L’hiver est la saison privilégiée des tempêtes océaniques. A ce moment de l’année, le contraste est maximal sur l’Atlantique entre l’air arctique très virulent surtout en 2009 et l’air chaud de l’anticyclone des Açores. Il se forme alors des dépressions très creusées avec le vent le plus violent au sud du centre dépressionnaire.
Deux comme en 1999 ou plusieurs de suite comme en 1990, est classique. Elles descendent en latitude, la seconde est toujours plus au sud que la première, car l’air froid particulièrement actif repousse les dépressions et perturbations qui l’accompagnent vers le sud.
La première, ce vendredi a progressé de la Manche à l’Allemagne. Nous en avons subi les rafales affaiblies à la mi-journée avec une diminution de sa violence du Roannais à la région stéphanoise où ce type de tempête est rarement dangereux.
Comme annoncé dans mes prévisions, la seconde est attendue cette nuit dans le golfe de Gascogne. Elle arrive parallèlement à l’axe de la chaine Pyrénéeo-cantabrique. Cette canalisation entre le centre de la dépression et l’axe montagneux risque d’accroitre très fortement la vitesse du vent dans le sud du bassin Aquitain, départements placés en alerte rouge. Ensuite la tempête devrait passer en Méditerranée par le seuil de Naurouze. Nous serons en marge nord de la tempête cette fois, mais la vitesse du vent est plus forte et fantasque à Saint Etienne pour cette trajectoire.
Ces tempêtes océaniques, même très violentes atteignent la Loire de façon atténuée derrière les hauteurs du Massif central qui seront très soufflées cette nuit en Lozère et Aveyron, et surtout selon une trajectoire déviée par les axes du relief de direction nord-sud. Dans la région stéphanoise le vent sera de sud au début puis passera au nord.
Gérard Staron http://pagesperso-orange.fr/climatologie.staron