Vent et nuage : centrale nucléaire Japonaise (16/03/2011)
Lors de la catastrophe de Tchernobyl, j’avais réussi à suivre approximativement le nuage radioactif dans ses déplacements en Europe en prenant en compte la vitesse moyenne sur 10 minutes et la direction des vents moyens.
Les résultats avaient correspondu grossièrement à l’évolution géographique du problème.
Pourquoi ne pas tenter la même analyse pour le problème qui affecte actuellement la centrale de Fukushima qui depuis hier semble émettre des rejets d’importance ?
Toutefois les données disponibles sont moins nombreuses surtout sur les masses maritimes, même si internet qui n’existait pas en 1986 facilite l’analyse
La situation atmosphérique actuelle montre que la zone concernée est située entre un anticyclone centré sur la Chine et une dépression dans le nord de la mer du japon qui provoque des précipitations probablement neigeuses sur l’Ile d’Hokkaido et la face occidentale de l’ile d’Honshu ( zone des fronts sur le croquis)
La zone de la centrale est donc concernée par un vent de nord-ouest significatif de l’ordre de 40 à 50 km/h ( 48 km/h ce matin à Tokyo 9h GMT), ce dernier envoie les rejets radioactifs dans l’océan Pacifique avec une progression d’un millier de kilomètres par jour
Tokyo au sud est en limite de la zone susceptible d’être atteinte pour l’instant
Les précipitations du front froid actuellement sur la côte occidentale ont de grandes chances d’éviter le site infecté situé sur le versant à l’abri
Les météorologistes allemands de l’institut de Karlsruhe ont effectué des simulations de l’évolution du nuage à différents niveaux de l’atmosphère ( 6 situés entre le sol et 2 km) et selon l’évolution probable de la situation atmosphérique jusqu’au 23 mars.
Au départ du Japon les trajectoires sont semblables en direction de l’Océan Pacifique selon une orientation NW-SE
Les premiers jours le nuage en altitude ( plus de 1 km) aurait tendance à traverser le Pacifique en direction des USA en suivant la circulation d’ouest des zones tempérées
Ensuite il serait de plus en plus dévié au milieu du Pacifique par les alizés de NE pour atteindre les Philippines en étant repris dans la circulation tropicale d’est et de plus en plus rabattus vers le sol !
A suivre
Gérard Staron