantal et Sancy, mais aussi la Margeride, le Devès et le Haut Forez. Les mêmes images montrent que des Massifs hercyniens de l’Europe moyenne sont encore blancs sur leurs sommets surtout les Vosges et la  Forêt Noire.

Que le manteau continue à se renforcer à plus de 2000 mètres sur les Alpes du nord  est un phénomène normal au mois de mars. A Santis, la couche au sol a atteint 5 mètres le 31 mars, elle a besoin d’augmenter encore de 1 mètre si elle veut rivaliser avec celle de l’année dernière. Que ce phénomène soit visible sur les Pyrénées, comme ceci a été signalé récemment pour la station de Cauterets parait déjà plus rare, mais que cette persistance affecte la moyenne montagne européenne vers 1000 mètre est exceptionnel.

Sur le Jura, il reste au 1er avril à la Chaux de Fonds à 1000 mètres d’altitude environ une couche de 60 cm. Le mois avait commencé avec 73 cm, l’épaisseur est montée à 96 cm. Des valeurs exceptionnelles à cette époque sur ce massif.

Naturellement les couches ont fondu progressivement au cours de mars de façon très lente, presque incognito, au point que l’on voit encore la neige qui reste et que l’on oublie qu’elle a beaucoup reculé pendant ce mois

D’abord ces couches anciennes, tombées depuis décembre et renforcées en février, ont été gelées, durcies et ont acquis une résistance qui leur permet chaque jour de rendre leur eau avec parcimonie surtout quand elles sont situées à l’ombre, à l’orée des forêts.

Ensuite la fusion s’est effectuée lentement par tranches d’altitudes successives, presque mètre après mètre, en apportant chaque jour leur ration liquide aux rivières. Ceci permet d’expliquer pourquoi nos cours d’eau montrent encore une belle abondance alors que le mois de mars a été particulièrement sec avec une longue période anticyclonique et seulement 24 mm de précipitations à Saint Etienne…

Cette particularité d’une fusion lente du manteau nival par niveaux d’altitude, sans inondation, est une caractéristique de nos montagnes de l’Europe. Le même phénomène s’est produit de façon bien plus brutale et catastrophique aux Etats-Unis dans la ville de Fargo sur  la « Red River » dans le Dakota du nord.

Il s’agit d’un petit cours d’eau du nord des « Grandes Plaines » américaines qui naît entre les hauts bassins du Missouri et du Mississippi, à l’ouest du lac Supérieur. Après un cours globalement ouest –est jusqu’à Fargo, la « Red River » se dirige ensuite de façon méridienne en direction du Canada, de la ville et du lac de Winnipeg , puis l’exutoire de ce dernier, le fleuve Nelson se jette dans la Baie d’Hudson.

Les inondations exceptionnelles, relatées ces jours derniers sur cette ville, sont liées à la convergence de 3 facteurs que l’on trouve plus souvent le long des fleuves Sibériens que de ceux des Etats-Unis.

Comme sur nos montagnes, le nord des « Grandes Plaines » a accumulé des quantités énormes de neige depuis le mois de décembre. Au moment de l’inondation, il reste localement de très belles couches qui peuvent atteindre 24 pieds soit 60 cm sur le secteur amont de la Red River. A la différence de nos montagnes, la situation en plaine, sans différences notables d’altitude, le cours ouest-est de la rivière, provoquent une fusion massive et concomitante sur l’ensemble du bassin amont. Cette période de dégel où la neige fond, où le sol devient boueux est bien connue dans les plaines continentales au long hiver froid. Les russes nomment cette période la « Raspoutitza ». Le caractère difficile de cette période est ici aggravé par l’épaisseur du manteau nival, caractéristique du climat du nord-est de l’Amérique du nord.

Cette fusion très rapide a été accélérée par des précipitations liquides qui ont ajouté leur lame d’eau à celle de la fusion. Entre le 22 et le 29 mars, il est tombé entre 4 et 8 pouces  soit entre 10 et 20 mm sur le bassin de la Red River. Ce total pluviométrique peut paraître médiocre comparé à celui des grosses précipitations susceptibles de provoquer des crues en France, mais quand on cumule cette lame d’eau pluviale avec celle de la fusion de la neige accélérée par la précipitation, quand on ajoute l’écoulement sur un sol gelé qui n’est pas de nature à absorber la moindre partie de la masse liquide et l’envoie vers la rivière dans sa quasi-totalité,  et que l’on prend en compte la faiblesse de la pente qui réduit la vitesse de l’écoulement, la masse d’eau qui arrive sur Fargo est de nature à provoquer une inondation de première importance.

Un troisième facteur s’est ajouté pour expliquer le caractère médiatique de l’inondation dans une petite ville dont beaucoup d’entre vous, et moi le premier, ne connaissaient pas l’existence avant ce problème hydrologique. A partir de cette ville, la Red River change de direction et envoie ses eaux vers le nord et le Canada, soit des zones encore gelées et enneigées. Les précipitations liquides n’ont pas dépassé vers le nord la frontière entre les Etats-Unis et le Canada car l’anticyclone froid du Manitoba sévit encore à ces hautes latitudes. Cette masse liquide envoyée sur des zones encore englacées, gelées et enneigées ne peut s’écouler facilement. Les glaces qui encombrent le lit du cours d’eau sont autant d’obstacles à l’écoulement. Les fleuves de la Sibérie qui présentent un tracé du sud vers le nord avec l’Ob la Léna  et l’Ienisseï  subissent souvent des inondations de ce type. Ces dernières sont souvent aggravées par des barrages provisoires de glace qui accumulent l’eau en amont puis déversent brutalement leur eau vers l’aval quand ils rompent. Dans les deux cas l’inondation est dramatique. La Léna a connu en mai 2001 une très grosse inondation avec des phénomènes d’embâcles de ce type qui avaient nécessité l’intervention de bombardiers pour rompre les barrages à coup d’explosifs[1] avant que la situation ne soit trop grave.

Les Etats-Unis sont en train de subir une inondation de type sibérien. Un comble ! Tous les paradoxes du rôle hydrologique de la neige sur le vieux et le nouveau monde

La chronique vaquera la semaine prochaine en raison des programmes spéciaux de la Semaine Sainte sur Radio Espérance ? Je vous retrouverai le 18 avril à 13h15. Vous pourrez continuer à suivre l’actualité climatique et mes prévisions sur mon blog : Gesta.over-blog.com. et sur le portail Internet zoom42.fr



[1] G. Staron « Le ciel tomberait-il sur nos têtes » 2003 éditions ALEAS , chapitre 5 pages 152-153 ( disponible auprès de l’Auteur ou de l’éditeur ALEAS 15 quai Lassagne 69001 LYON)

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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 16:13


Feux, sécheresse et ressource en eau à la fin de l’hiver

 

        Des incendies de forêt aux quatre coins de la France, l’un en Bretagne, le second dans le midi, plusieurs dans la vallée de l’Ariège et enfin dans le département de la Loire ont fait ressurgir un discours alarmant concernant le problème de l’eau en France, certains médias ajoutant que l’on se situait dans une situation de plein été.


        En réalité, tout ceci est lié à une confusion entre l’état hydrique de la végétation et de l’air d’une part et celui du sol ou des nappes d’autre part.

L’état de sécheresse apparent jusqu’au 23 mars est lié à deux faits que l’on rencontre souvent à la sortie de l’hiver.

La rudesse de la saison que nous venons de connaître a multiplié les journées de gel. Leur impact sur la végétation a contribué à assécher les tapis végétaux anciens, morts  correspondant aux parties aériennes des plantes de l’année précédentes qui ne repousseront pas et n’ont pas été nettoyées, ou plantes vivantes mais réduites à des tiges sèches qui connaissent à peine leur première poussée de sève et le gonflement de leurs bourgeons. Ces végétaux forment un tapis très fragile au moindre départ de feu. Cette saison est aussi celle des écobuages où les jardiniers et les agriculteurs font disparaître par le feu ces brûlots très secs et le moindre vent peut permettre leur propagation.

Ces masses de végétaux morts ou secs sont d’autant plus importants lors de cette fin d’hiver que la saison a accumulé des quantités énormes que les professionnels nomment les « chablis » en forêts. Il s’agit des bois qui ont été cassés, tombés par les calamités du récent hiver. Les tempêtes qui ont abattus de nombreux arbres en particulier celle du 24 janvier dans le sud-ouest du pays et celle du 10 février dans les Pays de la Loire et du Centre, les chutes de neige lourdes qui ont cassé la cime de nombreux arbres ou même écrasé des forêts entières souvent de pin. Cet arbre a la particularité d’accumuler la neige sur son houppier et ensuite de s’effondrer avec ses voisins sous le poids. Ces végétaux sèchent et forment un aliment de choix pour tout incendie naissant.

A la sortie de l’hiver, nous venons aussi de connaître une quinzaine de jours secs marqués par le retour de l’anticyclone des Açores (Chronique N°720). Entre le moment où se terminent les calamités d’hiver et celui où commencent les précipitations orageuses de type estival, une période sèche est souvent observée. L’anticyclone a prodigué un ensoleillement continu pendant la journée entière. A cette époque, la chaleur prodiguée par l’ensoleillement n’est pas suffisante pour mettre en place dans l’après-midi une couche nuageuse d’instabilité. Toute la période a été marquée par une absence totale de précipitations entre le 12 et le 23 mars.

Le facteur aggravant a été la présence d’un courant de nord-est, un vent d’autant plus desséchant qu’il amenait un air continental dont la caractéristique première est la faiblesse de l’humidité. Le positionnement de l’anticyclone sur la moitié occidentale de notre pays a permis ce courant sur son flanc oriental.

Le résultat a été des humidités relatives très basses sur une grande partie de la France en début d’après-midi. L’humidité relative est la proportion de la vapeur d’eau contenue dans l’air par rapport à celle nécessaire à la condensation de l’eau, passage de l’état de vapeur à celui de gouttelettes. Quand cette humidité relative descend en dessous de 50%, on commence déjà à considérer qu’elle est très basse. Cette fois, elle est tombée à des niveaux estivaux de l’ordre de ceux que l’on trouve dans certains déserts : Le vendredi 20 mars à 15 heures l’humidité relative n’était que de 8% à Montpellier, 9% à Rodez, 11% à Brive la gaillarde. On trouve aussi 11% à Montauban le samedi 21 à 14 heures et le jeudi à Millau ; 12% au Puy en Velay, Aurillac et Périgueux. L’ensemble de la France se situait entre 20 et 30 % lors de ces après-midi.

Cette humidité relative très faible disparaît dès le prochain changement de masse d’air et la première pluie. Elle n’est pas à confondre avec la ressource en eau liée au niveau des rivières et des nappes phréatiques, ni même à l’état de la réserve du sol. D’ailleurs sur les plateaux de la Haute Loire, on pouvait observer dimanche des bas fonds regorgeant d’eau dans un air très sec sous un soleil de plomb, parfois à côté de congères anciennes qui rendaient leur eau en fondant !

L’état de la ressource en eau au mois de mars dépend de l’ensemble des précipitations tombées pendant la saison froide. Pendant cette période de l’année, la pluviométrie supérieure à l’évaporation permet au sol de reconstituer sa réserve, aux nappes phréatiques de se regonfler, et aux cours d’eaux d’écouler l’excédent en remplissant les barrages. Le bilan de ces derniers mois n’a rien de mauvais sur la France, avec un automne particulièrement pluvieux, un hiver exceptionnellement enneigé dès les altitudes moyennes, un mois de février anormalement arrosé. La quinzaine sèche de mars n’est pas de nature à modifier la tendance. L’état de la ressource en eau est certainement le meilleur connu depuis le début de 2003. Même l’Espagne a reçu des précipitations supérieures de 6% à la moyenne depuis septembre.

Naturellement il existe des différences régionales sur notre pays. Si l’on regarde l’indice d’humidité des sols, la saturation est totale sur plus des 2 tiers de sa superficie en particulier toute la face est et nord. La situation n’est vraiment déficitaire que sur le Berry, le Poitou, une partie de la Provence et le Kochersberg dans la plaine d’Alsace.

Pour l’état des nappes phréatiques, j’ai pris pour exemple l’ensemble du bassin du fleuve Loire. La partie amont regorge d’eau. Certains aquifères connaissent leurs records historiques de remplissage de fin d’hiver, ceux des massifs volcaniques du Velay, ceux du bassin de Volvic dans les Limagnes depuis 1992, ceux des plaine Alluviales de l’Allier ou de la Loire dans la plaine du Forez, ceux de la bordure sud du bassin Parisien.

Les aquifères de l’aval sont moins remplis. Les nappes de Beauce, du Cénomanien, de l’Albien ou de la Craie, nommées en fonction de la couche géologique qui les abrite, ont un  niveau supérieur à celui de l’an dernier. Il convient toutefois d’ajouter que ces aquifères baissaient depuis 2003 et leur diminution s’est arrêtée en 2007 ou 2008 selon les cas.

Les débits du fleuve sont en baisse depuis la seconde partie du mois de février en raison de la raréfaction des pluies mais il reste au dessus du niveau des modules annuels. A Bas en Basset le débit moyen de février atteignait 82,4 m3s, celui du 23 mars présente encore 48m3s alors qu’en moyenne le fleuve écoule une quarantaine de mètres cubes par seconde en moyenne par an. La Loire à Gien avec 340 m3s le 23 mars montre une belle abondance. Les barrages de Naussac, de Villerest et d’autres  sont pleins.

Il est vrai qu’à la sortie de l’hiver, la ressource doit être réalimentée pour faire face ensuite au déficit hydrique de la saison chaude. La première partie de la saison froide avec une fin de l’année très arrosée d’octobre a décembre a apporté plus d’eau que celle qui a suivi depuis le début de 2009. Si le début de 2009 a été relativement sec en janvier et mars, l’année qui commence prend la suite de deux nettement excédentaires pour les précipitations.

Aussi les incendies signalés ces derniers jours, correspondent à une courte période, à la sortie de l’hiver, liée à l’état du végétal et de l’air, ne pas confondre avec la ressource en eau disponible en vue de satisfaire les besoins de la prochaine saison chaude.


Gérard Staron
vous donne rendez-vous samedi prochain sur les ondes ou le site de Radio Espérance 13 h 15, le texte étant repris par le portail Internet  Zoom 42.fr et sur ce blog.

Bonne semaine à tous.

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5 mars 2009 4 05 /03 /mars /2009 21:01

                                                           
                                                                           La France est prise en tenaille:

-- L'ancienne perturbation sur les Alpes et l'Italie tourne autour de la dépression du golfe de Gènes et elle  est rabattue sur l'est de la France par l'air qui descend du nord (flèche en rouge)

-- La nouvelle descente froide ( flèche noire) déboule sur le proche Atlantique . Ses nuages viennent buter sur les Pyrénées atlantiques et la Chaîne cantabrique où s'accumulent ses nuages et la neige . En traversant l'Espagne et la Méditerranée occidentale elle effectue un mouvement tournant . Les vents sont particulièrement violents sur ce parcours. L'air froid est si virulent qu'il vient buter sur la chaîne de l"Atlas avec des nuages d'autant plus chargés d'humidité qu'ils ont traversé la Méditerranée et qu'ils  traversent  une grande partie du Sahara jusqu'à l'extrémité de l'image.

Entre les deux on distingue la ligne d'accalmie relative  du centre du Massif central à l'Orléanais avec le ciel dégagé. C'est la zone calme du centre d'une dépression très allongée.

Derrière les reliefs du Limousin à l'Aubrac d'un côté, avec une protection plus relative de l'autre , l'axe du Pilat aux monts du Beaujolais risquant de recevoir quelques effluves, Auvergne , Forez et Velay recevront peu de neige mais ne seront pas indemnes de froid!

L'hiver n'est pas fini !

Gérard Staron

Remerciements à Claude.

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18 février 2009 3 18 /02 /février /2009 09:39

  Avec la dernière précipitation du 17 février, mesurée ce matin, 12,1 mm, le total provisoire du mois atteint déjà 76,2 mm à Saint-Etienne ville à l'altitude de 500 mètres.
Ceci peut paraitre très faible comparé aux 98 mm observés en 24 heures le 1er novembre dernier, ou par rapport aux totaux mensuels de la fin de l'année 2009, mais pour un mois de février, l'un des plus sec , 76 mm placent 2009 parmi les plus arrosés. Si l'on compare à la station de Bouthéon, il faut remonter à 1974 pour retrouver un score éxactement équivalent. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, seul février 1960 présente une pluviométrie nettement supérieure  avec 88.9 mm.
Février 2009 est donc potentiellement déjà médaille d'argent à égalité avec 1974 et il reste une dizaine de jours pour recevoir les 12 mm supplémentaires pour atteindre le record ! Il conviendra toutefois de vérifier ce rang pour le poste de La Métare qui présente traditionnellement des totaux plus élevés que Bouthéon lors de ce mois, ma station étant située entre les deux géographiquement et altitudinalement.
Février, désavantagé par rapport aux autres par son plus petit nombre de jours dispute dans la région à décembre et janvier le titre de mois du minimum pluviométrique:
pour la série 1946-1965  c'est le mois le plus sec avec :
-- 31,8 mm à Bouthéon
-- 46 mm à Saint Etienne ville
pour la série 1951- 1980, on trouve plus sec :
-- décembre à Bouthéon avec 36,4 mm contre 37,7mm pour février
-- janvier à Saint Etienne -La Métare avec 48,2 mm contre 48,9 pour février
Les trois mois de l'hiver  présentent sur l'agglomération stéphanoise le minimum pluviométrique. Cette région est en grande partie à l'abri des précipitations, comme des tempêtes, océaniques derrière le Massif central. Les remontées pluvieuses méditerranéennes sont timorées par rapport à l'automne, ce sont elles qui assurent l'essentiel des apports en 2009 avec 11,6 mm le 3 et 31,5 mm le 6. Les temps de nord et surtout de nord-est sont peu chargés d'humidité habituellement, même s'il ont déposé 12,1 mm hier et cette nuit.
Certaines années, février reçoit moins de 10 mm : 1993, 1982, 1959 avec 3,1 mm, 1953, 1949.
A suivre !

Gérard Staron

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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 14:39


Chronique climatologie N° 715

 

  La France a continué cette semaine d’être le siège d’une bataille météorologique sous l’impulsion de l’air froid arctique. Il a accentué sa poussée sur notre pays et semble en cette fin de semaine gagner difficilement une partie commencée au début du mois contre l’air doux méditerranéen. Le thermomètre comme l’altitude de base du manteau neigeux n’ont cessé de faire le Yoyo avec des variations qui ont parfois dépassé 400 mètres dans la journée !

Les formes de cette bataille sont un peu différentes de celles de la semaine dernière avec trois épisodes principaux :

 -1- La remontée pluvieuse méditerranéenne du week-end dernier a été stoppée sur la région stéphanoise avec un orage sous la neige vendredi et une crue du Gier, d’une durée de retour de 5 à 10 ans environ, inférieure à celle de novembre 2008, et celle de décembre 2003.

 -2- Le deuxième épisode a été la tempête qui a traversé la France dans la nuit de lundi à mardi. Les rafales les plus violentes ont atteint 130 à 140 km/h le long des côtes de l’Atlantique. L’événement annoncé à grand renfort de vigilances s’est écroulé en progressant à l’intérieur du pays.

 -3- Le troisième épisode correspond à l’accumulation de précipitations pluvio-neigeuses contre l’ouest des Pyrénées avec les inondations du Pays Basque.

 

 -1- Vendredi 6 février s’effectue sur l’est du Massif central, la rencontre d’une remontée pluvieuse méditerranéenne fortement chargée d’humidité avec des températures positives et d’une descente  en altitude d’un air très froid qui arrive vers -35° au niveau de la surface des 500 hpa vers 5000 mètres. Le choc est tellement brutal dans l’après midi de vendredi vers 16 heures que l’on passe à un orage de neige. L’air doux méditerranéen violemment propulsé en altitude se refroidit très vite et les précipitations en retombant transmettent ce froid aux basses couches de l’atmosphère et donnent de la neige à l’intérieur d’une séquence de pluie commencée vendredi dans la nuit et qui se termine dimanche.

Ces fortes précipitations, 42 mm à Saint Etienne, peuvent paraître limitées pour déclencher une crue du Gier de l’ordre de 2 m à Givors, mais deux facteurs viennent aggraver l’écoulement ce jour là.

Ce n’est pas seulement l’épisode concerné qui s’écoule. Il faut ajouter la lame d’eau de la neige précédente, de l’ordre de 20 mm, qui a recouvert le Pilat le 3 et le 4 février, mais aussi la fusion précipitée des énormes couches accumulées depuis décembre. Heureusement l’arrivée de l’air froid limite ces derniers apports au dessus de 1000 m. C’est ainsi que nous avons une crue pluvio-neigeuse qui aurait été impossible par la seule fusion de la neige, mais aussi par la seule pluie du vendredi et du samedi, mais que l’association des deux a permis.

L’orientation sud-ouest nord-est du bassin du Gier, parallèle au versant nord du Pilat, lui a permis de concentrer au maximum les eaux de la précipitation et de la fusion descendant de ce massif puisque ces dernières ont pu affecter l’ensemble de la superficie du bassin versant en même temps.

 -2- L’air doux semblait avoir gagné la partie lundi avec la remontée du thermomètre et celle de la neige en altitude, mais la tempête de mardi  sonne la charge de la deuxième offensive du froid. Il s’agit d’une perturbation de nord-ouest qui vient repousser violemment l’anticyclone des Açores responsable du redoux antérieur. La tempête progresse dans la soirée de lundi en descendant le long de la côte méridionale de la Bretagne. Stoppée dans sa progression, elle rentre alors dans les terres au niveau de la Vendée et provoque une langue de vents supérieurs à 120 km/h en rafales  sur le Poitou, le Berry et le nord de la Bourgogne. Un temps affaiblie, au petit matin du mardi, la tempête reprend de la violence sur les hauteurs des reliefs des Vosges , du Jura, des Alpes suisses. Elle s’accélère avec plus de 160 km/h dans le sillon entre Vosges et Jura et elle stimule ensuite les vents en Corse après la mi journée.


A gauche, en rouge, régions concernées par des rafales supérieures à 120 km/h et progression de la tempête ( flèches)

Cet ouragan marque la poussée de l’air froid car, dans la nuit de mardi à mercredi, la neige tombe à basse altitude immédiatement après son passage avec le retour de gelées. L’air doux de l’anticyclone n’a résisté que dans les premières heures de la nuit quand il a dévié la tempête de la Vendée au nord de la Bourgogne, ensuite il s’est replié.

Cette faible résistance de l’air doux méridional face à un air froid percutant permet d’expliquer l’extension géographique modeste des zones qui ont subi les fortes rafales supérieures à 120 km/h à l’intérieur du pays, une simple langue d’une centaine de kilomètre de largeur. De part et d’autre, les vitesses baissent très vite en dessous de 100 km/h. La tempête s’est produit selon une trajectoire plus méridionale qu’annoncé. Elle devait selon les modèles remonter de la région Nantaise à l’Ile de France au nord du Val de Loire, alors qu’elle a longé ce dernier au sud  de la Vendée à Auxerre. L’air froid a enfoncé plus vite que prévu l’air doux, l’affrontement entre les deux a été moins virulent, les vitesses et les dégâts plus faibles en résultent, heureusement pour nos concitoyens.

 -3- Il restait à l’air froid à poursuivre son avantage. Les fronts qui l’accompagnent descendent dans le golfe de Gascogne et viennent buter sur les Pyrénées qui leur coupent la route avec leur orientation ouest-est. Les précipitations regonflées en humidité sur l’océan viennent s’accumuler sur cette barrière montagneuse transversale. Dès le pied du massif, le cumul des deux jours approche les 100 mm qui sont dépassés sur le massif pyrénéen.

Les Gaves et la Nive qui descendent de ce versant très arrosé, grossissent et inondent leur vallée en aval. Cette fois le passage de la pluie à la neige en altitude sur les Pyrénées a limité la crue au lieu de l’aggraver. Pour s’en convaincre il suffit de suivre l’évolution de la montée des eaux. Sur la Nive, elle passe de 2m à Osses en amont, à 2,50 m environ à Cambo et Baigorry à la sortie du massif, pour atteindre plus de 3 mètres à Villefranque à proximité de la confluence avec l’Adour.

L’inondation de la Nive vers l’aval est aussi augmentée à proximité de la confluence avec l’Adour par l’influence des marées. L’onde de la Nive est arrivée à proximité de Bayonne en même temps que la marée haute qui progressait en sens inverse. Ce phénomène a rendu plus difficile l’écoulement vers l’aval et a haussé d’autant le niveau de l’eau.

Bayonne subit une seconde inondation après celle de la Nive, celle en provenance des Gaves et de l’Adour. Les précipitations sont tombées en même temps sur le flanc nord du massif pyrénéen. La crue s’est formée en même temps sur l’ensemble des rivières qui descendent vers Bayonne. Il suffit de regarder une carte pour constater que la Nive descend en ligne directe alors que les Gaves effectuent un long détour pour rejoindre l’Adour qui, à son tour, contourne les Landes par une large courbe avant de revenir vers Bayonne. Quand la crue de la Nive a débordé dans la ville, celle en provenance de l’Adour est encore loin en amont vers Peyrehorade. Quand cette dernière arrive, la Nive a regagné son lit. Heureusement d’ailleurs pour les habitants de Bayonne, car la séparation dans le temps des deux maximums, diminue d’autant la hauteur finale à la confluence, et les dégâts par voie de conséquence.

Depuis le début de février, l’air froid varie les formes pour progresser sur la France, une tempête, deux crues l’une aggravée par la fusion de la neige antérieure, l’autre diminuée par la chute blanche en altitude. Il préparait seulement le second maximum de l’hiver qui arrive le plus souvent à la mi-février. (1)

(1)Thèse: L'hiver dans le massif Central p 305 à 318  Publication de l'Université Jean Monnet
Centre d'Etudes Foréziennes 1993


Gérard Staron vous donne rendez vous samedi prochain sur les ondes  ou le site de radio Espérance 13 h 15, texte repris sur le portail Internet zoom42.fr et  ce  blog. Bonne semaine.

 

 

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8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 15:14


                      Chronique n°714 Titre: la bataille climatique du début février 2009



    La France s’est trouvée dans les premiers jours de février au cœur d’une bataille féroce entre une descente froide en provenance du nord-ouest qui a affecté le Royaume uni et les perturbations méditerranéennes qui remontaient du sud-est avec une rencontre finale des deux adversaires en bout de course qui s’est produit mardi sur la région stéphanoise. Il faut bien dire que dans cet affrontement le ciel n’a pas encore choisi clairement son camp à une période de l’hiver souvent incertaine marquée par un relatif redoux entre deux périodes où il affirme plus souvent sa rudesse. Au moment où j’écris ces lignes le redoux humide de la « Grande Bleu » semble l’avoir emporté. Chacun des deux ensembles, la descente froide comme la perturbation méditerranéenne présente ses centres d’actions atmosphériques propres qui les envoie l’un contre l’autre. Un anticyclone arctique progresse depuis la Mer de Barents, il traverse la Finlande le 31 janvier, arrive sur la mer Baltique et les pays baltes le 1er et le 2 février, puis continue sa descente sur l’Europe centrale le 3. Il repousse devant lui l’air antérieur moins froid selon une trajectoire en provenance du nord-est ce qui donne des chutes de neige. Ces dernières, faibles au début en raison de l’origine continentale de l’air, sont exacerbées quand elles réussissent à se charger d’humidité sur des masses maritimes comme la Manche ou la mer du Nord. Pour cette raison la Grande Bretagne ensuite les littoraux français de la Manche avec une pénétration jusqu’à la région parisienne sont les zones les plus affectées. La progression des gelées sur notre pays est très intéressante en fonction de la trajectoire de l’air froid. Le 1er, l’air froid progresse à partir du nord-est, la ville la plus froide de France est Epinal avec -10,6° et les températures négatives recouvrent l’ensemble du bassin Parisien et l’est du pays jusqu’à la région lyonnaise et les Alpes. A partir de ce moment, la zone froide va effectuer un mouvement tournant en avançant à l’ouest et en reculant à l’est. Le 2 février, les gelées affectent la totalité de la Bretagne à l’exception des îles les plus occidentales. Le 3 février, elles descendent jusqu’aux Charente et au Limousin, avec Châteaudun comme ville la plus froide de France (-7,3°), mais reculent à l’est jusqu’aux plaines de la Saône et au Jura. Enfin le 4, Evreux et Rouen ont le privilège des températures les plus basses avec -8,6° et le froid recouvre le Massif central jusqu’à la montagne Noire, mais bute sur la bordure orientale des Cévennes au Pilat. La perturbation méditerranéenne correspond à la réaction de cette mer, aux eaux chaudes, lorsqu’arrive le 1er février une dépression sur la péninsule Ibérique. Les masses nuageuses rechargées en humidité sont déviées par l’anticyclone de l’Europe centrale sur les Cévennes et elles vont déposer deux grosses pluies à 24 heures d’intervalle le 2 et le 3 qui vont provoquer deux ondes de crues différentes. La répartition des deux montées des rivières évolue au long du versant méridional de la bordure cévenole du Massif central. -- Sur l’Orb, la crue du 2 est la principale avec plus de 210 m3s à Vieussan, le 3, l’intumescence est secondaire ; -- Sur l’Hérault, Les deux ondes se suivent au point de provoquer plus de deux jours de maximum au dessus de 1000 m3s à Montagnac. -- Sur le Vidourle, la seconde intumescence est légèrement plus importante, surtout la crue a une ampleur plus dangereuse et médiatique avec une montée de près de 4 mètres qui recouvre la partie basse de la ville. -- A partir des Gardons et de la Cèze, le maximum correspond à la seconde montée du 3 avec un niveau élevé dont le danger pour les riverains est nettement plus faible que les grandes crues. -- Sur l’Ardèche, L’Eyrieux, le Doux, descendant des montagnes du Vivarais, seule la crue du 3 est significative avec des niveaux maximums de plus en plus faibles vers le nord. -- Les rivières du versant interne du Massif central, comme la Loire, L’Allier, le Lot ou le Tarn réagissent peu car les précipitations au-delà de la ligne de crête s’effectuent sous forme de neige en raison de l’altitude, mais aussi du refroidissement provoqué par le massif déjà enneigé. Le 3 s’effectue aussi sur ces régions de l’est du Massif central, la rencontre entre la descente froide décrite précédemment et l’air méditerranéen pluvieux qui remonte le long de ces axes méridiens de l’est de la France. La région stéphanoise est, ce même jour, au cœur de la rencontre. Dans un premier temps, l’air doux méditerranéen passe par-dessus le Pilat et apporte dans la nuit de lundi à mardi de la pluie avec 7,3 mm. Sous l’influence de l’air froid, la précipitation passe à la neige en début de matinée et elle va continuer ainsi toute la journée au point de déposer une épaisseur au sol de 8 cm sur la ville correspondant à une lame d’eau de 11,6 mm. Les températures, douces le matin dans l’air méditerranéen, baissent très vite dans la journée, deviennent négatives et il gèle jusqu’au matin du 4. L’air froid gagne très provisoirement, car dans la journée du 4, le redoux méditerranéen l’emporte, fait fondre le manteau neigeux jusqu’au niveau des anciennes couches durcies en place depuis décembre. De nouvelles grosses pluies arrivent verglaçantes en Normandie et dans les pays de la Loire. Un nouvel épisode pluvieux cévenol remonte jusqu’à la région stéphanoise jeudi et vendredi. La bataille n’est pas terminée, la victoire de l’air méditerranéen de mercredi et jeudi est tout aussi provisoire que celle de l’air froid des jours précédents (1). Dans une période incertaine, l’hiver n’a pas encore renoncé, mais ses attaques n’ont plus l’efficacité qu’elles avaient au mois de janvier où des journées très courtes, des rayons du soleil inefficaces facilitaient son extension. La saison connaît un déroulement traditionnel cette année, tel que j’avais pu l’établir dans ma thèse « L’hiver dans le Massif central ». Après un premier maximum dans la première quinzaine de janvier, il connaît une période de redoux relatifs, avec une série de va et vient, comme cette année, avant de présenter un second maximum vers la mi-février. Ce dernier, attesté par les probabilités, confirmé par de très nombreuses années se vérifiera-t-il cette année ? Nous devrions avoir un début de réponse dès ce week-end (1). Par ailleurs, quand la France subit des changements de temps brutaux qui alternent des poussées froides ou des remontées douces. Les axes méridiens des reliefs, que ce soient des montagnes, Alpes ou Massif central, ou des sillons comme ceux du Rhône et de la Loire accentuent souvent les contrastes dans les régions proches du massif du Pilat et de Saint Etienne. Cette semaine en a encore été un excellent exemple. Le service officiel de Météo relayés par les médias, avait mis, à juste titre, en alerte , pour inondations les départements cévenols, pour phénomènes glissants ceux de l’ouest par où la neige arrivait , mais il n’a pas pensé que le point de rencontre, une fois de plus le Pilat et la région stéphanoise allait connaître quelques remous qui sont passés inaperçus : un jour complet de neige le mardi, un coup de vent aussi bref que violent dans la nuit de mercredi à jeudi, et ce n’est pas fini(1). Certaines régions pourtant centrales ont parfois l’impression de ne plus faire partie du territoire national !

Gérard Staron vous donne rendez vous samedi prochain sur les ondes de Radio Espérance pour une nouvelle chronique de climatologie, le texte étant repris sur zoom42.fr et ce blog  pour son premier anniversaire le 9 février. Bonne semaine.

(1) Du 6 au 8 février, la chronique étant enregistrée le 6, la France a connu un scénario presque semblable se terminant par la rencontre du froid descendant du nord et des pluies méditerranéennes remontant du sud-est sur la région stéphanoise avec un déroulement légèrement différent et quelques sourires en coin vendredi soir !

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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 18:29

La France est prise en tenaille entre deux attaques perturbées

-- La descente froide polaire  avec un tiourbillon au sud de la Bretagne repousse un arc neigeux qui traverse la France du Poitou au Nord avec la neige de Paris.  En arrière on distingue  les boules d'instabilité de la traine

--Remontant du Golfe de Gènes des cellules pluvieuses méditerranéennes viennent buter sur les Cévennes. On distingue un tourbillon particulièrement virulent  au large de la Camargue

-- Entre les deux, au délà de la crête de l'est du Massif central une zone est encore relativement à l'abri derrière les hauteurs des Cévennes au Pilat . 
Ces zones bénéficieront  de cette situation jusqu'à la rencontre entre les deux masses de précipitations qui se dirigent face à face.

Les grandes manoeuvres de l'atmosphère continuent. L'hiver prépare-t-il son second maximum de la mi-février(1) ?

Gérard Staron

(1) "L'hiver dans le Massif central"
Plublications de l'Université Jean Monnet Saint Etrienne 1993

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 14:29

  Dans les prévisions d'hier j'annonçais un risque de neige ou de verglas. Les événements ont été encore plus complexes en associant  les deux à des altitudes différentes, sauf sur la ville de Saint Etienne épargnée !
Tous les médias ont relaté les gros problèmes de verglas vers Lyon,
A la disparition des nuages, en fin de matinée,  le Pilat était recouvert d'une nouvelle couche de neige au sol qui commence à fondre ensuite.
Entre les deux, Saint Etienne reçoit 0,2 mm de précipitations surtout de pluie.


La perturbation océanique arrive refroidie en fin de nuit et tout se joue au degré près:
La pluie en passant dans l'air froid du Val de Saône déjà marqué par les neiges urbaines, la forte pollution, en dessous de l'inversion de température, gèle en atteignant le sol. C'est le verglas
Les masses pluvieuses en escaladant le Pilat  se refroidissent un peu plus et l'on passe à la neige.
Entre les deux Saint Etienne reçoit l'air doux et surtout la pluie.
La faiblesse des précipitations, explique ces nuances. Si la perturbation océanique avait été plus active elle aurait déposé massivement soit la pluie soit la neige.

Gérard Staron

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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 15:15

Cette image transmise par Claude, permet de voir toutes les catégories de blanc:
-Les lignes de nuages sud-nord de la perturbation qui tente de pénétrer à partir de l'Atlantique,
-Celles de sa collègue Méditerranéenne sur le sud de l'Italie.

-La masse des zones enneigées de l'Europe, Massifs montagneux digités mais aussi l'ensemble de la plaine d'Europe du nord à l'aspect moutonné. Cette neige est même descendue sur l'Espagne, les Monts Cantabriques, Ibériques, Bétiques mais aussi l'est de la Vieille Castille.
-Enfin le plus intéressant , les brouillards des zones basses, bassin de l'Ebre, du Pô, plaines Pannoniènnes, Suisse et surtout de la Saône. Dans ces denières Guy Blanchet vient de me signaler, avec quelques photos, un phénomène assez particulier vers Villefranche sur Saône: la neige urbaine appelée parfois aussi industrielle. A la fin 2007, Pierre Bénite ( observée par René Serrière) et Saint Etienne en avaient reçu ( voir bulletin "Au fil du temps"). Quand il fait froid, les rejets urbains condensent dans le brouillard situé au dessus des cités et ils retombent sous forme de neige. Aujourd'hui dans l'anticyclone et à l'écart des perturbations, comme le montre l'image, cette neige ne peut pas être une précipitation classique.
Gérard Staron

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La Loire p 78, 79

Le Gier p 80

La fureur du Furan p 81

Climat de la Loire: Effet de couloir p 194

Climat de la Haute-Loire:

Le coeur  du Massif Central  p 195