Chronique N°900
Cette chronique du changement de centaines est l’occasion d’un moment de réflexion privilégié d’autant plus que c’est le dernier avant d’atteindre à la fin de celle qui commence le millier. Nous avons en effet débuté nos rendez-vous réguliers à la fin de 1993, l’occasion de remercier Radio Espérance pour son accueil, sa confiance et vous aussi chers auditeurs pour votre fidélité depuis 19 ans, le cap des 20 ans approche aussi.
Au passage de l’an 2000, j’étais tombé sur une conférence radiophonique faisant le bilan des progrès infinis de la science dans tous les domaines sauf dans un « le ciel météorologique » et terminant, l’homme ne sait toujours pas à maitriser le temps, et n’arrive pas à percer le secret de son évolution à quelques jours près et il en sera encore ainsi dans 50 ans etc.
La situation n’a guère changée.
Au niveau de la prévision météorologique les modèles de plus en plus puissants arrivent à sortir des cartes de l’évolution du temps jusqu’à un peu plus de 10 jours, mais comme je vous l’ai souvent expliqué sur cette antenne, leur dérive au-delà de 4 jours permet seulement au-delà de cette durée de présenter une tendance. Seule l’actualisation constante de ces modèles, au moins tous les jours, permet de masquer cette réalité. Combien de fois j’ai constaté que l’hypothèse que ces modèles élaboraient au-delà de 5 , 6 jours, avaient été complètement bouleversées le lendemain ! La prévision météorologique, surtout dans des régions, comme le Centre-est de la France où les reliefs méridiens complexifient le problème, est encore une activité à risque pour ceux qui la pratiquent !
Le ciel réserve toujours à l’homme des contrepieds spectaculaires au niveau de la climatologie. Ce mois d’octobre est un exemple remarquable au point que Guy Blanchet m’a envoyé un article sur ce thème pour le bulletin N° 83 de l’AMRL qui vient de sortir ! Octobre est le mois des grosses crues cévenoles, cette année les inondations se sont déplacées sur les gaves Pyrénéens en particulier à Lourdes, sur les rivières de l’ouest de la France, sur le Boulonnais et sa liane. Seuls les orages du Var à Toulon et maintenant les débordements des rivières de Toscane sont de « saison » par rapport au calendrier de leur arrivée éventuelle ! La présence de tornades très rares en France, à deux extrémités le 14, en Vendée le matin et dans la région marseillaise le soir, des tempêtes, à plus de 150 km/h en rafale de directions inverses dans la moitié méridionale à moins d’une quinzaine de jours , la première de sud ou sud-est dans la région Toulousaine, la seconde de nord avec un mistral décoiffant en vallée du Rhône, suivi d’une tempête d’ouest en Méditerranée, enfin, après une douceur pendant de nombreuses journées, l’arrivée brutale d’une vague hivernale précoce dans les derniers jours, avec gelées sévères, chutes de neiges importantes sur les Alpes en particulier dans le Vercors sont autant de phénomènes décalés. Décalages géographiques, associations de calamités surprenantes ont caractérisé octobre chez nous, mais aussi aux Etats Unis avec cet ouragan atypique Sandy !
Tout ceci montre qu’il est impossible d’insérer la météorologie et la climatologie dans un carcan, le ciel trouve toujours les moyens de nous surprendre, de nous prendre à contrepied que ce soit au niveau de ses manifestations habituelles ou des catastrophes naturelles.
La climatologie ne peut que très mal s’insérer dans le cadre rigide d’idéologie surtout dans le cas où elles se transforment en un pari risqué sur l’avenir. Il en est ainsi de tout ce qui est présenté au niveau de l’évolution future du réchauffement de la planète et de la peur que l’on tente d’entretenir pour l’avenir ! S’il serait ridicule de nier la hausse des températures des 100 dernières années et de son accélération de 1975 à 2006 environ, ou de rejeter l’influence de l’action de l’homme par le développement de ses activités sur cette évolution, le ciel peut être très contrariant dans ce domaine et réserve des contrepieds spectaculaires comme il le fait d’ailleurs avec l’évolution des températures depuis 2007 ! La simple modestie que l’homme devrait tirer de l’histoire face aux événements météorologiques devrait l’inciter à plus de retenue dans les propos catastrophistes qui sont souvent émis à propos du climat de la planète ! Il est facile médiatiquement de mettre en évidence tous les événements qui arrangent l’idéologie dominante ou même les intérêts de tel lobby. Par exemple depuis le 1er avril 2012, tous les week-end en particulier les dimanches, à l’exception de deux ou trois, ont connu un temps évoluant du médiocre au très mauvais. Combien de fois avez-vous entendu, sauf sur cette chronique, cette particularité signalée clairement ? Les facteurs qui interviennent dans l’évolution du temps et du climat, sont tellement complexes et encore assez mal connus qu’ils ne peuvent être corsetés dans des idéologies réductrices.
Deux commentaires que j’ai reçus sur mon blog m’ont interpellé ! Le premier après les inondations du sud de l’Espagne des 28 et 29 septembre, émanant des milieux de l’Islam m’expliquait qu’il s’agissait « d’une punition d’Allah pour ne pas appliquer la charia ». Le problème est que les mêmes inondations ont commencé par le pays du « Commandeur des Croyants », La Maroc, situé juste à côté avec 3 morts ! Le second commentaire envoyé après les tornades du 14 octobre, voyait dans le beau temps qui avait régné à Lyon ce jour là « la main de Dieu ». Le problème était géographique. Comment faire la comparaison avec des faits ponctuels, à plusieurs centaines de kilomètres alors qu’il y a toujours à la surface de la terre des évènements calamiteux à un moment donné.
L’homme a toujours été tenté de faire intervenir la main divine dans les événements climatiques. Les catastrophes naturelles ont souvent été interprétées au cours de l’histoire comme des incitations à la Pénitence. Je ne suis pas de ceux qui rejettent systématiquement comme certains de mes collègues, les signes que le ciel spirituel pourrait donner aux hommes par le biais du ciel météorologique, mais outre l’aspect de croyances, les mélanges entre les domaines scientifiques et spirituels sont des dérives souvent constatées et très rarement justifiées. L’Eglise a toujours été d’une extrême prudence en cette matière. Attitude judicieuse dans la mesure où il convient qu’il s’agisse de phénomènes véritablement exceptionnels et inexplicables par l’état de la science. Ce n’est visiblement pas le cas des événements qui ont provoqué ces deux commentaires sur mon blog. Il serait aussi difficile d’essayer de trouver une signification de ce type à l’inondation de « la Grotte de Massabielle à Lourdes » en octobre 2012, qui est localisée dans le champ d’inondation du gave de Pau depuis avant les apparitions !
Il est cependant des collisions de faits qui peuvent appeler la surprise dont un, pendant ce mois d’octobre, que je livre à votre curiosité ! Le dimanche 14 octobre une Tornade fait d’énormes dégâts sur le centre commercial de Plan de Campagne, au nord de Marseille. Elle nait à l’entrée sud-ouest, se déchaine pendant 2,5 km dans sa traversée et termine ses effets calamiteux en sortant de sa zone. Le fait intéressant est que le même centre commercial a été celui qui avait déclenché la polémique en ouvrant systématiquement le dimanche pendant de nombreuses années et il a été ensuite à l’origine de la Loi sur le travail du dimanche, faite en grande partie pour légaliser les pratiques de ce centre commercial. Curieux qu’il soit un dimanche affecté par une tornade limitée à son espace alors que ce type de calamité est très rare en France ! Deux semaine après, une inondation a frappé ce même centre commercial le 26 octobre, mais il ne s’agit pas d’un dimanche !
L’agriculture à crée l’expression « agriculture raisonnée » qui respecte l’environnement sans renoncer aux méthodes modernes, la climatologie a besoin aussi d’être raisonnée entre les idéologies, les interférences diverses et les aspects scientifiques, ce que j’essaie de promouvoir dans cette chronique et mes autres activités , blog, présidence de l’AMRL etc
Gérard Staron vous donne rendez-vous samedi prochain sur Radio espérance, bonne semaine.