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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 10:30

      Pourquoi samedi 7 décembre , 22 jeunes messieurs professionnels des équipes de L1 de Saint Etienne et d'Evian Thonon Gaillard n'ont pas pu en découdre à cause d'une pelouse partiellement gelée  sur le stade de Geoffroy Guichard , alors qu'en pleine nuit plus de 10000 ont pu courir pour la plupart sans rétribution  en pleine nuit par des températures bien plus basses sur un parcours en grande partie enneigé, 75 kilomètres de la Sainté Lyon ?

la photo permet à peine de distinguer le flot compact de ces concurrents qui s'élancaient peu après minuit !

 

ste-lyon 2013

 

    Après la disparition des équipes de haut niveau de la ville en basket homme, basket féminin et Rugby , toutes sportivement en plein essor et stoppées brutalement pour des questions sans rapport avec leurs résultats sur le terrain, pourquoi  faut-il fragiliser le sport emblématique "rescapé" de la ville, le football professionnel, en plein renouveau sportif lui aussi, pour un petit blocage climatique récurrent ?

Des températures de -2° à 20 heures sont courantes à Saint Etienne, dans la seule ville d'altitude (500 m) du championnat de Ligue1 , sensible aux influences de nord et ceinturée de montagnes qui cumulent le froid avec environ 80 jours de gel par an ! Nous ne sommes qu'au début de la saison froide, quelles seront les conséquences à la fin? combien d'autres annulations ? avec quelles conséquences sportives et financières ?

Gérard Staron

 

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 21:51

Le Pilat au couchant vu par Claude depuis le Rhône, fleuve!couchant le 7 nov

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 21:04

Les précipitations de ce dernier dimanche à Saint Etienne ( 500m) ont apporté 60.3 mm

Cette mesure a été effectuée à proximité de la zone qui a connu les inondations localisées

Ces dernièrs sites sont de très vieilles connaissances :

Le bas du Boulevard Fauriat a été déjà inondée en octobre 2004, le 23 août 1994

La rue Vacher a été inondée en octobre 2004 mais aussi le 2 juillet 2009, le 23 août 1994

Le carrefour de la rue Necker et de la rue de la Talaudière cumule les inondations précédentes mais en ajoute deux en septembre 2007

Je n'ai signalé que les événements les plus importants!

Comme toujours à Saint Etienne ces sites, le long du ruisseau recouvert l'Isérable, anciennement les eaux Jaunes, sont situées en dehors des zones inondables définies par le PPRNPI de 2005, ils réagissent chaque fois qu'un orage bref et violent tombe sur la ville, parfois dès que l'on dépasse 30 mm en une heure comme en septembre 2007.

Il s'agit de cuvettes naturelles où convergent diverses rues transformées très vite en rivières, dont la topographie modifiée par l'urbanisme a introduit des contrepentes vers l'aval

Rien de nouveau pour les inondations à Saint Etienne!

Gérard Staron

 

Analyse plus complète des orages du dernier week-end dans la prochaine chronique!

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 21:41

Gros orage sur le sud de la Plaine du Forez cet après-midi 9 juillet 2013.

Il a touché un axe tranversal par rapport aux réliefs du plateaux de Craponne  aux monts du lyonnais en prenant en écharpe le sud de la plaine

Il a déposé à Bouthéon 48 mm en 1 heure de 17 à 18 heures et 51 mm en 4 heures

Une telle intensité est susceptible d'avoir provoqué des inondations localisés !

La ville de Saint Etienne a vu les nuages mais n'a pas reçu une goutte

En soirée les orages se sont déplacées de l'autre côté du Pilat sur le nord de l'Ardèche .

Gérard Staron

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 21:11

Chronique N°932

Le mois de juin s’est terminé par des températures très basses et une première question vient à l’esprit Depuis combien d’année n’avons-nous pas connu des mois de mai et de juin aussi frais ?

Je suis un nombre de stations européennes depuis 1996. Pour la plupart d’entre-elles, il faut remonter à des années antérieures à 1996 pour connaitre un mois de mai aux  moyennes aussi basses, c’est le cas Lille, de Nice, du Mont Aigoual. A Lille  Mai 2013 avec 10.3° égale la moyenne la plus basse de la série 1951-1980 qui avait été mesuré en 1962. A Laval l’année 1996 avec 11.2° a connu une moyenne de mai inférieure à celle de 2013  (11.7°) . Pour trouver des « mais » plus frais que 2013, il faut aller à Francfort où 2010 avec 12.4°, est plus bas de 1,2°, mais aussi à Dublin où 2012 et 2010 ont connu à quelques dixièmes près des températures un peu plus basses.

Sur une série depuis la fin de la seconde guerre mondiale,  j’avais pu constater dans le N° 90 de l’AMRL, que seulement 5 années avaient connu des températures plus basses que 2013 à Saint Etienne Bouthéon, toutes situées avant 1987.

Pour le mois de Juin, Seules les deux stations du midi de la France, Nice et le Mont Aigoual n’ont pas connu de moyenne aussi basse depuis 1996. Laval égale la faible moyenne de 1997 avec  16°. Pour tous les autres postes, il est possible de trouver des années récentes où juin a été plus frais qu’en 2013. A Lille il s’agit de 2012, 2001 et 1999. A Francfort on retrouve 2012  avec 2009 et A Dublin il s’agit de 2011.

Sur la série plus longue de Saint Etienne Bouthéon , il faut remonter à 1999 pour trouver un mois de juin plus frais , mais ceux–ci deviennent de plus en plus nombreux plus on se rapproche des années qui suivent 1947, dans les années soixante on trouve 4 années plus fraiches consécutives et dans les années soixante-dix deux, une douzaine entre 1946 et 1965. Le mois de juin était traditionnellement autrefois un mois assez frais et ce n’est que lors de ces vingt dernières années que l’on a connu des températures élevées en juin qui rendent 2013 frais par comparaison. Depuis 1946, c’est un total de 34 années sur un total de 68 qui ont été plus fraiches en juin que 2013, mais sur les 30 dernières années seulement 7 !

Globalement on peut se réjouir que les températures de juin aient été globalement moins exécrables que celles de mai, un progrès peut être !

Deux mois isolés ne sauraient être représentatifs de l’évolution des températures, il convient donc d’analyser dans quel contexte s’inscrit cette fin de printemps et ce début d’été assez calamiteux ! Nous suivons sur cette chronique l’évolution des températures par le biais de la moyenne coulissante sur 12 mois,  pour la même série de stations européennes que nous venons de présenter. Cette méthode contribue à mettre en évidence les évolutions, hors de l’influence saisonnière puisque chaque série comprend l’un des 12 mois de l’année. Nous avions laissé cette analyse à la fin du premier semestre 2012, comment cette dernière a-t-elle évolué depuis ?  (voir graphique) !

tempé coulissantes 13

La série de 12 mois qui reste la plus élevée pour les températures va de mai 2006 à avril 2007. Ce maximum est commun à toutes les stations. Depuis ce maximum encore inégalé, la même évolution a été visible aux 4 coins de L’Europe de Dublin à Nice et de Francfort à l’Espagne  avec des périodes de baisse de l’ordre de 18 mois à 2 ans suivies de remontées des moyennes thermiques d’environ 1 ans.

C’est ainsi que les moyennes coulissantes sur 12 mois baissent jusqu’au début de l’année 2009 où elles se situent pour l’ensemble de nos stations entre moins  1.5°  pour Montregard à moins 3° pour Nice  en dessous du niveau atteint au plus haut de mai 2006 à avril 2007.

Ces moyennes remontent jusqu’à la fin de l’année 2009 sans pour autant atteindre le maximum de mai 2006 à avril 2007. Toutes nos stations de référence se situent alors entre 1 et 2° en dessous de cette dernière série.

Les moyennes coulissantes repartent ensuite en forte baisse pendant toute l’année 2010 pour descendre à un niveau situé entre 2° et 3.3°, selon les stations, en dessous de la moyenne des 12 mois de mai 2006 à avril 2007.

Pendant toute l’année 2011, l’ensemble des moyennes des stations tests remonte jusqu’à un niveau très proche de celui de mai 2006 à avril 2007. Certaines connaissent même leur année thermique   la plus élevée, car cette période  de 12 mois correspond avec une année civile, ce qui n’était pas le cas des 12 mois de mai 2006 à avril 2007 qui prenaient la suite d’un hiver assez rude. En réalité la moyenne coulissante sur 12 mois la plus élevée du moment est décalée d’un mois puisqu’elle court de février 2011 à janvier 2012.

Février 2012 et sa première quinzaine particulièrement froide, marque le début de l’inversion de tendance. A l’exception d’une légère interruption pendant l’été 2012, en juillet et août, la tendance de l’évolution des températures moyennes sur 12 mois est en baisse quasiment continue. Les mois de mai et de juin que nous venons de connaitre s’inscrivent comme un point d’orgue dans une tendance baissière des températures moyennes coulissantes depuis le mois de février 2012 , soit environ 1 an et demi.

Les moyennes sur 12 mois pour la série juillet 2012 juin 2013 se situent à un point aussi bas que celui qui avait été atteint à la fin de l’année 2010. La baisse est de l’ordre de 3° à Lille, Francfort et Montregard par rapport au point le plus haut de mai 2006 à avril 2007. Le Mont Aigoual, Laval et Dublin se situent à moins 2.5° environ.

Nul ne sait si cette baisse est terminée, comme les températures de juillet et Août 2012 avaient été particulièrement élevées on peut penser que le mécanisme peut encore se poursuivre pendant l’été 2013, jusqu’en septembre,  d’autant plus que les débuts de ce mois juillet ne paraissent pas , pour l’instant, particulièrement affriolants au niveau thermique en raison du maintien de l’anticyclone des Açores sur l’Atlantique.

Tout se passe actuellement sur l’Europe occidentale comme si le réchauffement qui a connu son paroxysme entre 2006 et 2007 était actuellement en panne ! Le maximum atteint de mai 2006 à avril 2007 a été approché fin 2011, n’a pas été dépassé et actuellement les températures se situent à des niveaux très inférieurs !

Que ce soit un arrêt provisoire ou définitif du mécanisme de réchauffement, qu’il s’agisse d’un palier avant une reprise ultérieure, nul ne le sait.  cette évolution récente des températures devrait interroger et inciter beaucoup de climatologue à remettre sur le métier leur ouvrage. La distance n’a jamais été aussi grande entre le discours alarmiste de ceux qui annoncent l’apocalypse climatique par le réchauffement et la réalité du ressenti des phénomènes thermiques.  Les discours palliatifs consistent à annoncer «  vous refroidissez alors que tout le reste de la planète continue à se réchauffer » ou à mélanger des problèmes de nature différente!

Une idéologie quand elle devient dominante dans les milieux influents et dirigeants doit avoir beaucoup d’imagination et celle qui nous intéresse aujourd’hui n’en manque d’autant pas qu’elle se limite à un pari sur l’avenir, quand les faits commencer à interroger sur sa véracité !  

Toute la différence entre la mesure réelle et la prévision plus ou moins alléatoire !

Gérard Staron vous donne rendez-vous sur Radio espérance samedi prochain, bonne semaine

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 19:16

Chronique N° 931

Les crues en particulier les plus importantes sont un moment important dans le remodelage des lits des rivières et la récente inondation du gave de Pau et de la Garonne est un excellent exemple avec des conséquences très graves au niveau des voies de communication et des bâtiments. Les documents et vidéos visualisés permettent de mettre en évidence les mécanismes d’érosion et d’évolution des lits de la rivière dans des régions de montagne. En situation habituelle, sous nos climats les lits sont maintenus à leur emplacement traditionnel, ils sont même dans certains cas, digues, canalisation etc, totalement corsetés par l’action de l’homme, or la crue a redonné à la rivière la force pour retrouver la liberté et modifier ou  faire évoluer de façon brutale son lit  selon les règles de l’érosion fluviale .

On constate quelques changements spectaculaires de lits lors des récentes crues . Par exemple le gave de Cauterets qui passait dans sa vallée, à droite d’un groupe de maisons avant la crue, se retrouve  maintenant à gauche dans d’anciennes prairies après avoir emporté au passage deux bâtiments importants pourtant en dur. Entre Lourdes et Barèges, on constate qu’à deux reprises, l’eau ne passe plus sous les anciens ponts, où s’accumulent des masses d’alluvions de taille diverses  mais s’est construit un passage nouveau à quelques dizaines de mètres sans tenir compte de l’ancien cours. A barèges, le vieux Gave est rempli de blocs cailloux sables et débris  et le site de l’ancienne route creusé est devenu le nouveau Gave de l’autre côté du mur de soutènement qui les séparait auparavant.

Outre ces cas spectaculaires, on peut distinguer les types d’érosion linéaire dite autrefois normale, fluviale ou régressive  par les cours d’eaux que l’on présentait dans les ouvrages de géographie de seconde.

Dans le sens latéral, le gave de Pau a attaqué toutes ses rives concaves pour déposer des alluvions sur ses rives convexes, ce qui correspond à l’érosion par les méandres. Dans ces vallées de montagne en gorges étroites, la route est souvent située à côté de la rivière, chaque fois qu’elle s’est retrouvé en rive concave, son remblais a été érodé, parfois la voierie a été totalement emportée avec une partie du versant suivant. C’est ainsi que sur la vidéo par hélicoptère présentant la vallée entre Lourdes et Barèges, j’ai décompté 11 endroits où la route a été partiellement ou totalement emportée parfois sur des longueurs impressionnantes. Les problèmes sur la route de Cauterets à Argeles-Gazost semblent du même ordre. Les bâtiments qui se situaient sur les mêmes rives concaves sont aussi ceux qui ont le plus souffert de l’inondation, ils ont été affouillés à la base au niveau de leur fondation, certains ont été partiellement ou complètement effondrés. Des versants concaves ont été entaillés sur des hauteurs spectaculaires. Dans ce sens transversal, les dégâts ont été causés par le mécanisme d’érosion des méandres et de leur recoupement.

Dans le sens longitudinal, l’érosion exacerbée au moment de la crue s’est adaptée aux différences de la pente de la rivière. Là où elle est forte, un surcreusement érosif a encaissé le cours d’eau qui a pu abaisser ses rives de plusieurs mètres, dans les secteurs de replats,  ces matériaux , parfois des blocs énormes se sont déposés en formant de petits cônes de déjections oblongs, des loupes d’atterrissements entre lesquels le cours d’eau revenu à une taille plus modeste serpente en effectuant divers chenaux divagants que les spécialistes nomment anastomosés. Ces alluvions ont été aussi triées d’amont en aval, en délaissant d’abord les gros blocs à l’entrée du cône de déjection puis des matériaux de plus en plus fins jusqu’aux sables et limons. La reprise d’érosion par affouillement des berges est très nette en amont, avec emportement des terres, des routes, des arbres, des habitations et un enfoncement parfois spectaculaire. En aval, les plaines ont été envahies, certaines maisons sont englués dans cette masse de matériaux, les prairies de fauche de fond de vallées ont été recouvertes de toutes ces alluvions plus ou moins grossières . Dans ces zones de faible pente, le gave en furie  s’est étalé et a déposé sur tout l’espace plat disponible en le souillant ces debris, blocs, sables etc… sur des largeurs qui ont pu dépasser plusieurs centaines de mètres.

Le profil en long des cours d’eaux qui descendent des Pyrénées est en grande partie hérité des périodes du quaternaire récent  où ces vallées étaient occupées par des glaciers. Ces anciennes vallées glaciaires alternent des ruptures très marquées avec des secteurs encaissés en forte pente les « verrous » ou gorges de racordements, qui sont séparés de petites plaines où la rivière flane dans des zones larges avec une pente faible que l’on nomme « ombilics ». Cette topographie hérité des climats anciens a multiplié l’alternance  de secteurs d’érosion et d’accumulation au long de la vallée, en effet le type de profil auquel travaille l’érosion linéaire intense au moment de la crue est totalement différent et il tente d’établir une pente  beaucoup plus régulière qui gomme ces ruptures de pente héritées du passé. Il s’agit d’un mécanisme régressif qui remonte de l’aval vers l’amont à partir du niveau de base en tentant d’établir un profil d’équilibre de forme concave au long du cours d’eau. 

La géomorphologie, science des formes des reliefs et de leur érosion, évolue beaucoup par crises,  un événement brutal est capable de modifier en quelques heures une situation apparemment stable et de présenter une nouvelle donne en raison de la force subite de la rivière . Quand on se trouve dans une région humanisée, ceci ne tient hélas aucun compte des aménagements effectués par les hommes qui sont emportés, routes, maisons prairies etc….et tout ce qui se trouve sur les remaniements du lit des cours d’eaux ! Ne vous installez jamais sur un terrain en  rive concave de rivière, il sera mangé et se retrouvera chez votre voisin de l’autre rive, ni dans le fond d’un ombilic glaciaire ou une plaine peu encaissé, vous pourriez recevoir des masses d’alluvions pour vous engloutir !

Autre aspect de ce mois de juin, les restes neigeux importants sur les massifs montagneux français. Leur fusion a même eu un rôle pour aggraver les inondations des Gaves ou de la Garonne. Je ne disposais pas de données sur les Pyrénées, mais sur les Alpes Suisse, je détiens la série des mesures d’enneigement de Santis et de WeissfluchJoch, depuis 1987 soit 27 ans,  Ce sont des stations à plus de 2500 m, l’une dans les Préalpes du nord du massif et l’autre sur le flanc sud du Massif dans la partie de la Suisse qui regarde vers l’Italie dans le Tessin .

A Santis , il reste encore 3,26 m de neige avec même un renfort récent de quelques centimètres ces derniers jours. Seules 3 années ont connu à fin juin une hauteur supérieure à celle de 2013. Il s’agit de 1995 avec 4,50 m, de 1987 avec 4,30 m et de 1999 avec 4.05 m. A la fin juin, il reste toujours de la neige à Santis, sauf en 2011 où le manteau avait totalement disparu.

A Weissfluchjoch, il reste encore 80 cm en 2013. Cinq années ont connu à cette période une hauteur de neige résiduelle supérieure, aux  3 mêmes de Santis avec un maximum de résidu  de 1.65 m en 1987, il convient d’ajouter 2003 et 2004 avec 95 et 85 cm. Par contre le 30 juin, une année sur deux le manteau a totalement disparu. Cette probabilité a même beaucoup augmenté récemment puisque toutes les années de 2005 à 2012 étaient indemnes de sol couvert de neige à ce moment-là contre 5 auparavant de 1987 à 2004 !

 Après une série de 9 ans où le manteau se terminait de façon assez précoce en haute montagne avec des restes médiocres au début de l’été, 2013 renoue avec les couches importantes à fin juin à haute altitude sur nos massifs montagneux. Ce phénomène de rallonge nivale  estivale résultait autrefois  de très fortes couches au moment d’un maximum tardif, cette année ce n’est pas le cas. A Santis, la couche la plus haute a atteint 5.79 m vers le 20 février à une date particulièrement précoce. On est loin en 2013 des couches supérieures à 7 mètres des saisons hivernales les plus enneigées avec des hauteurs  maximales décalées vers le mois d’avril.  Le manteau avait perdu un mètre à la fin du mois d’avril avec 4.65 m, la surprise vient de la faiblesse de la fusion pendant le printemps puisqu’un mois plus tard, on trouve encore 4.57 m le 1er juin avec même de nouvelles chutes. 2013 n’a pas été une année remarquable par ses fortes couches de neige au cœur de l’hiver  sur les Alpes mais par la ténacité de ces dernières au printemps avec l’aide de quelques renforts lors de périodes anormalement froides en mai et même en juin.

Il est normal de constater que sur le flanc septentrional du massif alpin, la couche résiduelle à l’amorce de l’été soit plus importante que du côté méridional sur le Tessin où elle disparait plus rapidement. La différence de sensibilité à l’accélération de la fusion au printemps ces dernières années est aussi plus nette au nord qu’au sud.

Gérard Staron vous donne rendez-vous samedi prochain sur Radio Espérance , Bonne semaine

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 10:12

Parmi les documents envoyés par Claude (merci à lui), après son long pélerinage à Saint Jacques de Compostelle, certaines photographies montrent que les rivières du sud-ouest de la France étaient déjà en crue fin mars et début avril

Voici quelques temoignages de cette situation sur le bassin du Lot

en haut: le 30 mars sur les hauteurs de l'Aubrac, le Bès sort quasiment de son lit. Ce petit ruisseau qui descend du signal de Mailhebiau (1489m) vers le nord est un affluent de la Truyère. Cette dernière revient ensuite vers le Lot

Au milieu : le 3 avril, le Dourdou rivière au pied du village de Conques est déjà en aval approximativement à la limite entre le Massif central et: le bassin Aquitain

En bas: le 10 avril, le Lot est particulièrement haut. dans les Causses du Quercy comme le montre l'escarpement calcaire de la photographie!

Gérard Staron

crues bassin du Lot 30-03 et 3 et 10-04-13

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13 juin 2013 4 13 /06 /juin /2013 19:17

Vous vous etes peut être étonné de ne plus voir sur ce blog des documents transmis par Claude depuis plusieurs mois .......

Il a effectué depuis mars le chemin de Saint Jacques de Compostelle à un moment où le ciel n'était pas toujours favorable, il est revenu plein de souvenirschemin de Saint Jacques fin mars et il m'a confié quelques photos climatiques.......

Voici quelques exemples de l'état  du chemin rencontré à la fin de mars dans l'Aubrac ....

il fallait beaucoup de volonté pour continuer !

Gérard Staron

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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 14:51

Une fois de plus, il n'y a plus de neige dans le bassin du Puy jusqu'à au moins 700 à 800 m, alors qu'à Saint Etienne, le sol garde encore de beaux restes même à 500 mètres d'altitude, le tout aujourd'hui dans une grisaille tenace et commune.

 

rien au Puy neige à StE

 

Ce n'est pas la première fois que le manteau blanc réserve cette coquetterie:

Lors d'une étape de Paris Nice annulée en 2004 pour cause de neige venant de Roanne, mais dont l'arrivée au Puy était indemne de manteau blanc!

Lors des fêtes du nouvel an de 2006!

Dans tous ces cas et celui de ce dernier week-end, la neige vient du nord-est renvoyée par la dépression du Golge de Gènes. Elle vient buter sur l'angle nord-est du Massif central et dans ce cas les chutes dépassent rarement une ligne du Mézenc aux sucs de l'Yssingelais et aux Monts du Forez. Le col du Pertuis dans ce cas est une vrai barrière climatique, son versant nord est particulièrement exposé!

C'était le cas pour la neige de ce week-end qui a très peu concerné la cité ponote, mais par contre aujourd'hui la grisaille est le lot commun de tous avec le col du pertuis dans le brouillard de la couche de stratus!

Le soleil au retour précoce hier s'est à nouveau mis en grève sur le Massif central et la journée sera encore sans dégel !

Il est plus facile de prévoir les limites des chutes de neige que les facéties de la grisaille !

 

Gérard Staron

merci de laisser un commentaire

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 12:30

Chronique N°914


Il y a parfois des coïncidences climatiques de part et d’autres de l’Atlantique qui méritent attention !

Sur l’Europe occidentale entre le 8 et le 10 février, les perturbations océaniques en provenance du nord-ouest  venaient s’empaler sur l’anticyclone Russo-sibérien. Ce dernier fort discret pendant les jours précédents sur sa base continental était passé à l’offensive à partir de la Scandinavie et son air froid envahissait le continent jusqu’à l’est de la France. La rencontre entre ces deux airs recouvrait notre pays de neige du Massif central aux frontières belges et allemandes. C’est le 10 au matin avec 20 cm que j’ai mesuré le manteau de neige maximal sur Saint Etienne. Au même moment le déluge était maximal sur les montagnes pyrénéo cantabriques avec la pluie déposée sur les piémonts en avant et toute la masse blanche accumulée sur les reliefs au point d’obliger à fermer des stations de sports d’hiver et à évacuer les touristes skieurs pour excès de neige en plein hiver  Chronique N°913 : Déluge sur les Pyrénées ! .

Au même moment sur le nord-est du continent américain se produisait une grandes tempêtes de neige médiatisée. Une perturbation remontant le long des côtes atlantiques de l’est du continent américain est venue s’empaler là aussi sur un anticyclone canadien centré sur le nord du Quebec avec des pressions très élevées : 1038 hpa le 9 février. Ce dernier n’était pas présent  quelques jours auparavant et il avait progressé à partir du nord des grandes plaines pour venir barrer la route à cette perturbation très creusée avec 984 hpa au large de New York.

Avec l’emphase traditionnelle des phénomènes du nouveau monde, la tempête « némo », c’est son nom, a frappé comme un « capitaine ». Le blizzard a soufflé très fort avec 134 km/h à Cuttyhunk dans la Massachussetts, 130 km/h à Portland et 122 km/h à Boston pour des villes plus connues. La couche de neige déposée comme un arc de cercle de l’état de New York jusqu’aux Provinces maritimes du Canada a atteint des épaisseurs énormes sur la Nouvelle Angleterre avec 1.02 m à Hamden 81 cm à Portland  et   55cm à Boston. Les records de Boston ne semblent pas battus, 70 cm de neige fraîche en février 2003 et 1.28m d’enneigement  maximum au sol en 1921, mais cette tempête restera parmi les plus importantes !

Après une période de relatif répit, les anticyclones continentaux sont passés à l’offensive cette semaine presque de la même façon

Sur l’Europe, cette avancée s’est effectuée en deux temps, la première attaque à partir du week-end dernier pousse la bordure de l’anticyclone russo-sibérien jusqu’à l’Atlantique et apporte des gelées nocturnes sévères, la seconde plus marquée à partir de jeudi fait descendre encore les températures, avec des journées sans dégel sous une grisaille tenace, sur une grande partie de l’est de la France. Jeudi les températures négatives de l’après-midi correspondaient à un triangle européen avec une base large en Russie qui s’amincissait jusqu’à une pointe située sur le Massif central français. Elles continuent encore !

Au même moment les températures sont particulièrement basses à partir du centre de l’anticyclone canadien où elles descendent à -27° au sud de la baie d’Hudson. Les températures négatives recouvraient la totalité du Canada et l’essentiel des Etats unis. Sur ces derniers, seuls échappaient aux gelées une partie des côtes pacifiques de Californie et de la région de Seattle et le sud le long des côtes du golfe du Méxique du Texas au pied des Appalaches. Une langue inférieure à -20° descendait de la baie d’Hudson jusqu’au sud de la région des grands lacs.

Pendant ce mois de février, les vagues de neige puis de froid ont été symétriques au même moment de part et d’autre de l’Atlantique sur l’Amérique du nord et l’Europe occidentale. La similitude affecte aussi les pulsions des anticyclones arctiques , celui du Manitoba dans un cas, celui Russo-sibérien dans l’autre avec dans un premier temps de grosses tempêtes de neige sur leur bordure entre le 8 et le 10 du mois et dans un second la progression de l’air froid proprement dit vers le 20.

Cette coïncidence de pulsions hivernales au même moment sur les deux continents de part et d’autre de l’Atlantique est peu courante. De nombreuses études climatiques tendent plutôt à prouver des comportements discordants ces dernières années entre la face occidentale de l’Europe et celle orientale de l’Amérique aux latitudes tempérées  en raison de ce que leurs auteurs appellent « l’oscillation nord atlantique ».

Selon eux, si l’Europe se trouve dans un flux de nord descendant des pôles, de l’autre côté, ce dernier remonte des basses latitudes en contournant l’anticyclone des Açores remonté sur l’océan. Dans cette situation l’hiver est rude du côté Europe occidentale et doux côté Amérique. La situation inverse existe lorsqu’un flux de nord qui descend le long des côtes orientales de l’Amérique du nord et qui remonte le long de celles de l’Europe occidentale. La douceur domine dans ce cas sur l’ouest de l’Europe et la rigueur sur la face américaine

Ce n’est pourtant pas la première fois que je signale dans cette chronique des vagues hivernales concomitantes de part et d’autres de l’Atlantique mais une telle similitude est rare. D’abord la face américaine de l’océan atlantique présente en moyenne des températures hivernales plus basses que celles de l’Europe occidentale à latitude égale. New York pourtant à la latitude de Naples un peu au-dessus du 40ème parallèle a une moyenne de janvier de 0.7°. Pour trouver une telle température du côté Européen, il faut remonter aux côtes de Norvège !  Dans l’histoire, il est plus courant de trouver des comportements divergents des hivers de part et d’autre de l’Atlantique mais ce n’est pas toujours le cas « Quand on compare  les séries des hivers de Berlin et de Chicago depuis 1873, on constate, pour cette dernière station, que l’un des rares hivers froids de part et d’autre de l’Atlantique  est 1928-1929 avec pour les trois mois des températures moyennes de -4° et un mois de janvier de -7.3° de moyenne à Chicago »[1].

Cette année cette similitude hivernale de part et d’autre de l’Atlantique peut être mise en corrélation avec une troisième coïncidence. La superficie de la banquise arctique se trainait à des niveaux très bas depuis son minimum d’extension de septembre 2012. Ce dernier était le plus réduit depuis le début des mesures en 1979. Pendant ce mois de février le déficit d’extension de la banquise , resté très longtemps supérieur à 1 M de kilomètres carrés puis à 0.7 M de Km2, s’est réduit rapidement pour se limiter à 0.4 M km2 cette semaine . Alors que logiquement la banquise ne connaitra son maximum d’extension que dans un mois, sa superficie a déjà dépassée avec plus de 13.5 M de km2, le maximum de 4 années antérieures. Cette pulsion de la banquise arctique a-t-elle un lien avec la progression des anticyclones continentaux polaires en direction de l’Amérique du nord et de l’Europe !

Comme les glaces de l’antactique présentent régulièrement  une superficie excédentaire de plus de 0.5 M km2, par rapport à la moyenne depuis 1979, l’ensemble des surfaces maritimes englacée de la planète entière est supérieure en ce moment à cette moyenne de 34 ans pour la première fois depuis plus d’un an !

Il reste encore bien des mystères à élucider à propos de l’évolution contraire ou conjointe des hivers de part et d’autre de l’Atlantique et des pulsions de leurs anticyclones polaires respectifs avec l’arrivée conjointe de  neige et de froid pendant ce mois de février.

Gérard Staron vous donne rendez-vous samedi prochain sur Radio Espérance. Bonne semaine…..



[1] G. Staron « Le ciel tomberait-il sur nos têtes ? » 2003 éditions ALEAS p 64

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