Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 18:29

Les nouvelles chutes ont monté le manteau nival à 16 cm ce matin à Saint Etienne

La photographie ci-dessus n'a rien à voir avec la couche d'aujourd'hui, elle a été prise sur les plateaux de Haute Loire, au dessus de Dunières, lundi dernier (4/02/2013).

congère

Le redoux avait fait disparaitre la couverture blanche sur la quasi totalité du sol, mais il restait les congères ici spectaculaires contre les claies à neige qui protègent la petite route située à gauche de la photographie.

Lors du dernier week-end, le vent du nord qui provient de la droite a soufflé et il a provoqué la création d'une congère!

Il est courant sur ces plateaux près du massif du Mézenc, fief de la burle, que ces amas énormes s'opposent au reste du sol presque totalement découvert !

Gérard Staron

Partager cet article
Repost0
13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 19:39

Chronique N°908

La vedette de la semaine passée est encore la grisaille qui a recouvert une grande partie de la France jusqu’au 10 janvier ! Vous avez déjà pu regarder sur mon blog les images transmises par Claude les 4, 7 et 9 janvier L'appendice de beau temps du Massif central dans la grisaille (4 et 7 janvier 2013)

 Parmi nous, Il y a eu ceux qui ont supporté cette couverture nuageuse tenace continument pendant une semaine (3-10/01/12), qui n’ont pas vu le soleil et qui sont restés 24 heures sur 24, dans ou sous un plafond plus ou moins bas de stratus. Ceci concerne la moitié septentrionale du pays jusqu’aux crêtes majeures du Massif central et des premiers chainons des Préalpes et du Jura. La langue grise s’est même insinuée dans la vallée du Rhône jusqu’au niveau de Tournon. Un deuxième secteur de grisaille recouvre la partie centrale du bassin Aquitain relié au précédent au niveau de la région Charente Poitou.

Il y a ceux qui successivement ont subi ce couvercle au début de la période puis ont vu de façon plus ou moins variable le soleil ensuite. Cette alternance a pu se faire selon les journées mais il s’est souvent ajouté un rythme diurne. Le couvercle de grisaille s’installant pendant la nuit, se fractionne dans la matinée pour laisser passer le ciel bleu et les rayons du soleil qui occupent l’après-midi. Ceci a concerné les Vosges, le plateau de Langres, reliefs de l’est de la France réussissant à émerger de la mer de nuages. Il s’y est ajouté les secteurs de plateau du Massif central proche de la ligne de crête du Sancy au Pilat qui a marqué la limite fluctuante au fil des jours de la grisaille. Par exemple Saint Etienne a été continument sous le couvercle jusqu’en début de cette semaine, puis la situation a été variable. Il en a été de même pour les secteurs à proximité des Alpes et du Jura dans une position comparable.

Enfin il y a ceux qui ont apprécié le beau temps ensoleillé presque continu du matin au soir  et parfois ont vu en dessous une mer de nuages grise et moutonnante. Il s’agit des montagnes les plus hautes , Alpes et Pyrénées, du domaine méditerranéen et enfin de façon plus surprenante d’un appendice de hautes terres du Massif central en diagonale des Cévennes au plateau de Millevaches, sur le flanc sud –ouest de l’ensemble en passant par le Mézenc, la Margeride, et le versant occidental des montagnes volcaniques du cantal au Sancy.

Ces nappes situées dans les très basses couches de l’atmosphère ont subi une évolution altitudinale des zones couvertes au cours de la période. Les premiers jours on remarque un net décalage de l’altitude du sommet de la zone recouverte entre les deux nappes celle du nord de la France et celle du fond du bassin Aquitain. Les nuages en provenance du nord et du nord –est venaient buter comme un front compact sur les crêtes du Massif central, des Préalpes et du Jura jusqu’à des niveaux de l’ordre de 1000 à 1200 m sur les bordures et parfois plus au centre en recouvrant totalement les Vosges. Les régions du bassin Aquitain affectées ne dépassaient pas 500 à 600 mètres, ce qui expliquait cette dissymétrie sur le Massif central d’un Sancy ou Cantal couvert presque jusqu’au sommet du côté nord-est et seulement au pied de l’autre !

Cette distorsion va peu à peu s’estomper au fil des jours. Peu à peu la masse compacte du nord va accentuer sa stratification selon l’altitude, se concentrer dans les bassins et dépression les plus basses et découvrir des espaces de plateaux de plus en plus bas.

Sur le Massif central, elle atteignait le 4 toute la partie septentrionale jusqu’au Sancy la Margeride et au Mézenc. Peu à peu des tranches d’altitudes de plus en plus basses  vont se dégager sur le Velay, le Livradois  le Forez et la couche ne rester tenace que dans les Limagnes et les bassins qui longent la Loire.

Sur le Jura et les Alpes la masse compacte s’était arrêtée à l’extérieur des massifs. Le 4 une grande partie de la Plaine centrale suisse n’était pas encore concernée. Peu à peu la nappe de stratus, va s’insinuer dans les bassins et les basses vallées de ces massifs. Le 7 la plaine centrale Suisse est totalement recouverte ainsi que l’amorce des vallées et sillons, Grésivaudan et combe de Savoie comprises, qui pénètrent le Jura et les Alpes

Comme l’altitude de la nappe du Bassin Aquitain change très peu, les décalages du niveau sommital de toutes ces masses de stratus s’estompent peu à peu sur l’ensemble de la France et ce sont globalement toutes les zones en dessous de 400 à 600 mètres  qui sont concernées à quelques exceptions près !

Au fil des jours des changements thermiques apparaissent. Il fait globalement doux partout au départ. La couverture nuageuse maintient provisoirement cette douceur, mais comme il n’y a aucun apport d’énergie solaire pendant la journée, les maximums sont à peine plus élevés que les minimums. Sous ces couches la température est presque uniforme de l’ordre de 5 à 10° environ au départ, peu à peu elle baisse lentement. Dès que le ciel se dégage, des contrastes apparaissent. Pendant la nuit, la perte d’énergie par rayonnement s’accentue, donc les minimums baissent et les gelées réapparaissent progressivement. Dans la journée au contraire le soleil compense largement.

La situation atmosphérique permet l’explication.

L’anticyclone des Açores remonte sur la France à partir de l’Atlantique et s’installe le 2 et le 3 sur notre pays. Il est constitué en altitude d’un air doux avec des températures positives jusqu’à 2500 m si l’on prend en compte le radio sondage de Payerne, mais cet air doux arrive à un moment où l’hiver rend le maintien de cette douceur difficile près du sol avec un bilan radiatif très négatif entre les apports et pertes d’énergie solaire.

A partir de ce moment va se mettre en place une inversion entre un air qui va de plus en plus se refroidir près du sol et celui subtropical envoyé par l’anticyclone des Açores placé au-dessus et qui reste doux. L’accentuation de ce contraste au fil des jours est visible sur le radio-sondage de Payerne. Les 3 et 4 janvier il fait seulement environ 2° de plus au-dessus de 1000 m d’altitude qu’au sol, le 6 l’écart dépasse 5°, le 7 il dépasse 8° et 9° le 9 janvier.  Si ce dernier jour, la température a peu changé en altitude près de 10°, il gèle au sol à 12 heures.

Ce renforcement au fil des jours de l’inversion de température est lié à l’opposition de deux mécanismes. En altitude la présence du soleil abondant et d’un air d’origine subtropicale a maintenu la douceur. Au-dessous, l’air s’est peu à peu continentalisé en absence du soleil et avec un flux de nord dans les basses couches. Cette situation a consolidé au fil des jours la stabilité de l’air car le plus dense, le froid, était en dessous du plus léger et volatile. Ceci a rendu très tenace la couche de grisaille qui se situe au contact des deux niveaux thermiques et accentué la stratification de deux airs très contrastés.

 Cette opposition s’est généralisé sur la France ce qui explique deux aspects. Le premier est l’extrème stabilité géographique des régions concernées par la couverture de grisaille qui n’a bougé que de quelques centaines de mètres en altitude et de quelques kilomètres en bordure de la zone concernée. Le deuxième aspect correspond à l’homogénéisation de l’altitude du sommet de la couche de stratus  sur l’ensemble de la France et des pays voisins, les écarts constatés au début s’estompent au fil des jours.

C’est pour ces raisons que même quand l’anticyclone des Açores, synonyme de beau temps pour l’ensemble de nos contemporains, s’étend sur notre pays en hiver, il n’apporte pas toujours le temps idyllique correspondant à sa réputation. Sa douceur se perd peu à peu  dans les basses couches près du sol, là où  les conditions thermiques de la saison hivernale s’imposent plus facilement.

Gérard staron vous donne rendez-vous samedi prochain sur radio espérance, bonne semaine

 

Partager cet article
Repost0
7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 22:49

les images de statellites envoyées par Claude (merci) vendredi 4 ( à gauche)  et aujourd'hui 7 janvier (à droite) font apparaitre un appendice de beau temps ensoleillé dans la masse de grisaille qui s'étire des Cévennes au Limousin entre la France du nord et le Bassin Aquitain noyés sous la masse de stratus.Cet appendice s'est un peu aggrandi entre les deux dates en gardant la même structure géographique

appendice MC 4-7-1-13

Cette zone de ciel dégagé s'est un peu élargi entre le 4 et le 7 , mais la limite entre la masse de grisaille du nord et cette zone dégagé reste à quelques kilomètres près la même en dégageant des stratus le massif du Mézenc, puis ceux de la Margeride et enfin les monts volcaniques auvergnats jusqu'au Sancy

Quelques différences toutefois, l'image du 7 montre plus nettement une opposition montagnes dégagée avec l'émergence des Monts du Forez du Velay et du Livradois avec les bassins des limagnes et ceux de la Loire que l'image du 4 où le front de nuages apparait plus massif .

Le flux de nord continental sur le flanc de l'Anticyclone  a envoyé les masses nuageuses humides jusqu'à la crête principale du Massif central, limite climatique majeure dont j'ai signalé autrefois le rôle dans "L'hiver dans le Massif central français". Arrivés sur cette barrière, les stratus n'ont pu la franchir et en redescendant sur l'autre versant l'effet de foehn a maintenu le ciel dégagé jusqu'à des niveaux bien plus bas.

le 4 le sommet des nappes de stratus était nettement décallé entre celle du  nord du Massif central à plus de 1000 m et celle du  Bassin Aquitain à environ 500 m , le 7 cette différence d'altitude s'est estompée avec une baisse de niveau de la nappe dans les bassins de la loire et l'Allier qui ne résiste plus que dans les bassins.

Dans les autres régions , la stabilité entre les zones de grisaille ou dégagées est nette entre les deux dates , avec une seule différence sur les Vosges et le nord de l'Alsace.

Gérard Staron

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 18:11

                                   

                                           

 

      Au niveau des inondations, les événements du golfe de Saint Tropez ont fait passer au second plan les multiples montées de rivières que l’on trouve actuellement en France. Ceci montre qu’un événement ponctuel bref et localisé en milieu méditerranéen a toujours plus d’impact qu’une montée lente et diffuse en pays océanique. Pourtant ces dernières sont loin d’être négligeables avec des coupures de routes comme à Traves sur le haut bassin de la Saône Crues de la Saône (suivi) .

Vous pouvez suivre sur mon blog, l’évolution des crues des rivières océaniques françaises. Beaucoup s’éparpillent sur les différents bassins de la moitié nord du pays avec des décalages dans le temps et entre des tronçons de cours d’eaux proches. C’est ainsi que pour les rivières descendant des collines du Perche, L’orne a beaucoup réagi (3.14 m à Thury Harcourt) alors que les autres , Mayenne Sarthe ont bougé en retard et dans de moindre proportions. Pour celles descendant  du plateau de Millevaches la Vienne a bien monté avec un maximum de 5.8 m à la Nouatre, et les cours d’eaux voisins bien moins. Il en a été de même pour les rivières descendant du Boulonnais, des plateaux de Thiérache ou du plateau de Langres.

Ces crues ressemblent à un puzzle sur lequel on a placé des pions épars mais que l’on a des difficultés à compléter. Encore modérées, elles ont des difficultés à passer de quelques bassins primaires à l’amont à l’ensemble des cours d’eaux. C’est ainsi que la montée de l’Arroux descendant du Morvan (2.5m) n’a provoqué qu’une intumescence limitée sur la Loire moyenne à Digoin. Il en est de même pour les  montées limitées de L’Yonne et de la Marne amont qui ne font pas encore  bouger la Seine en aval.

Les crues dites pluviales en pays océaniques sont des mécanismes lents de remplissage d’un bassin versant comme on peut le faire avec une baignoire. Les pluies  moins intenses que sous d’autres climats ne sont pas capables de provoquer de montées très brutales dévastatrices des cours d’eaux comme en milieux méditerranéens comme un seul orage a pu provoquer les événements de Cogolin Port grimaud ou Sanary, près du golfe de Saint Tropez. En pays océanique la répétition des pluies sature d’abord les sols puis remplit peu à peu les bassins versants. On est au stade où de petits bassins amont  sont déjà saturés et leurs rivières commencent à déborder, mais ce remplissage  est encore insuffisant pour provoquer la réaction des cours d’eaux majeurs, fleuves ou principaux affluents. Les pluies ont été suffisantes pour provoquer localement cette première phase ce qui donne ce saupoudrage de crues moyennes, mais comme il s’agit de phénomènes sur un pas de temps assez long, la répétition des pluies dans les jours prochains pourrait permettre le passage à une crue générale des rivières océaniques françaises comme elles ont eu lieu en décembre 1981 ou décembre 1982 ou janvier 1995.

Il est cependant un bassin versant en France où cette évolution vers une crue importante est en train de se produire. Il s’agit de celui de la Saône. Les débordements du cours amont de la rivière au sortir du versant occidental des Vosges (3.44 m à Gray le 20 décembre) et de ses affluents l’ognon (4.2 m à Pesmes) et du Doubs (maximum de 5.97 m le 19 décembre) commencent à faire monter de façon significative la Saône après la confluence de Verdun sur le Doubs. La cote de 6.12 m était atteinte jeudi matin (6.46m le 22 décembre) alors que la rivière montait encore, elle approche (7.01 m en janvier 1994) le niveau des grands débordements. La crue commence à atteindre le val de Saône avec déjà 4.31 m à Macon jeudi, 4.72 m samedi. Ces niveaux augmenteront encore  surtout si des pluies significatives  contribuent à alimenter la montée des rivières !

Il convient de ne pas oublier que la Saône alimentée par les mêmes affluents en est à sa troisième crue significative depuis la fin novembre : la première les 28 et 29 novembre, la seconde les 5 et 6 décembre et la troisième actuellement.  Si les niveaux maximums sont variables sur les affluents, ils sont croissants après la confluence sur la rivière principale. A Verdun sur le Doubs, la première atteint 4.59 m, la seconde 4.80 m et enfin l’actuelle plus de 6 mètres.

La comparaison avec les précipitations est intéressante. La première correspond aux pluies les plus intenses et abondantes et les autres ont reçu bien moins. Par exemple, à Besançon la journée la plus arrosée a cumulé 42.4 mm avant la crue de fin novembre, 25.4 mm avant celle du 6 décembre et seulement 15, 5 mm pour l’actuelle. C’est  aussi visible pour le total des 5 jours qui précèdent : 79.7 mm avant la première, 42.4 mm avant la 2ème et 50.4 mm avant l’actuelle. En plus le total depuis début novembre est énorme 293.2 mm le 19 décembre, 303.1 mm le 21 et ça continue !

Cette évolution suggère bien le phénomène cumulatif d’une baignoire qu’on remplit avec saturation du sol, puis débordement des bassins primaires puis communication à la rivière majeure. La trajectoire des perturbations a plus particulièrement concerné la Saône qu’elles remontent du sud-ouest ou descendent du nord-ouest.

Il s’est ajouté aussi un autre phénomène thermique qui a concentré l’écoulement sur les périodes de redoux. En raison de sa position continentale et aussi de la présence de moyennes montagnes, une part importante  des précipitations s’est effectuée sur le Jura et les Vosges sous forme de neige. Au moment des redoux, la lame de fusion de la neige s’est ajoutée à l’écoulement des précipitations  en même temps que le sol encore gelé interdisait une infiltration importante ! La première crue est entièrement pluviale et elle est stoppée quand la précipitation passe à la neige avec 33 cm le 30 novembre à 1000 m à la Chaux de Fonds. La deuxième récupère en plus de la pluie, une part de fusion nivale puisque le manteau retombe à moins de 20 cm le 3 novembre, mais la crue cesse quand la neige retombe pour former un manteau de 68 cm le 12 décembre. La troisième récupère une fusion encore plus importante puisque le manteau est redescendu  à 28 cm le 17 décembre ! En plus du phénomène purement pluvial, le redoux a ajouté une lame de fusion de la neige de plus en plus importante dans la crue de la Saône. Ce rôle nival aurait été insuffisant à lui seul pour provoquer la crue mais il a contribué à l’exagérer. Il faut pour cela un bassin de moyenne altitude capable de connaitre à la fois accumulation et forte fusion nivale, ce qui n’est pas le cas des Alpes où en raison des altitudes plus élevées l’accumulation nivale continue au-dessus de 2000m

Les rivières voisines descendant des massifs hercyniens du sud de l’Allemagne connaissent aussi des crues. Elles concernent d’abord des petits bassins le Riedem et surtout l’Itz qui est montée à 4.54 m proche de la grande crue  du 3 janvier 2003 (4.75 m). Les grands fleuves montent. La Danube à Sigmaringen a déjà atteint 2.48 m, contre 2.66m le 20 décembre 1999 et le Rhin a dépassé les 7 m le long de la frontière entre la France et l’Allemagne. Seule différence, l’Allemagne a déclenché une véritable alerte aux crues. En France, le Schapy s’est contenté de placer les cours d’eaux en « jaune ».

Les rivières océaniques ont des crues de type pluvial en hiver, parfois il s’y ajoute un zeste de fusion nivale. La seule façon de faire cesser la montée des cours d’eaux  serait une bonne vague de froid qui stopperait l’écoulement. Tant que le temps restera doux, tant que les perturbations déposeront leur eau jour après jour, les rivières monteront. Nous risquons de reparler de la question dans les jours à venir pour des débordements moins modérés !

Géard Staron  donne rendez-vous samedi prochain sur Radio Espérance, Joyeux Noël à tous

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 19:03

Comme nous le pressentions hier, les cours d'eaux du bassin de la Saône continuent de monter

En amont, le niveau le plus élevé concerne le Doubs (5.85 m à Besançon au dessus de la crue de mars 2000) mais l'Ognon (4.14 m à Pesmes) et le cours supérieur de la Saône présentent aussi de belles montées. Partout les niveaux montent encore même si l'on approche du maximum sur le Doubs

La crue passe à la Saone aval dans son val bourguignon, secteur à surveiller maintenant . A Verdun sur le Doubs le niveau de la crue de mars 2006 est déjà dépassé  (5.63 m contre 5 mètres)

L'onde se transmet dans les secteurs du Chalonnais et du Maconnais ( 4 m dans la préfecture de la Saône et Loire)

Après la confluence avec la Rhône , la montée n'est pour l'instant significative qu'à Ternay (3.86 m) , la basse vallée du Rhône n'est pas encore atteinte

Dans tous ces secteurs, la montée se continuera avec l'arrivée du flux de l'amont ,  il risque d'y avoir un répit au niveau des pluies mercredi mais elles devraient reprendre ensuite en fin de semaine!

Cette photo transmise par Claude du Fleuve dans le défilé de Vienne montre déjà qu'hier le Rhône était déjà particulièrement imposant !

 

DSCF9354

 

Les rivières qui descendent du plateau de Langres vers l'ouest Marne et Meuse continuent de monter mais les niveaux sont encore faibles

Sur tous les autres bassins signalés hier la crue est limitée ou déjà en baisse .

Toutefois les pluies de mercredi devant suivre une orientation sud-ouest nord-est en longeant les côtes de l'Atlantique et de la Manche, elles pourraient faire repartir les crues des cours d'eaux qui descendent du Boulonnais (Liane Aa et Lys) ,des collines du Perche (l'orne) et du Limousin (Vienne  maximum de 5.7 m aujourd'hui à la Nouatre)

Les rivières descendant du Morvan vers la loire moyenne ou la Seine (Yonne) semblent plafonner à des niveaux  faibles. 

 

 

Gérard Staron                                                                                                 noel sapins noel sa26 gif

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 16:53

 

   La multiplication des passages de perturbations océaniques depuis le redoux provoque la montée des rivères océaniques descendant  des reliefs rencontrées par les pluies.

Il s'agit surtout des versants ouest selon un axe de Charente Poitou aux Vosges :

-- de la gatine vendéenne avec le Thouet et la Sèvres Niortaise

-- du Plateau de Millevaches avec laVienne la Gartempe La Creuse

-- du Morvan avec l'Arroux, le Sornin coté Loire moyenne et L'Yonne coté bassin de la Seine

-- du plateau de Langres avec la Marne amont et la Meuse

-- et enfin des Vosges, la Moselle, la Sarre

A l'écart de cet axe les rivères des collines du Boulonnais ou de thiérache  sont aussi concernées dans des conditions moindre que celle des récentes crues de la Liane et de l'Aa.

Dans tous ces cas,  la montée des cours d'eaux est encore limitée, concerne surtout la partie amont des bassins. il faudrait de nouvelles pluies importantes pour que ces crues deviennent dommageables. Par contre sur tous ces bassins les nappes phréatiques reçoivent dequoi remonter leurs niveaux.

 

   Un bassin doit être surveillé avec plus d'attention celui de la Saône pour 3 raisons :

Il se trouve sur la trajectoire principale de toutes les perturbations depuis le début du redoux  et ceci devrait continuer dans les prochains jours

Les sols sont particulièrement saturés en raison de deux crues précédentes de faible importance déjà relatées sur ce blog

La fonte de la neige tombée pendant l'épisode hivernal renforce l'écoulement .

le Doubs à Besançon a déjà atteint 5.59 m, bien plus que lors des deux crues précédentes, l'Ognon, la Seille La Loue et l'amont de la Saône montent aussi .

   Avec les nouvelles pluies à venir, le sort ultérieur de la crue dépend de la façon dont ces ondes élémentaires vont se rencontrer vers l'aval sur le cours d'eau principal  . la Saône à Verdun sur le Doubs à la confluence avec cette dernière rivière dépasse 5.17 m, au dessus des crues précédentes et n'a pas terminé sa montée !

la crue se transmettra ensuite à la région Lyonnaise et au Rhône. Elle s'étalera si elle ne reçoit pas des renforts.

 

    Pour terminer voici cette photographie d'une décomposition de la lumière hier vers 9 heures sur les plateaux de la Haute Loire. Il ne s'agit pas d'un feu mais pas vraiment d'un arc en ciel puisque le phénomène n'était observable qu'à proximité du sol! L'orientation des rayons du soleil levant correspondaient mais il ne pleuvait pas et les autres conditions étaient  remplies très imparfaitement.

 

decomposition lumière2

Gérard Staron

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 19:40

Chronique n°904

La France connait actuellement la fin de la vague hivernale commencée dans les derniers jours de novembre, pourtant notre pays n’est que l’appendice d’un continent européen qui s’est installé dans les frimas !

La neige occupe maintenant la plus grande partie du continent européen. A partir de la Scandinavie et de la Russie, l’ensemble enneigé occupe le continent jusqu’aux confins de l’Allemagne et des pays du Benelux avec une incursion du manteau blanc sur  le Luxembourg  et les collines glaciaires de la Drenthe et un retrait dans la Ruhr. Les chutes ont été importantes le 10 décembre sur l’Allemagne

La masse blanche a débordé à son maximum sur l’est de la France jusqu’aux Vosges et à la lorraine, aux plateaux du Massif central à partir de 500 m.

Plus au sud la neige s’est seulement abstenue de pénétrer sur le domaine méditerranéen. Elle longe le rebord du sud du massif central et des Alpes autant en France qu’en Italie. Elle domine les littoraux de la mer Adriatique et suit globalement les frontières de l’Albanie et de la Bulgarie avec la Grèce

Plus loin le manteau blanc atteint les côtes de la mer Noire de Burgas en Bulgarie à Odessa en Ukraine, pour s’en éloigner plus à l’est, non en raison de l’absence de froid, mais en manque d’approvisionnement par le ciel.

Sur les montagnes la couche monte inexorablement. Sur le Jura nous avions laissé le manteau à 45cm à la Chaux de fonds nous le retrouvons à 68 cm le 12 décembre. Sur les Alpes Suisses, nous l’avions abandonné à 44 cm à Disentis à 1200 m  et à 1.91 m à Santis à 2500 m d’altitude, nous l’observons respectivement à 80 cm et 250 m le 12 décembre. Ces épaisseurs n’ont rien d’exceptionnel pour une mi-décembre,  mais chaque journée a apporté sa couche depuis le début du mois.

L’Europe est aussi dominée par le froid jusqu’à l’Allemagne et à la Suisse. Les gelées qui affectaient les zones montagneuses se sont étendues aux plaines à partir du 4 décembre pour l’Allemagne et du 6 pour les journées sans dégel à l’exception des parties les plus occidentales du pays dans les secteurs rhénans et des littoraux de la mer du Nord. La plaine centrale suisse et les vallées alpines ont connu un  retard pour l’arrivée des journées sans dégel par rapport au voisin germanique

Et la France n’est que la variable d’ajustement de l’hiver à l’extrémité du continent entre des côtes atlantiques et méditerranéennes presque jamais atteintes par les gelées et pas encore concernées par la neige et un nord-est et des Alpes placées sous le manteau blanc

Les journées sans dégel ont rarement débordé sur notre pays à l’exception du nord-est et des régions de montagne des Alpes des Pyrénées du Jura, des Vosges et du Massif central. Leur extension maximale, le mercredi 12 décembre, est arrivée jusqu’à une ligne des Ardennes au Morvan et aux Alpes englobant la Lorraine, les plaines de la Saône et l’Alsace et une excroissance sur le Massif central.

 Ce sont, à peu de différences près,  ces mêmes régions qui ont été recouvertes par un manteau neigeux depuis la semaine précédente. Les couches ont recouvert les reliefs, au-dessus de 500 mètres sur le Massif central et dans les zones de plaines , celles de la Saône intéressées par la chute du 8 décembre. Macon avait une vingtaine de centimètres pendant ce dernier week-end.

Par contre la géographie des gelées s’est accompagnée d’avancées et de retraits  successifs.

Le 8 décembre, ces températures négatives matinales sont limitées à une grande moitié orientale au-delà d’une ligne du nord au Massif central et aux Alpes incluant aussi la vallée du Rhône

Le 9, cette zone progresse sur l’ensemble du pays sans atteindre les côtes atlantiques et méditerranéennes, le val de Loire angevin et nantais et une partie du Bassin aquitain

Le 10, le secteur des gelées se rétracte pour se limiter à l’est de la lorraine aux Alpes avec une extension au Massif central.

Le 11, il avance à nouveau jusqu’aux collines du Perche, à celles de  Vendée, au Bordelais et au pays toulousain

Le 12, l’extension est maximale, seuls quelques petits secteurs côtiers atlantiques et méditerranéens échappent au thermomètre négatif.

Le 13 le  recul des gelées commence à peine mais le redoux arrive dans les heures suivantes  et le 14 il a balayé les températures minimales négatives de la plus grande partie du territoire national. La neige qu’il apporte dans les premières heures du redoux fond très vite.

Comment expliquer cette géographie climatique actuelle de l’Europe ?

Partout l’air qui arrive provient maintenant des hautes latitudes mais tout s’explique par son cheminement pour atteindre  notre continent.

Sur l’est de l’Europe, cet air froid est arrivé de deux façons. D’abord par le biais de l’anticyclone russe,  il s’est établi pendant le mois de novembre  et revient régulièrement. Il est le résultat d’un air polaire qui s’est refroidi au contact de la masse continentale. Sur cette dernière les apports d’énergie solaire diurne sont inférieurs en cette saison aux déperditions par rayonnement lors des interminables nuits d’hiver, le tout aggravé par la réflexion sur le sol enneigé. L’air se continentalise et devient de plus en plus froid ;

Ensuite depuis les mois de décembre, les perturbations arrivées sur cette Europe centrale descendaient en provenance directe du nord par les mers du Nord ou Baltique. Ceci s’est produit les 7/8 et les 9/10 décembre. Le cheminement rapide depuis les régions arctiques n’a pu amener qu’un air froid avec des précipitations exclusivement neigeuses. Ces perturbations ont simplement mordu sur l’est de la France, celle du 7 /8 a pénétré chez nous jusqu’au Beaujolais avec plus de 20 cm sur le village de Saint Cyr le Chatoux,  celle du 9/10  n’a quasiment pas concerné la France, limitant sa neige à l’Allemagne et à l’est des Alpes avec 46 cm de neige fraiche à Davos.

Cet air froid continentalisé ou en provenance directe de l’Arctique , entre en contact sur la France avec un autre air arctique qui vient du Labrador entre Terre neuve et le Groenland. Il  est aussi froid que l’autre au départ mais Les dépressions et les perturbations qui le véhiculent effectuent un long trajet sur l’Atlantique avant de nous atteindre. La douceur de l’Océan, la  traversée du Gulf Stream, le contact avec l’air plus chaud des basses latitudes qui s’insinuent dans ses fronts chauds,  atténuent progressivement le froid qu’il véhicule. Par exemple un air qui part à -8° du Groenland peut arriver à +6 ou +8 à la pointe de l’Irlande ou de la Bretagne.

Si l’air froid continentalisé reste le maitre à l’intérieur du continent pour entretenir la neige et le gel dès l’est de notre pays, le reste de la France est concerné alternativement par les pulsions de l’un ou de l’autre. Quand les perturbations océaniques arrivent, le redoux progresse, sinon le froid occupe le territoire. Ceci explique la valse des températures de la douceur au froid et les précipitations qui en résultent avec une zone d’affrontement qui se situe souvent des Ardennes au Massif central.

Gérard Staron vous donne rendez-vous samedi prochain sur les ondes de Radio Espérance, bonne semaine.  

 

 

 

 

                                                          

Partager cet article
Repost0
5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 19:40

L'air froid a gagné!

air froid 5-12-2012

 

Sur l'image transmise par Claude on distingue la ligne de nuages, surchargée d'un trait rouge, qui marque l'extension maximale de l'air froid qui a atteint les rivages du Maghreb, de la Sicile et de l'Italie.

Les nuages s'accumulent aussi sur toutes lignes de reliefs  qu'il doit franchir :

la plus marquante est celle qui suit l'axe majeur de l'Europe des Pyrénées à l'est du Massif central et aux Alpes avec quelques flocons de neige sur les crêtes.

Après le franchissement de ces reliefs le ciel est dégagé quand l'air retombe vars la Méditerranée sur le Bassin de l'Ebre, le Languedoc, la Provence et la plaine du Pô avec les vents bien connus Cierzo, Tramontane , Mistral etc.

On distingue aussi sur l'Atlantique les nouvelles perturbations qui piaffent d'impatience de venir nous apporter pluie et neige

 

Sur le Massif central,  les crêtes méridiennes ennuagées  et enneigées s'opposent  aux sillons dégagés de la Loire et de l'Allier.

Aujourd'hui se tenait au Puy Loudes, l'Assemblée générale annuelle du Comité météorologique de la Haute Loire, j'ai dû traversé l'une de ces lignes de crêtes avec le col du Pertuis. une fois de plus l'opposition a été nette entre le versant nord très nuageux et les bassin du Puy au temps bien plus clément.

 

Par ailleurs deux nouvelles :

la station météorologique du Puy Loudes ferme effectivement le 30 juiin 2013, mais le comité a décidé de poursuivre ses activités, en lien avec la station d'Aurillac qui est maintenant chargée de la climatologie de la Haute Loire!

 

Gérard Staron                                                    

 

                                                                                                                                                                  noel sapins noel sa12 gif

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 15:22

Chronique N°902

Nous avons connu pendant ce début de semaine un enchainement tout à fait classique de situations météorologiques lors de l’arrivée d’un épisode hivernal

Dans un premier temps l’air froid pousse devant lui une perturbation qui vient buter sur l’anticyclone continental qui occupait notre pays depuis plusieurs jours. Le blocage s’effectue sur un axe qui suit globalement le sillon méridien du Rhône et de la Saône jusqu’au  versant méridional des Vosges C’est la première précipitation de lundi, commencée parfois dimanche dans la partie nord qui dépose 83.8 mm à Lons le Saulnier, 80 mm à Roussillon, 66.4 mm à Carpentras,  47 mm à saint Etienne mais encore 40.8 mm à Luxeuil au pied des Vosges. Si la moitié méridionale de cet axe au sud de Lyon est habituée à recevoir de telles précipitations, Ce n’est pas le cas au nord de Lyon sur le bassin de la Saône où les rivières réagissent d’habitude, lentement en raison de l’influence océanique.

Quand l’air froid arrive en Méditerranée il provoque toujours une réaction avec la création de la dépression du golfe de Gènes qui émet à nouveau de fortes précipitations qui remontent et rentrent à leur tour en contact avec l’air froid. C’est la seconde pluie ou neige du mercredi 28 novembre qui dépose à nouveau de forts totaux sur le même axe Rhône Saône en privilégiant les secteurs  de la Côte d’Azur avec 55,8 mm au Luc jusqu’au Pilat avec 35.9 mm à Sablons et 37 mm à Saint Etienne.

A la jonction des deux zones les plus arrosées, des cumuls approchent ou dépassent localement 100 mm en 3 ou 4 jours, 116 mm à Roussillon, 99.3 mm à Ambérieu ou 94 mm à Lons le Saulnier ! L’épisode de précipitations n’est certes pas comparable en intensité avec les plus gros abats méditerranéens mais une extension géographique de la Méditerranée aux Vosges est particulièrement vaste avec une cinquantaine de millimètres! Sous forme de pluie au départ, une proportion de plus en plus importante s’est produite sous forme de neige au fur et à mesure que progressait l’air froid.

Cet épisode serait tout à fait commun s’il ne permettait pas d’évoquer deux problèmes climatiques et  hydrologiques.

Le premier est celui du passage de la pluie à la neige et dans ce domaine un petit degré de température peut tout changer comme mercredi.

Ce jour, une alerte orange pour la neige avait été placée sur les départements de la Loire et de la haute Loire ! A Saint Etienne, toute la journée on m’interroge sur l’arrivée de la neige, elle devait venir, mais conformément à ma prévision, elle est restée sur les plateaux à plus de 550 ou 600  m, découverte le jeudi matin sur les premières pentes du Pilat. Les principales zones urbaines et voies de communications n’ont pas été concernées par la neige, tombée massivement sur le massif du Pilat avec plus de 40 cm au Bessat.

La raison de ce rendez-vous raté avec la neige est liée aux températures. Au Puy-Loudes à 830 m, la précipitation commence sous forme liquide le mercredi , elle  passe à la neige à 19 heures quand la température descendra en dessous de 1.8° et restera très légèrement positive jusqu’à la fin de la chute à 4 heures jeudi.

Andrézieux à 400 m dans la Plaine du Forez, tout tombe sous forme de pluie  entre 10 h le 28 et 6 heures le 9. La température est mesurée à 4.8° au début de la précipitation, elle baisse un peu, mais, même pendant la nuit, la température se maintient entre 3.2 et 3.6°  tout au long de la pluie  . Elle baisse seulement après sa fin.

La simple comparaison permet de constater qu’un seul degré en plus à empêché à la neige  de descendre au niveau de la plaine du Forez et de déposer une couche importante. Ne pas oublier qu’il tombe ce jour là 37mm de pluie à Saint Etienne, l’équivalent d’une bonne quarantaine de centimètres si tout tombe sous forme solide. Une telle épaisseur était de nature à bloquer les communications ce qui ne s’est pas produit.

L’air méditerranéen plus doux qui remontait du sud qui accompagnait les précipitations  a retardé suffisamment la progression de l’air froid pour que ce dernier attende la fin de la précipitation pour s’imposer et faire baisser la température. Ceci a maintenu le passage de la pluie à la neige à un niveau assez élevé et limité son impact à des altitudes habituées.

Ces fortes précipitations ont provoqué un second problème avec le déclenchement des crues des rivières sur l’ensemble du bassin du Rhône  avec une coïncidence importante entre  l’extension géographique du bassin versant et la zone des fortes pluies .

Chacune des deux pluies celle du lundi et celle du mercredi a provoqué la crue de la rivière qui se situait au cœur des plus fortes précipitations.

Le sud du Revermont région qui sépare la plaine de Bresse du Jura présente lundi les plus forts cumuls. La Seille qui draine ce secteur monte jusqu’à près de 3 mètres à des niveaux supérieurs aux crues de novembre 2004 et février 1999.

La forte pluie de mercredi aborde la France au niveau de la Côte d’Azur et l’Argens petit fleuve côtier du secteur monte. La crue n’atteint pas les niveaux de la catastrophe de juin 2010 avec 7.7 m,  mais la rivière arrive à 5.64 m, un niveau significatif  au-dessus de la montée du 16 décembre 2008.

Dans les deux cas, les précipitations ne sont pas assez intenses pour provoquer des événements d’importance, par contre, l’énorme extension géographique des fortes précipitations, le niveau d’altitude assez élevé du passage de la pluie à la neige  ont favorisé l’écoulement vers les rivières. Des crues moyennes sur la quasi-totalité  de leurs affluents se transmettent progressivement à la Saône en amont et au Rhône en aval de Lyon avec deux ondes décalées

 En amont, Tous les affluents de la Saône, surtout ceux qui descendent du Jura et des Vosges ont monté . Outre la Seille, l’ognon termine sa montée  dans la nuit de jeudi à vendredi avec 3.62 m à Presme dans sa partie aval. Le Doubs fait de même  avec 5.06 m à Besancon, les intumescences de la Loue comme de l’Azergue paraissent de moindre importance. Vendredi matin  la crue passe au cours d’eau principal et la Saône monte lentement avec beaucoup  de retard et approche de son maximum à Verdun sur le Doubs avec 4.58 m. L’intumescence commence à se transmettre en direction de l’aval à Tournus comme à Macon où elle atteint  déjà 4 m.

En aval de Lyon,  Le Rhône a provoqué une seconde onde. Son niveau était déjà important à Ternay avec une cote de 3.5 m déjà proche des 3.6 m de celle de la crue de mars 2006. Le fleuve a dépassé 5000 m3/s à Beaucaire. Cette intumescence risque de recevoir dans les prochains jours les apports en provenance de la crue  de la Saône.

Un très grand bassin hydrologique comme celui du Rhône peut être affecté par des types de crues différentes pour chacune des parties de son bassin versant. Cette fois, un ensemble de crues le plus souvent modestes sur l’ensemble des affluents,  commencent à se transmettre aux émissaires principaux  comme on remplit une baignoire avec une incertitude pour les jours prochain : Comment la crue de la Saône va-elle réactiver la montée du Rhône en aval , avec en plus l’inconnue de nouvelles précipitations ?

Le passage de la pluie à la neige à des niveaux plus élevés a favorisé ces crues dans la partie aval des cours d’eaux. Si la précipitation était tombée sous forme de neige à des niveaux plus bas, ces montées de rivières auraient été étouffées au départ !

Gérard Staron vous donne rendez-vous sur Radio espérance samedi prochain, bonne semaine…

 

 

                                                                          noel boules noel boules 1 gif

 

 

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 15:40

Depuis hier, la neige est revenue sur Saint Etienne

Le manteau blanc s'est arrêté juste au dessus de la ville, situation maintes fois observée, mais pas toujours à la même altitude !

Voici la situation le 29 novembre  vers 10 heures, l'ensemble des photographies du montage ayant été prises au même moment.

neige ville 29-11-12

En haut à gauche : Le terril de Verpilleux n'est pas enneigé ( sommet à 610 m) mais les hauteurs en direction de Saint Jean Bonnefonds   sont blanches à des niveaux plus bas dès 550 m.

En haut à droite: sur le versant du Pilat au dessus de Terrenoire, la neige recouvre tout dès les premières pentes , au dessus de 550 m environ.

En bas à gauche, en avant  des pentes du Pilat ( suite vers la droite de la photo du haut), les hauteurs du Bois d'Aveize qui culminent à 640 m ne sont pas couvertes

En bas à droite , les hauteurs de la Dame Blanche et du Jardin des Plantes (sommet à 660 m) ne semblent pas blanches au premier plan,  le manteau  commence dès la sortie de la ville en direction du Guizay dans le fond

Hors photographies, le crêt de Montaud (sommet à 642 m) n'était pas enneigé !

L'enneigement est descendu plus bas en altitude sur le bas des versants adossés à la montagne du Pilat ( jusqu'à 550 m)  que sur les collines internes de la ville vers 650 m: influence de l'ilot de chaleur urbain !

Gérard Staron                       

 

                                                                                                                                                                                         noel cloches noel cloches 15 gif

Partager cet article
Repost0

Presentation

  • : Le blog de Gérard Staron Président de l'AMRL
  • : Le journal du climat et de la géographie libres. Actualité climatique Climat et société, impact du climat sur les activités humaines . Prévisions sur 4 jours
  • Contact

Rechercher

Archives

Articles Récents

  • Prévision Spéciale Tour de France 2022 (1er au 3 juillet au Danemark)
    Prévision spéciale Tour de France 2022 Etapes du Danemark (1er au 3 juillet 2022) 1er Juillet : étape contre la montre à Copenhague Une perturbation arrive de la Mer du Nord et traverse le Danemark à partir de la mi-journée. Il existe donc un risque de...
  • Record de froid ou fraicheur (au choix) en avril sur la région Stéphanoise
    Depuis 2006, soit 16 ans , jamais un mois d'avril n'avait connu des températures aussi basses autant à Saint Etienne (alt 500m ) qu'à Montregard (alt 990 m) en Haute Loire aux confins des monts du Vivarais et du plateau de Montfaucon . Voici le bilan...
  • Covid : divorce entre discours et statistiques !
    Covid 19 : divorce entre discours et statistiques ! Que n’entend-t-on pas sur la façon dont la France a géré la crise du Coronavirus, on est en retard sur tout, le scandale est partout, on est mauvais sur tout, je vous fais grâce de tous les discours...
  • crues océaniques en cours ( situation 1/02/2021 et évolution probable )
    Des crues des rivières océaniques forment actuellement un puzzle aux 4 coins de notre pays Dans les hauts de France deux zones sont à surveiller : 1) les rivières descendant des collines de l'Artois semblent avoir connu leur maximums La Lys a atteint...
  • les particularités de l'élection américaines de 2020!
    Les particularités de l’élection de 2020 aux Etats Unis ! Un documentaire télévisé titrait « Donald trump est-il capable du pire ? » En réalité il a toujours « joué avec le pire » cela lui a permis de gagner dans beaucoup de circonstances comme homme...
  • L'opérette .... une idée d'étrennes
    Le livre "L'opérette parfum de l'histoire" présenté sur la revue Opéra Magazine ......
  • Prévision du 2 au 5 décembre 2020 : hivernal
    Prévision de Gérard Staron du 2 au 5 décembre 2020 (42, 43, 63, 69) Avec une descente froide en provenance des régions arctiques sur le proche Atlantique, l’hiver est arrivé avec le mois de décembre, son début officiel pour la Météorologie C’est le retour...
  • Cultes, covid et confinement: analyse historique !
    Cultes, covid, et confinement : analyse historique L’année 2020 aura vu à deux reprises l’interdiction des cérémonies religieuses et plusieurs dimanches, des croyants en prière devant leurs églises ! Jusqu’à quand faut-il remonter pour trouver pareil...
  • Prévision du 24 au 28 novembre 2020: les hautes pressions résistent
    Prévision de Gérard Staron du 25 au 28 novembre 2020 ( 42, 43, 63, 69) L’anticyclone se retire derrière les Alpes pour repousser les assauts des précipitations qui remontent du Levant Espagnol qui au maximum atteindront le Mézenc et des perturbations...

Mes ouvrages

                                                                noel boules noel boules 4 gif                                                              noel boules noel boules 4 gif                                                                                                                                                                                                    noel boules noel boules 4 gif

Mon Site

                                                                                                                        Site

Articles sur Le progrès

Phénomènes météo exceptionnels de 1945 à nos jours (2013)

Quel drôle de temps

La Loire p 78, 79

Le Gier p 80

La fureur du Furan p 81

Climat de la Loire: Effet de couloir p 194

Climat de la Haute-Loire:

Le coeur  du Massif Central  p 195