Extrait de l’opérette Mamzelle Nitouche (1885)
Musique de Hervé
Interprête : G. Staron
La direction d’un établissement de jeunes filles a trouvé un stratagème pour faire connaitre à un jeune officier sa future fiancée, pensionnaire dans ce couvent !
Il prend le titre d’un inspecteur d’académie qui effectue sa tournée d’inspection et veut rencontrer la « meilleure » élève de l’établissement. Dans l’air il se présente.
Quelques années après les lois scolaires de Jules Ferry qui ont placé sous contrôle l’enseignement religieux, ridiculiser un inspecteur d’académie peut plaire.
D’ailleurs l’opérette est visionnaire du fonctionnement d’un établissement scolaire d’aujourd’hui et du pouvoir qu’y ont pris les meneurs et perturbateurs au travail absent, parmi les élèves à qui ils imposent leurs lois, mais aussi vis-à-vis des chefs d’établissements.
L’inspecteur ne se renseigne pas auprès de la direction (Madame la supérieure,) du professeur (Monsieur l’organiste) mais auprès d’une élève qui a multiplié les excentricités (vol de partition du professeur, chantage etc).et ne correspond pas au tableau touchant que l’inspecteur fait d’elle.
Combien de fois ais-je entendu dans des conseils de classe, des présentations édifiantes par l’administration, d’élèves au bilan et au comportement désastreux pour tous les professeurs.
En 1885, il faut admirer le respect et la langue française de l'opérette et le contraste avec la situation actuelle !
Bonnes vacances aux collègues
Gérard Staron