La masse nuageuse qui occupe le golfe de Gènes et déborde sur l'Italie et la France du sud, ce 24 octobre vers midi, sur l'image transmise par Claude, correspond à la même perturbation qui abordait les mêmes régions le 20 puis le 22 octobre. Comparez avec les images du précédent article !. Non seulement sa forme est crochue dans sa terminaison sur le Massif central mais surtout elle s'est accrochée aux mêmes régions car elle ne peut pas continuer sa marche vers l'est. Sur l'Europe centrale un anticyclone au sol déboule de la Russie et lui barre la route et les hautes pressions d'altitude sur la Méditerranée orientale font de même.
La pauvre perturbation n'a plus qu'une solution mourrir sur place mais son agonie est longue sur une réserve illimitée d'humidité et laisse des mauvais souvenirs très arrosés du côté de la Corse ou des littoraux des Riviéras italiennes et françaises avec les grosses masses blanches brillantes sur le golfe de Gènes.
La terminaison crochue sur le Massif central a terminé de donner des pluies et correspond à la poussée de l'air anticyclonique continental qui descend de Russie. Il vient accrocher l'extrémité des nuages de la perturbation méditerranéenne.
C'est par ce processus que les grosses pluies méditerranéennes peuvent affecter successivement plusieurs régions , ici les Cévennes le 22, puis la Corse, peut-être la Ligurie Italienne. Dans le passé, il y a eu pire (1) comme enchainements calamiteux !
Gérard Staron
(1) "Leciel tomberait-il sur nos têtes" ,déjà cité, chapitre IV p 119 à 128