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24 octobre 2008 5 24 /10 /octobre /2008 17:40

La masse nuageuse qui occupe le golfe de Gènes et déborde sur l'Italie et la France du sud, ce 24 octobre vers midi, sur l'image transmise par Claude, correspond à la même perturbation qui abordait les mêmes régions le 20 puis le 22 octobre. Comparez avec les images du précédent article !. Non seulement sa forme est crochue dans sa terminaison sur le Massif central mais surtout elle s'est accrochée aux mêmes régions  car elle ne peut pas continuer sa marche vers l'est. Sur l'Europe centrale un anticyclone au sol déboule de la Russie et lui barre la route et les hautes pressions d'altitude sur la Méditerranée orientale font de même.
La pauvre perturbation n'a plus qu'une solution mourrir sur place mais son agonie est longue sur une réserve illimitée d'humidité et laisse des mauvais souvenirs  très arrosés du côté de la Corse ou des littoraux des Riviéras italiennes et françaises avec les grosses masses blanches brillantes sur le golfe de Gènes.
 La terminaison crochue sur le Massif central  a terminé de donner des pluies et  correspond à la poussée de l'air anticyclonique continental qui descend de Russie. Il vient accrocher l'extrémité des nuages  de la perturbation méditerranéenne.
C'est par ce processus que les grosses pluies méditerranéennes peuvent affecter successivement plusieurs régions , ici les Cévennes le 22, puis la Corse, peut-être la Ligurie Italienne. Dans le passé, il y a eu pire (1) comme enchainements calamiteux !

Gérard Staron
(1) "Leciel tomberait-il sur nos têtes" ,déjà cité,  chapitre IV p 119 à 128

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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 16:44

 Le montage des deux images des satellites américains du 21 ( en haut) puis du 22 octobre (en bas) vers midi transmises par Claude permetent d'expliquer la première véritable pluie cévenole de l'automne, celle de début septembre ou du 8 octobre présentant des caractéristiques particulières déjà présentées.
Cette fois les pluies se sont effectivement concentrées sur le versant méridional des Cévennes du Mont Aigoual au Mézenc. L'Ardèche, la Cèze et les Gardons sont les seules rivières à avoir réagi de façon importante sans toutefois atteindre le niveau des grandes crues. La Vidourle, à l'ouest, le Doux et l'Eyrieux au nord, La Loire au delà de la ligne de crête du Massif central, L'Ouvèze et L'Aygues à l'est du Rhône n'ont connu que des intumescences limitées ou faibles.
Ce matin il a été mesuré :
47 mm à Saint Etienne ( ajouter 5 mm ensuite)
36 mm à Roussillon (Claude)
Des totaux substantiels mais insuffisants pour provoquer de grosses inondations (1)

La comparaison des deux images ( le 21 en haut et le 22 en bas) permet de comprendre le mécanisme des pluies cévenoles :
-- La perturbation descend du nord ouest  avec l'air froid. Ses nuages prennent en écharpe l'Europe et ne progressent quasiment pas dans la partie centrale sur la France comme ils le font autant sur l'Espagne que l'Allemagne. Ils sont bloqués.
--  Des masses orageuses remontent de Méditerranée. Très faibles le 21, elles enflent considérablement le 22 entre la Tunisie et les Cévennes.  Elles correspondent à la réaction de la Méditerranée face à l'arrivée de l'air froid. Il se charge de façon illimitée sur la surface maritime chaude et vient déposer les pluies sur les Cévennes.
-- Les nuages se moulent sur les Alpes qui servent de bastion à la résistance de l'Anticyclone situé sur l'Europe orientale et Balkanique. Ce mécanisme de blocage fait perdurer sur place les précipitations. Les nuages alimentés en humidité à la base  déversent leur eau sur la même région jusqu'à ce que la voie soit libre pour une évacuation  probablement en Méditerranée dans ce cas

Gérard Staron

(1) Pour en savoir plus : G. Staron " Le ciel tomberait il Sur nos têtes?" 2003 Editions ALEAS ( disponible auprès de l'Auteur ou de l'éditeur:  ALEAS 15 quai Lassagne 69001Lyon)

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18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 18:46

 

    La capitale de l’Auvergne et celle des villes d’eaux dans la dépression des Limagnes ont battu des records d’air chaud et froid cette semaine.

Dans ma précédente chronique, je vous signalais qu’après une gelée (-0,2° le 4 octobre), les deux villes étaient les plus chaudes de France le 7 octobre, avec 26,2° et 26,3°. Ces contrastes ont continué au niveau des températures maximales.

Le 8 puis le 9 octobre, Clermont et Vichy, sont parmi les villes les plus froides de France puisque les maximums se situent respectivement à 12,8 et 13,8° pour le première et 13,7 et 13,8° pour la seconde. Ces deux jours, seuls Le Puy, Guéret et Mende à des altitudes plus élevées, présentent un thermomètre plus bas.

Depuis le 11 octobre, une nouvelle situation inverse place les deux cités auvergnates dans les plus chaudes de France.

Le 11 octobre, seul Brive et Bergerac ont la gaillardise ou le nez de dépasser les 25,8° de Vichy .

Le 12 octobre, la cité thermale est la ville la plus chaude de France métropolitaine avec à nouveau un maximum de 26,3°. Clermont avec 24,9° n’est devancé que par Biarritz, La Rochelle et Brive encore Gaillarde.

Le 13 et le 14 octobre, les deux villes auvergnates apparaissent encore au palmarès de la chaleur. Elles ne sont devancées que par quelques cités du Bassin aquitain et du Piémont pyrénéen le 13, ou languedociennes le 14.

Le 15, la situation évolue.  Si Vichy décroche, Clermont Ferrand résiste avec 22,5° devancé par Saint Etienne avec 22,9° et Perpignan en Roussillon. Signaler le surprenant 20,9° du Puy Loudes.

L’explication de ces particularités, déjà signalées sur cette antenne, est liée à la situation géographique des Limagnes dans lesquelles  sont incluses les deux stations. Il s’agit d’une vaste dépression  méridienne allongée, ouverte vers le nord. C’est aussi un cul de sac ceinturé sur les autres côtés par les hauteurs du Massif central : celles des reliefs volcaniques à l’ouest, les monts de la Margeride et du Velay vers le sud et enfin l’axe du Forez aux monts de la Madeleine à l’est.

Quand arrive une descente polaire, arctique ou sibérienne, l’air froid vient se piéger à l’intérieur du cul de sac ouvert en direction du septentrion. Il stagne dans les bas fonds. Les Limagnes sont parmi les régions les plus froides de France. Près de l’Allier le nombre de jours de gel moyen par an approche 100. Le 4 et le 5 octobre, puis le 8 et le 9, l’air froid de nord est bien arrivé en arrière de la perturbation de nord-ouest avec les conséquences annoncées sur les Limagnes. Cette arrivée a connu le 8 une particularité rare, la température la plus chaude de la journée s’est produite à 1h du matin, et le thermomètre a ensuite baissé toute la journée.

Quand arrive un flux de sud en bordure d’une perturbation qui avance lentement de l’ouest et d’un anticyclone centré à l’est, l’air franchit les hauteurs du Massif central, puis redescend en direction des Limagnes, il prend en enfilade l’ensemble de la dépression qui le canalise. Alors, selon les lois de la physique, il s’assèche, il se libère de ses nuages pour donner un ciel clair qui permet la pleine action du soleil et surtout il se réchauffe au rythme de 1° par 100 mètres, de façon plus rapide que l’air chargé d’humidité qui évolue au rythme de 0,6° par 100 mètres. Sur 1000 mètres de dénivelé, l’écart atteint 4°. Dans ces conditions, ces dépressions disposent de températures nettement supérieures aux autres régions françaises.

Le 7, puis le 12, les flux de sud ont été au maximum de leur puissance lors du retrait de l’anticyclone vers l’est et Vichy a été la cité la plus chaude de France.

La situation de ce mois d’octobre n’est pas sans poser quelques questions subsidiaires.

D’abord pourquoi Vichy s’est plus soigné à l’air chaud que Clermont Ferrand plus habitué du phénomène ?

La topographie des deux villes est différente. La cité thermale est dans le fond de vallée de l’Allier à l’aval de la plaine des Limagnes, alors que la station de la capitale auvergnate correspond à un cul de sac face au nord entre la plaine proprement dite et le pays coupé de buttes volcaniques situé un peu au dessus. Clermont a bien justifié sa réputation pour la froidure en recevant de face le maximum d’air froid. Par contre l’air chaud qui descend des reliefs a continué son avancée vers l’aval pour se débarrasser de ses derniers nuages, pour  compléter son réchauffement jusqu’à la cité thermale.

 Lors de ces coups de froid ou de chaleur, les plaines qui longent la Loire présentent la même situation topographique et orientation géographique que les Limagnes. Très souvent la plaine du Forez partage les mêmes caractéristiques thermiques. Cette fois, la station de Bouthéon a été beaucoup plus discrète que d’habitude à l’exception du 15 octobre où elle dépasse Clermont. Le 4 la gelée clermontoise n’a pas d’équivalent en Forez avec un minimum de 2,8°. Lors des bouffées de chaleur, les performances de Bouthéon sont inférieures de plusieurs degrés à celles de leurs voisines auvergnates, sauf le 15 octobre. Le maximum enregistré atteint 24,3° le 12 octobre, soit près de 2° de moins que Vichy. On constate un écart de 2 à 4° nettement supérieur à ce que l’on observe habituellement lors de ce type de situation où les deux ensembles déprimés parallèles réagissent de façon semblable.

L’analyse des cartes météorologiques montre que le décalage de 150 Km entre les deux sillons méridiens de la Loire et de l’Allier  est suffisant pour modifier un peu la situation atmosphérique. Les Limagnes sont un peu plus en bordure de l’anticyclone. Dans ces conditions le flux de sud est plus actif pour dégager le ciel et favoriser l’ensoleillement et le réchauffement. Au contraire, l’air est plus stagnant du côté forézien ce qui permet le maintien de nébulosités et limite la hausse du thermomètre. Seul le 15, un léger décalage vers l’est des centres d’action, déplace le coup de chaleur sur Saint-Etienne !

Le cas de cette semaine est d’ailleurs paradoxal. Le plus souvent l’air stagne beaucoup moins côté forézien que côté auvergnat. La proximité entre les couloirs de la Loire et du Rhône, la faible hauteur des reliefs qui les sépare, permet souvent un léger courant d’air entre les deux axes même par flux atmosphérique nul. Ceci ne se produit pas dans les Limagnes en raison de l’encadrement montagneux épais qui les borde vers le sud et qui accentue l’effet de cul de sac ! A ce titre la situation du 15 octobre où le coup de chaleur de Saint Etienne dépasse un peu celui de Clermont est la situation normale.

Cette particularité rend la situation de cette semaine originale car en temps ordinaire les deux ensembles déprimés du nord du Massif central réagissent de concert.

Que les Limagnes aient été la région la plus chaude ou la plus froide de France est un phénomène rare certes, mais souvent décrit dans cette chronique. La répétition deux fois dans chaque sens à quelques jours d’intervalle accentue l’aspect surprenant ! Le fait doit être relié aux inversions multiples des flux atmosphériques de ce début de mois d’octobre avec l’alternance d’anticyclones peu stables qui arrivent par l’ouest avec flux de nord et repartent par l’est avec vent de sud et de perturbations. La douche auvergnate devrait être au moins aussi célèbre que son homologue écossaise ! Ce n’est peut-être pas fini

C’est l’occasion d’annoncer aux auditeurs de Clermont Ferrand que depuis cette semaine j’ai introduit dans mes prévisions météorologiques sur ce blog, le département du Puy de Dôme à côté de ceux de la Loire et de la Haute Loire qu’elles couvrent déjà.

Gérard Staron vous donne rendez vous samedi prochain pour la 700ème chronique, 100 fois le chiffre de la sagesse, le texte étant repris sur zoom42 et zoom43.fr et ce blog.


http://pagesperso-orange.fr/climatologie.staron 

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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 20:59

 

    Plusieurs sujets mériteraient chacun une chronique entière cette semaine : la première offensive de l’hiver du dernier week-end, les contrastes de températures de Clermont Ferrand et la pluie méditerranéenne de la mi semaine plus étendue que prévue.

    Le week-end dernier a vu le retour de gelées et de la neige sur le Massif central.

Saugues sur la Margeride, Landos et Le Puy ont connu la gelée la plus sévère dimanche avec respectivement -5,5° -3,8° et -3,4°. Aurillac et Mende l’on subi les deux jours. A basse altitude, le thermomètre a été négatif à Rodez, Brive la gaillarde et Clermont Ferrand le samedi avec –0,2°. Une gelée à cette date dans la capitale de l’Auvergne a moins d’une chance sur 5 de se produire même si le record de précocité du 20 septembre 1962 n’est pas battu…

Les lecteurs de mon blog ont pu voir une photo du Mézenc enneigé prise dimanche au soleil levant. J’avais déjà repéré le manteau blanc la veille au dessus de 1500 mètres. Le même cliché aurait pu être pris pour Pierre sur haute sur le Haut Forez. Pour l’ancienne ferme du Mézenc aujourd’hui détruite à 1535 m d’altitude, j’avais calculé dans ma thèse  « l’hiver dans le Massif central » les probabilités d’occurrence de la première chute de neige, soit le 3 octobre, une année sur 4. Attention, ces statistiques anciennes traitent de l’arrivée des premiers flocons, non du manteau au sol, habituellement plus tardif, comme il a pu le faire deux jours les 4 et 5 octobre, cette année !

D’autres massifs montagneux de moyenne altitude on connu leur première neige. Sur le Jura La station de la Chaux de Fonds en Suisse a été recouverte de 5 puis 2 cm au sol, les deux mêmes journées consécutives  à seulement 1000 mètres d’altitude. Je n’ai pas trouvé d’équivalent plus précoce dans les 21 années précédentes dont je possède les observations quotidiennes.

Sur les Alpes le manteau s’est installé à plus de 2000 mètres d’altitude. A Santis en Suisse, à l’exception de la journée du 18 septembre, la neige au sol existe depuis le 13 septembre et en continu depuis le 19, soit 22 jours et un total de 27. Seules deux années depuis 1987 ont fait mieux pour l’enneigement continu à cette date soit 1996 et 1998 . Quatre pour le total de la durée d’enneigement en ajoutant 2001 et 1995 où l’épaisseur avait dépassé respectivement  1,10 m et 1,15 m après de grosses chutes.

Déjà le manteau de l’hiver précédent avait été très résistant cet été puisqu’il avait atteint le 1er jour d’août, 2008 est aussi parmi les années les plus précoces pour sa réinstallation durable. Le nombre de jours découverts entre la fin de l’enneigement de la saison précédente et la première séquence au sol suivante de plus de 6 jours, se limite cette année à 43 jours à Santis. Il faut remonter à 2000 pour trouver une durée plus courte dans des conditions de petites séquences séparées en septembre et octobre. Sinon, antérieurement à 1995, on trouve régulièrement des saisons estivales déneigées aussi courtes à Santis dans les Alpes Suisses.  

Voilà qui confirme au niveau de la neige, les données thermiques dont je faisais état dans ma précédente chronique. L’arrêt du réchauffement climatique semble une réalité de plus en plus tangible. On retrouve en 2008 dans les Alpes des conditions que l’on ne connaissait plus depuis de nombreuses années !

Deuxième événement de la semaine. Après avoir été la capitale régionale la plus froide de France le 4 octobre avec la gelée déjà mentionnée, Clermont Ferrand a été avec sa voisine Vichy, la station la plus chaude le mardi 7 octobre. Voilà une climatologie surprenante mais pas si rare. Le thermomètre a atteint respectivement 26,2° et 26,3°. Ce jour là les températures ne dépassent 25° que dans quelques postes du bassin Aquitain ou de la Catalogne espagnole. Si les Limagnes sont les plus chaudes, les bassins de la Loire supérieure sont aussi bien placés. Bouthéon a eu un maximum de 22,7° plus élevé que Lyon 22,5°.

Troisième événement de la semaine, la grosse pluie méditerranéenne qui a traversé la France du sud en diagonale le 8 octobre de la région de Toulon qui a reçu plus de 100 mm d’eau à celle de Saint Etienne avec un peu moins de la moitié. Cette zone pluvieuse traverse en diagonale l’axe de la vallée du Rhône au niveau de Montelimar  et s’étire des chaînons des Alpes provençales au Massif du Pilat. La largeur de la ligne pluvieuse intense est réduite. Lyon reçoit trois fois moins de pluie que Saint Etienne , de même pour Roussillon par rapport à Montélimar ou  Montregard (43) où le pluviomètre a débordé. Toulon cumule 10 fois plus de précipitations que Marseille à l’ouest et Nice à l’est. Voila une étroite transversale géographique originale. Les grosses pluies méditerranéennes de cette année sont à la fois modestes par la quantité globale des précipitations et originales par leur localisation : celle de début septembre s’était enfermée dans le fond de la vallée du Rhône, la dernière la recoupe transversalement sans tenir compte des lignes du relief !

Qu’est-ce qui explique cette succession climatique détonante !

Ce début d’octobre se fait sous le signe de l’inversion des flux atmosphériques.

Vendredi 3 octobre, une descente froide perturbée descend selon une trajectoire de plein nord en provenance des régions arctiques. Elle apporte de la neige sur les hauteurs de nos montagnes à des altitudes assez basses avec un étalonnement classique de l’altitude : 1000 m sur le Jura et les Alpes du nord, 1500 m sur le Massif central.

En arrière de la perturbation, l’air froid qui descend du nord occupe le terrain. Les gelées se multiplient surtout lors de la première nuit où le ciel se dégage et permet une forte déperdition de chaleur par rayonnement. Ceci commence le samedi, mais s’amplifie le dimanche car l’anticyclone atlantique qui pousse à partir de l’ouest dégage le ciel pendant la nuit. Le Massif central est en première ligne car c’est le premier relief à connaître cette progression du ciel dégagé.

Cet anticyclone à l’origine atlantique repart par l’est aussi vite qu’il est arrivé par l’ouest. Il s’installe le 7 de l’Italie à l’Europe orientale. Les flux s’inversent car l’air tourne selon les aiguilles d’une montre autour des hautes pressions. Sur le Massif central, le courant de sud remplace celui de nord, l’origine de l’air est totalement différente, il remonte des zones chaudes au lieu de descendre de l’arctique. Plusieurs facteurs viennent accroître ce coup de chaud sur les Limagnes : la prochaine perturbation qui suit accélère le flux, ce dernier est canalisé par l’axe méridien des Limagnes et enfin l’air sec qui redescend des hauteurs du Massif central se réchauffe très vite au rythme de 1° par 100 mètres sous un soleil abondant.

Enfin quand la perturbation arrive, sa latitude plus méridionale lui a permis de se charger en humidité sur la Méditerranée. Sa progression vers l’est est stoppée par l’anticyclone resté derrière les Alpes. Ce blocage augmente les pluies sur une ligne atypique de Toulon au Pilat.

Excusez cette étude trop sommaire, il est des semaines où il faudrait 3 chroniques pour couvrir l’actualité, mais vous pouvez compléter votre information sur le blog qui ajoute quelques illustrations


Gérard Staron vous donne rendez vous samedi prochain à 13 h 15 sur les ondes de Radio Espérance,  le texte de cette chronique étant repris sur les portails internet zoom 42 et zoom 43.fr et ce blog.

  

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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 14:35

                                                                                                                       L'image transmise par Claude montre un beau flux de sud en avant de la perturbation .
l'arc de cette derrnière est visible de la Péninsule Ibérique à l'Angleterre.
En arrière sur l'Atlantique on distingue les instabilités de la traîne avec les zones de ciel bleu et les points blancs des petits grains pluvieux et nuageux.
L'intéressant se situe à l'avant. Un vent de sud assez fort précède la perturbation avec deux effets :
--Chargé en humidité sur la méditerranée, il amène des nuages sur le Languedoc Roussillon . ces derniers vidennent s'accumuler sur les crêtes de l'est du Massif central de la Montagne Noire jusqu'au Massif du Mézenc.
-- Plus au nord, l'air redescend en direction des bassins qui longent les vallées de la Loire et de l'Allier. il se réchauffe au rythme de l'air sec  sous un ciel clair, soit 1° par  100 mètres d'altitude. Les villes de Clermont Ferrand et de Saint Etienne subissent un gros coup de chaud .
Il ne durera que jusqu'à l'arrivée des pluies qui pourraient être abondantes dans les régions méditerranéennes !
Les crêtes de l'est du Massif central sont souvent une barrière climatique. selon les courants atmosphériques on inverse tout :
---  Par flux de nord, pluies froid et nuages sur le versant ligérien, ciel clair et mostral sur la retombée rhodanienne.
---  Par flux de sud, nuages et pluies sur le languedoc et les Cévennes, coup de chaud et ciel clair dans les limagnes et les dépressions de la Loire.

Gérard Staron   http://pagesperso-orange.fr/climatologie.staron

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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 20:18

                                                                                                             La neige sur le sommet du Mézenc brille sous l'effet des rayons du soleil levant. de ce dimanche matin 5 octobre 2008... Le manteau blanc était visible dès la veille, une centaine de mètre d'altitude en dessous, mais la photo était de moins bonne qualité. Selon d'autres témoins le blanc était en place dès vendredi. Dans l'après-midi de Dimanche, cette première neige au sol a disparu.
Par contre le Haut Forez  qui montrait aussi un crête blanche dimanche matin la conservait dans l'après-midi.
Après les Alpes, au dessus de 2000 mètres depuis le 14 septembre, notre Massif central a reçu sa première couche.
Cette première neige au sol est-elle en avance  sur le calendrier? la suite dans la prochaine chronique de climatologie N° 698 !

Voir aussi  Gérard Staron "L'hiver dans le Massif central"   1993 publications de l'université de saint Etienne

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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 20:33

 

    Rafraîchissement depuis mai 2007 !

    Le mois de septembre a connu deux visages, celui de la chaleur arrosée du 1er au 11, celui de la fraîcheur sèche ensuite. Ce dernier aspect l’a emporté dans les statistiques si j’en crois mes observations avec des températures et des précipitations un peu en dessous des normales sur la région stéphanoise.

A Saint-Etienne, avec une moyenne approchée de 14,3°, il s’agit du mois de septembre le plus froid depuis le début de mes mesures. La moyenne provisoire de 2008 pour les 9 premiers mois de l’année se situe 0,6° en dessous de celle de l’année précédente.

   A Montregard, Haute Loire, septembre 2008 est aussi frais que 2007 avec une moyenne de 11,9°. La moyenne provisoire des 3 premiers trimestres est inférieure de 0,7° à celle de 2007, déjà plus faible que 2006 un peu partout en France.

Ceci m’a incité à rechercher depuis quand ces températures baissent ? Jusqu’où faut-il remonter dans le temps pour trouver des températures aussi basses ? Pour ces calculs, j’ai utilisé une moyenne coulissante sur 12 mois consécutifs, ce qui permet de faire disparaître la variable saisonnière, chacun des 12 mois de l’année, chaque saison est présente dans chaque moyenne coulissante. Seul change le mois de début et de fin.

   J’ai pratiqué d’abord ce calcul sur la station de Saint-Etienne-Bouthéon. La température moyenne sur 12 mois est inférieure à 11,2° depuis la série mai 2007/ avril 2008. Les séries ultérieures jusqu’en septembre persistent ! Une telle continuité de moyennes aussi basses  ne s’est pas produite depuis 11 ans : soit pour une moyenne Août 96 - juillet 97.


Depuis un maximum de 13,4° survenu sur la période mai 2006/ avril 2007, les moyennes coulissantes sont en régulière baisse jusqu’à maintenant où elles se stabilisent au niveau de 11,1°

Auparavant les températures sur 12 mois avaient été en hausse depuis le premier semestre 2006, plus précisément la série février 2005 janvier2006.

Sur les années 2004 et 2005 la moyenne coulissante reste assez basse entre 11,2 et 11,6°

Des années 2000 à 2003, ces moyennes sur 12 mois connaissent d’autres maximums :

---12,9° sur la série août 2002 septembre 2003, canicule incluse

---13,6° sur les séries septembre 2000 août 2001 et février 2000-janvier 2001 soit le record, le summum du réchauffement

   Sur la fin du 20ème siècle les températures moyennes montent sur les années 1998, 1999 et il faut remonter à la série à cheval sur 96 et 97 pour trouver des températures durablement inférieures au seuil bas atteint en 2008.

L’ajustement ne peut s’effectuer que sur une fonction polynomiale et montre une gigantesque cloche, croissante de 1996 à 2003 puis décroissante ensuite.

Cette analyse statistique montre à l’évidence que la phase maximale du réchauffement qui s’est produite dans les premières années du siècle est maintenant terminée et que nous sommes dans une tendance baissière durable qui se confirme de mois en mois depuis mai 2007, soit les Saints de glace qui avaient marqués une nette césure !

Cette évolution se confirme-t-elle ailleurs. J’ai effectué les mêmes calculs pour les stations de Lille, Laval et Nice représentatives de climats et de régions différentes. Ceux qui me connaissent personnellement devineront la raison de ces choix !

Partout, l’évolution récente est semblable :

--- La pointe principale des températures correspond à la série  mai 2006/ avril 2007 à Laval et Nice ou mai 2006 /juin 2007 pour Lille. C’est l’apogée du réchauffement commencé dans les années quatre-vingt pour toutes ces stations.

--- Les températures baissent fortement partout depuis le second semestre 2007 jusqu’à l’été 2008 : 2° à Laval, 2,2° à Lille, 2,3° à Saint-Etienne-Bouthéon, mais seulement 1,4° à Nice. La baisse nette et continue des températures  depuis le printemps 2007 est un phénomène général. Cette évolution correspond à un arrêt actuel du réchauffement. Le fait, suffisamment important et durable, ne saurait être mis sur le compte d’une variation erratique et devrait faire réfléchir ceux qui annoncent une accentuation du réchauffement. Ce n’est pas une prévision, ni une simulation des modèles mathématiques, mais un fait tangible et vérifiable.

Par contre avant 2005, des divergences apparaissent entre ces stations :

--- Le niveau bas atteint en 2008 n’est pas ailleurs un record absolu sur plus de 10 ans comme à Bouthéon. Des valeurs un peu plus basses existent pour des séries de 12 mois plus proches : septembre 2003 / août 2004 à Lille, de mars 2004 / février 2005 à Laval, l’année civile 2005 à Nice.

--- Par ailleurs, les moyennes coulissantes mai 2006 / avril 2007 ou juin 2006 / mai 2007 constituent bien la période de 12 mois la plus chaude à Lille, Laval ou Nice. Ces stations n’ont pas comme à Bouthéon de pointes antérieures plus élevées en 2003 ou 2001. Ceci semble signifier que ces postes ont connu le maximum de la vague de réchauffement plus tard que la région stéphanoise.

Voici la question soutendue par cette réalité : le réchauffement de la planète est-il terminé ? Mon diagnostic présenté lors de la chronique 675, à laquelle je vous renvoie sur mon blog pour plus de détails, se confirme mois après mois.

Prenons du recul. Au XXème siècle les températures ont connu 3 périodes différentes :

---De 1930 à 1950 environ,  un premier réchauffement net

---De 1950 à 1975, un léger refroidissement

---Depuis 1975, le très fort réchauffement à l’origine de la théorie actuelle.

La durée de ces périodes d’évolutions contradictoires atteint 20 à 30 ans environ. La dernière a même fait quelques prolongations jusqu’en avril 2007 ! Selon cette alternance, il serait  logique que l’on entre dans une période de 20 à 30 ans environ, de pause dans le réchauffement, de rafraîchissement ou de refroidissement selon l’importance à déterminer du phénomène.

Une analyse plus poussée ne peut que confirmer. Croire que la teneur de l’atmosphère en gaz à effet de serre serait le seul élément capable de faire varier notablement les températures est bien naïf. De plus, les 3 périodes détectées au XXème siècle ne correspondent pas à l’importance des rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En effet, les trente glorieuses de 1950 à 1974, où les besoins d’énergie doublaient tous les 10 ans, ont été celles du refroidissement, ce qui est contradictoire.

D’autres mettent en cause les cycles solaires à deux échelles, de l’ordre de 11 mois et surtout de 70 ans environ. Ils se callent assez bien sur ces 3 périodes du 20ème siècles. Les taches solaires ayant été très importantes de 1950 à 1974 en liaison avec le refroidissement et plus faibles lors des réchauffements !

Entre l’explication officielle par l’effet de serre et l’autre liée aux cycles solaires, on va savoir très vite laquelle des deux a le plus d’impact sur les températures.

Pendant la période de réchauffement de 1975 à 2007, les deux facteurs se sont cumulés pour produire le réchauffement, ce qui explique peut-être son intensité. Dans les années prochaines, ils se contredisent et on va connaître lequel des deux a le plus d’impact sur le climat. Le ciel pourrait bien concocter un verdict dérangeant ! Feuilleton à suivre !

Gérard Staron vous donne rendez vous samedi prochain sur les ondes de radio
 Espérance, texte repris sur zoom42 et zoom43.fr et ce blog.
Bonne semaine à tous.

G.Staron    http://pagesperso-orange.fr/climatologie.staron

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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 21:03

 

 

     Nous venons de connaître un équinoxe d’automne atypique !

Chez nous, c’est le moment traditionnel des grosses pluies et inondations cévenoles par vent de sud. La dernière décade de septembre connaît la fréquence la plus importante de ce type de catastrophes, souvenez vous la crue de la Loire de 1980, Vaison La Romaine en 1992, et bien d’autres qui ont moins marqué les esprits. Il n’en est rien cette année. Pour trouver des grosses pluies dans le bassin méditerranéen, il faut descendre dans le Levant espagnol et encore ces inondations sont causées par une situation atmosphérique décalée.

   Depuis la semaine dernière, il s’est progressivement installé sur l’Europe, un type de temps de nord-est qui constitue la hantise des populations en hiver, Le Moscou-Paris qui évoque des frissons chez ceux qui se souviennent de février 1956 ou de la saison froide 1962-63 qui conservent encore de nombreux records absolus de froid en particulier pour des stations du Massif central. Le -30,6° de Marsac en Livradois ou d’Egliseneuve d’Entraigues en février 1956, par temps de nord-est, constituent les températures les plus basses jamais observées sous abri dans ce relief au cœur de la France.

   L’installation de cette situation de nord-est s’est effectuée en deux temps.  Je vous ai expliqué la semaine dernière l’arrivée de la première phase lors du week-end des 13 et 14 septembre. Un puissant anticyclone au sol centré sur la Scandinavie, avec des pressions supérieures à 1035 hpa, a poussé fortement dans notre direction et a réalisé une première jonction imparfaite avec celui des Açores centré sur l’Atlantique pour former une barrière au sud de laquelle est descendu le flux de nord-est de la Russie jusqu’à la France. Jonction imparfaite encore quelques jours, des perturbations affaiblies réussissent à s’insinuer entre les deux le 16 et le 17, puis à remonter d’Espagne le jeudi 18.

    La seconde phase correspond à partir du 19 à un renforcement de cette jonction entre l’anticyclone du nord-est qui s’est déplacé sur la Russie et celui des Açores sur l’Atlantique sud au large du Portugal. Le cœur des hautes pressions vient même s’installer sur la mer du Nord. Sur le flanc sud de cette masse, l’air continental s’écoule en provenance de la Russie du nord jusqu’à nous.

L’ensemble est très stable car il associe dans les basses couches l’air froid qui glisse des régions polaires et au-dessus celui plus chaud qui remonte de l’anticyclone des Açores.

   En cette saison les effets ne sont pas aussi spectaculaires qu’en plein hiver, mais les températures s’enlisent dans le froid depuis la chute très forte survenue entre le 11 et le 12 septembre avec des gelées en altitudes et des températures proches de zéro dans les plaines et bassins face au nord où s’accumule le froid. Dans notre région, des  stations situées dans des cuvettes de moyenne altitude vers 900 à 1000 mètres, ou des fonds de bassins exposés au nord près des fleuves accumulent des températures minimales très basses. Par exemple, St Yan, à proximité de Paray le Monial, a connu du 21 au 23, 3 journées consécutives où le thermomètre est descendu à moins de 1°.

   Les températures moyennes sont très nettement inférieures aux normales. A Saint-Etienne Bouthéon, septembre présente une moyenne du mois de 15,8° pour la série 1951-80 antérieure à la dernière période de réchauffement. Seule la journée du 18 où le flux de nord-est a vacillé est légèrement au dessus. Du 12 au 17 elles sont en dessous de 12° et même de 10° depuis le 21 soit plus de 5° en dessous des normales.

   Les temps de nord-est ont une origine continentale, donc les précipitations sont très faibles. Elles se limitent à quelques pluies froides lors de l’arrivée des flux qui repoussent un air plus chaud. Dans les Alpes au dessus de 2000 mètres c’est de la neige avec 11 jours d’enneigement à Santis dans les Préalpes Suisses depuis le 14 septembre.

Ceci ne veut pas dire que la nébulosité dans les basses couches ne soit pas très forte. Un air qui se refroidit peut de moins en moins contenir d’humidité sans se condenser. Il en résulte des masses de stratus et de brouillards tenaces que le soleil a les pires difficultés à percer comme samedi 20 septembre ou jeudi 25 dans la région stéphanoise. Cette grisaille blanchâtre est très visible sur les images de satellite que j’ai placées à la Foire de Saint-Etienne sur le stand de zoom42.fr. ou sur ce blog.

   Les images de satellite, transmises par Claude, depuis l’arrivée de ce flux de nord-est, montrent en effet une énorme masse nuageuse blanchâtre, couleur visible quand il s’agit de stratus proches du sol, qui descend de Russie. Sa largeur qui occupe d’abord toute la Plaine du nord de l’Europe jusqu’en Pologne vient ensuite se plaquer au sud sur le versant septentrional de l’arc montagneux des Alpes aux Carpates. Plus on va vers l’ouest, plus cette masse se transforme en une langue de plus en plus étroite qui longe les Alpes et vient se terminer sur la France.

La Plaine centrale suisse se situe toujours dans la grisaille, mais les régions basses touchées dans notre pays, varient selon les jours en fonction de sa capacité d’extension. Les zones les plus sensibles correspondent aux plaines de la Saône, et aux Terres froides du Dauphiné. Certains jours le phénomène s’étend aux plaines qui longent le fleuve Loire, en aval de Roanne le 17, mais plus souvent en amont comme le 20, le 22 et le 25, en totalité ou en partie de la plaine du Forez au bassin du Puy. Les Limagnes et la vallée de l’Allier constituent aussi un entonnoir dans lequel viennent s’encastrer et stagner toutes ces masses nuageuses comme le 21. Rarement ces dernières s’insinuent  dans des bassins intérieurs du Massif central comme dans les vallées de l’Alagnon et de la Truyère le 22.

Un seul fait est régulier. Cette nébulosité ne franchit pas la ligne de crête des Cévennes au Pilat et ne redescend pas vers la vallée du Rhône, car alors elle descend et le mistral s’installe.

   Quand cet air poursuit sa marche sur la Méditerranée, cette dernière réagit et constitue une  recharge illimitée en humidité sur les golfes du Lion ou de Gènes qui gardent une eau chaude. Des masses nuageuses épaisses et chargées d’eau précipitable se constituent.  C’est ainsi que le Levant espagnol a connu le 24 septembre des grosses pluies avec inondations par un temps de nord-est. Des précipitations qui avaient perdu la boussole puisque cet avatar arrive habituellement du sud !     

Ce n’est pas la première fois que cette situation atmosphérique sévit en septembre. En 1986 un temps similaire avait provoqué des températures très basses dans la moitié nord du pays, 3,4° en dessous des normales à Paris le Bourget. Il avait même gelé le 5 septembre au Puy. 

   Certains me feront remarquer que cette situation de nord-est s’est renforcée au moment des « quatre temps » d’automne dont la référence est la Saint Mathieu au moment du solstice. Si on suit ce savoir populaire, le temps de ces journées serait celui qui se perpétuerait lors des trois mois suivants. Ceci voudrait dire que la fin de l’année serait sèche nébuleuse et froide. Ce type d’anticyclone actuel, lié à une atmosphère stable, est souvent très tenace, mais tiendra-t-il la distance ? Souvent cette période de l’équinoxe est celle de l’arrivée des grosses pluies méditerranéennes d’automne, qui se répètent parfois à plusieurs reprises en rafale pendant la saison et qui endeuillent le sud de la France, en serons nous indemne cette année ?

    Heureusement le temps de nord-est que nous connaissons actuellement n’a pas au début de l’automne les effets désastreux du plein hiver, il nous incite seulement un peu tôt à revêtir la grosse laine et à allumer le chauffage.

Gérard Staron vous donne rendez vous samedi prochain à 13h 15 sur les ondes ou le site de Radio Espérance, le texte étant repris sur zoom42 et zoom43.fr et ce blog. Bonne semaine.  

http://pagesperso-orange.fr/climatologie.staron

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 19:13

Transmise par Claude, la nébulosité en provenance du nord-est arrive jusqu'à la France.
Au coeur des hautes pressions sur la Russie  dont on distingue la courbure, le ciel  vient de se dégager après 10 jours de nébulosité. 
Les nuages bas sont venus se plaquer sur l'arc Alpin jusqu'aux Carpates . 
Ils  débordent jusqu'aux dépressions du centre-est de la France, Terres froides du Dauphiné, plaines qui longent la Loire, Limagnes.
Ils ne dépassent pas les hauteurs de l'est du Massif central.
Enfin l'air froid s'est rechargé en humidité sur la "Grande Bleue" et en provenance du nord-est les masses pluvieuses ont descendu jusqu'au Levant espagnol, en produisant des inondations.
Cettte image a été placée sur le stand de zoom42.fr à la foire de Saint Etienne.
La prochaine chronique de climatologie n°696 analysera de façon plus complète le temps de nord-est  que nous subissons depuis le 13 septembre.

Gérard Staron    http://pagesperso-orange.fr/climatologie.staron

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22 septembre 2008 1 22 /09 /septembre /2008 14:07

L'image de ce lundi,  11h 24 légales, transmise par Claude montre un cocktail de formations nuageuses qui encerclent notre pays. L'anticyclone qui réside depuis plusieurs jours s'affaiblit de toutres parts.
---A partir de la Péninsule Ibérique remontent des formations orageuses méditerranéennes qui viennent buter sur les Pyrénées.
---Autour de la célèbre dépression du golfe de Gênes, un temps de "Lombarde" envoie des nuages sur le versant Italien des Alpes qui n'osent pas déborder chez nous.
---A partir du nord-est descend une humidité de basses couches qui s'insinue en Alsace et entre les côtes de Lorraine, reste du temps de ces derniers jours.
--- En provenance du nord-ouest  une perturbation océanique tente péniblement de progresser le long des côtes de la Manche. En arrivant sur le sol continental un peu plus chaud, les nuages grossissent sur la Normandie ou la Picardie.
---N'oublions les restes des brouillards et stratus matinaux , plus présents en Limagne que le long de la Loire de façon classique (1) et l'humidité l'Atlantique qui s'infiltre à partir de l'ouest.
L'anticyclone s'en va. Le temps commence à changer, il faudra faire une nouvelle prévision demain !
A bientôt
Gérard Staron   http://pagesperso-orange.fr/climatologie.staron

(1) Gérard Staron "L'hiver dans le Massif central" thèse de doctorat d'état, 1993 publications de l'Université de Saint Etienne et chronique ancienne sur ce blog

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