Il n'est pas si courant de voir une perturbation méditerranéenne fuir devant un anticyclone polaire qui descend en provenance directe de l'Arctique en direction de l'Europe. Quand cette descente froide correspond à des hautes pressions, il s'agit d'une déjection polaire. Les nuages dans la mer du Nord montrent la courbure de l'air qui glisse vers le sud.
Comme annoncé dans ma prévision, le Roussillon a été la zone la plus affectée par les fortes précipitations comme le montre l'image du 11 octobre vers 15 heures légales envoyée par Claude, en haut à gauche.
ce type de situation méditerranéenne est habituellement nommé "retour d'est" car les pluies évoluent d'est en ouest ce qui correspond au sens inverse par rapport à la circulation atmosphérique à nos latitudes. De ce fait les précipitations viennent buter contre les littoraux méridiens regardant vers l'orient.
Les pluies ont à peine éffleuré notre région et sont venues mourir sur le Velay et la Forez , j'ai relevé 2,5 mm à Montregard et seulement 0,5 mm à Saint Etienne.
Sur l'image du lendemain, toujours transmise par Claude, le 12 octobre à la même heure située en dessous à droite , les nuages ont été repoussés en direction du Levant espagnol. leur limite est descendue de la région Rhône-Alpes aux Pyrénées et les pluies du Roussillon à la Sardaigne et la Mancha. Des nuages résiduels, plutôt des brouillards, sont venus s'empaler contre les versants septentrionaux du Pilat et du Velay. De même, les stratus bas tapissent les régions du sud de l'Allemagne de l'est dans l'angle des massifs hercyniens.
Gérard Staron