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29 décembre 2012 6 29 /12 /décembre /2012 18:53

Chronique N°906

Le petit coup de chaleur de Noel a réveillé climatiquement les médias ! Il s’est ajouté à une relative douceur pendant 48 heures.

 Dans une France où quasiment partout le thermomètre dépasse déjà 10°, les températures maximales enflent la veille de Noël selon un axe des Pyrénées atlantiques à l’Alsace avec quatre ensembles régionaux qui dépassent 15° du sud-ouest au nord-est.

D’abord L’ensemble de l’Aquitaine du piémont des Pyrénées où sont enregistrés les maximums les plus élevés avec plus de 20°  à Pau et Biarritz, jusqu’au Périgord.

Puis La retombée septentrionale du Massif central et du limousin  avec plus de 18° autant à Clermont-Ferrand qu’à Guéret et une extension jusqu’au Berry. Il est à noter que les températures étaient nettement en retrait sur les dépressions de la Loire supérieure.

Le troisième plus surprenant correspond au sud de la Champagne avec 16.2° à Saint Dizier et enfin le quatrième et dernier ensemble concerne l’Alsace avec un maximum de 16.1° à Colmar.

Le lendemain les fortes températures supérieures à 15° correspondent à un espace géographique plus réduit et décalé vers l’est par rapport à la veille. Outre quelques stations éparses du littoral provençal habitué à de telles douceurs comme Cassis, le Luc. Il s’ajoute quelques secteurs de la vallée du Rhône comme Orange ou Carpentras,  de la retombée septentrionale du Massif central comme Clermont Ferrand ou  le col des Sauvages  de façon plus surprenante. La zone qui concentre les températures les plus élevées de métropole se situe dans les sillons de la Porte de Bourgogne et de l’Alsace de Besançon à Strasbourg avec 17.1° à Colmar Ouest.

Je ne dispose pas de données complètes de températures de toutes ces stations. Pour la seule série 1951-1980, j’ai toujours trouvé au moins une température en décembre largement supérieure à celle mesurée la veille ou le jour de Noël 2012.

Par exemple les 16.3° de Strasbourg ont largement été dépassés par les 18.3° du 19 décembre 1965, les 18.1° de Clermont Ferrand sont devancés par les 19.6° du 4 décembre 1961, il en est de même des 22.8° de Biarritz  par rapport au 23.1° du 31 décembre 1959. Je pourrais continuer la litanie, même les 15.2° de Tarare les Sauvages sont loin des 16.8° du 5 décembre 1979. Vous constaterez que j’ai choisi ma série dans des temps anciens où l’on ne causait pas encore de réchauffement de la planète, dans les années récentes d’autres valeurs ont complété la liste comme 1983 ! Les maximums absolus de décembre 2011 sont souvent à peine inférieurs aux valeurs de ce Noël par exemple 17.4° à Clermont Ferrand !

Le petit coup de chaleur de Noël 2012 n’est donc en aucun cas exceptionnel, mais il s’agit d’un événement intéressant qui mérite une analyse météorologique.

chaleur de noel 12 001

Depuis la fin de novembre, notre pays était placé dans des masses d’air en provenance des hautes latitudes qu’il s’agisse de celle froide qui nous avait apporté l’épisode hivernal du début du mois ou de celle réchauffée après un long trajet sur l’atlantique qui a apporté le redoux de la seconde partie du mois. Les anticyclones subtropicaux, celui des Açores en particulier, étaient sortis de l’horizon

Entre ces deux airs en provenance des hautes latitudes, le très froid de la Russie et le réchauffé de l’océan, l’air subtropical de l’anticyclone des Açores a réussi à s’infiltrer quelques heures au moment de Noel sur la France. Comment a-t-il réussi cette intrusion inopinée ?

En liaison avec une dépression centrée à l’ouest de l’Irlande, une perturbation arrive sur l’Atlantique le 23 et le 24 décembre. Son front chaud passe très vite sur la France du nord. Son front froid en arrière descend très bas en latitude sur l’Atlantique puisqu’on le retrouve jusqu’au large du Portugal. Entre le front chaud et le front froid d’une perturbation, il y a toujours une remontée d’air plus chaud en provenance du sud. C’est cette dernière d’origine méridionale qui va être exagérée sur la France au moment de Noël.

Cette remontée d’air chaud est déjà boostée par la configuration de la perturbation.  Elle se situe à l’avant du  front froid. Comme ce dernier est descendu très bas vers le sud , il draine un air d’autant plus méridional , en la circonstance du Maroc. Comme à l’avant le front chaud est parti loin vers le nord  sur le Bénélux et l’Allemagne. Cet air peut ainsi remonter très haut vers le nord devant le front froid sur la France. Son orientation sud-ouest nord-est explique la géographie des 4 secteurs particulièrement doux le 24 décembre.

Deux éléments vont accentuer le flux de sud.

Un de nature météorologique, un petit anticyclone remonte sur les Alpes le 24 décembre, sa présence accentue le vent du sud en augmentant le gradient entre ces hautes pressions et la dépression au large de l’Irlande. Le vent de sud souffle entre 90 et 100 Km/h au Mont Aigoual, mais aussi à Lyon Bron dans la nuit de Noël ! L’air subtropical est donc propulsé très loin vers le nord !

L’autre élément est géographique. Quand l’air après avoir franchi les reliefs redescend sur les  versants septentrionaux, débarrassé de son humidité, il se réchauffe très vite selon les lois de la physique avec un phénomène de foehn. Toutes les températures les plus élevées se sont produites lors de la descente de cet air sur un versant nord : sur le piémont pyrénéen après avoir franchi la chaine du même nom, sur la retombée du plateau de Millevaches et du Sancy, au nord du Morvan en Champagne, sur le versant sous le vent des Vosges et du Jura en Alsace. Cette situation est courante par flux de sud susceptible de provoquer des coups de chaleur sur ces régions, mais le phénomène ne se produit pas forcément pour Noël !

Dans ce cas on entend toujours la même réflexion, « Noel aux balcon, Pâques aux Tisons », le dicton a la vie dure mais sa véracité scientifique est aléatoire. Je vous renvoie à l’une de mes premières chroniques  N° 14 du 30 décembre 1994 Chronique ancienne mais actuelle: Noël au balcon Pâques aux tisons . Vous  constaterez au passage que le Noel 1983 avait été bien plus chaud que celui de 2012 avec des températures supérieures à 20° à Saint Etienne.  Sur une étude de 20 ans de 1974 à 1994, la corrélation est loin d’être claire entre les Noëls agréables les plus doux  et les fêtes pascales les plus froides ou au temps déplorable. Sur les 4 noëls les plus doux de la série étudiée 1978, 1983, 1985 et 1988, 3 avaient connu des températures pascales supérieures à 20°. De même, en sens inverse il est difficile d’effectuer un lien entre les fêtes de la nativité les plus froides et celles de Pâques les plus agréables. Par exemple en 1979, les deux avaient été très froids. Il n’est vraiment pas sûr que les dernières années aient modifié la tendance.

Enfin alors que tous les médias ont glosé sur la chaleur de Noël 2012, un fait bien plus important continue d’être totalement ignoré. Près d’une moitié des rivières océanique de la France du nord  est en crue avec la succession des perturbations qui déposent leur pluie depuis plus d’un mois. Pour citer les plus importantes, L’orne, la Liane, la Mayenne, la Marne, la Seine, La Meuse, la Vienne et la dernière la Canche montent les unes après les autres et j’aurais pu citer bien d’autres cours d’eaux. La Saône a franchement débordé dans son val, son maximum se déplace actuellement en Saône et Loire,  elle commence à  transmettre sa crue au Rhône. Les débordements sont encore modérées, mais l’ampleur géographique des bassins affectés commence à rendre le phénomène très important.  Pourquoi ce silence ?  Serait-ce parce qu’il faut maintenir le mythe de la sécheresse ?

Gérard Staron vous donne rendez-vous samedi prochain sur les ondes de radio Espérance, bonne semaine et par avance surtout bonne année 2013 !

 

 

                                                                                                         

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28 décembre 2012 5 28 /12 /décembre /2012 20:17

                                       

 

 

L'image satellite de cet après-midi transmise par Claude (merci) montre une France débarassée de perturbation mais pas de nuages !

 

28-12-12

 

En blanc brillant, celle d'hier qui a encore déposé des cumuls importants sur l'est de la France a rejoint les balkans et celles annoncée pour le week-end encore sur l'Atlantique. Un répit de courte durée pour l'alimentation des crues des rivières océaniques en particulier la Saône!

Entre les deux on distingue la traine, tous ces nuages plus gris, plus bas en altitude, très peu fournisseur de précipitations qui occupent la france au nord du Massif central et du Jura

Au sud on distingue la courbure de l'anticyclone sur la Peninsule Ibérique et l'Italie.  Entre les deux, l'air froid réussit à s'infiltrer en Méditerranée entrainé par le mistral, ceci est matérialisé par les filaments nuageux jusqu'aux Baléares d'un côté, la Corse et la Sardaigne d'autre part.

le ciel dégagé permet de distinguer l'enneigement sur les Alpes et celui bien plus faible des Pyrénées

l'air calme des hautes pressions permet un couvercle de stratussur une partie de la Vieille Castille

Gérard Staron

 

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 11:31

 

La crue de la Saône maintenant étale au niveau de son maximum vers 5 mètres vers Macon commence à se transmettre au Rhône qui a connu un premier maximum à 3.9 m à Ternay

Claude vient de me transmettre des illustrations de la montée du fleuve vers l'usine de sablons , un peu au sud du défilé de Vienne au moment de Noël.

 

DSCF9421crue du Rhône Noel

 

L'ensemble des rivières du nord de la France est maintenant en crue : bassins de la loire aval, bassin de la seine, bassins cotiers normands et du Boulonnais, bassin de la Meuse et bien sur celui de la Saône avec passage au Rhône etc.

Les niveaux sont pour l'instant modérés, mais les sols sont salurés et les bassins déjà bien remplis

Toute nouvelle grosse perturbation pluvieuse est susceptible de faire franchir un palier calamiteux à ces montées de rivières sur le secteur difficile à prévoir où les cumuls de précipitations seront les plus importants!

la nouvelle perturbation arrive par l'ouest aujourd'hui !

Gérard Staron  

 

          

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21 décembre 2012 5 21 /12 /décembre /2012 22:04

            

          Les images de satellites du 19 (à gauche) et du 20 décembre (à droite)  transmises par Claude montrent la suite des perturbations qui apportent leur pluie.

 

perturb19-20dec 12

 

         Avec leur masse blanche Celle encore sur le golfe de gascogne le 19 traverse la France le 20 et celle à la pointe de la galice le 20 arrive !

Elle viennent s'empaler sur l'air froid réfugie sur l'Allemagne et la Pologne

 

Gérard Staron

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 16:27

Claude vient de me transmettre la photo de son ami Francis radio-amateur chasseur de radio-sondes , merci à eux, de la crue amont de la Saône au niveau du village de Traves qui se situe en amont de Pont sur Saône ( 70 Haute Saône) à la sortie des hauteurs du sud des Vosges. Impressionnant, La rivière commence à couper des routes!

 

crue Saône traves 70

 

La crue comntinue de se développer vers l'aval .

Le niveau est étal à Gray (3.44m)

La Saône reçoit actuellement les maximums de l'Ognon (4.2m à Presmes ) et du Doubs (5.97m hier à Besançon)

l'onde atteint actuellement le val où la Saone continue de monter à Verdun sur le Doubs (6.12 m ce matin) et commence sa propargation dans le val  (4.31 m à Macon )

Avec les pluies en cours aujourd'hui, le bassin amont de la même rivière risque d'être encore  le plus touché, rien n'est terminé ! la propagation n'est pas finie !

Par contre sur les autres rivières de la moitié nord de la France, les crues sont moins importantes ou le maximum est déjà passé .

Signaler toutefois les niveaux importants sur L'Orne et la Vienne aval.

A suivre

 

Gérard Staron                                        

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 16:22
   
La neige est partie !  
 
Hier matin , elle occupait encore tout le versant nord du Pilat au dessus de la ville à partir de 550 mètres d'altitude
Aujourd'hui elle est remonté au dessus de 900 mètres et les hauteurs de Salvaris comencent à se découvrir.
neige 14-12-12
 
Si le retour des températures positives, si la disparition du manteau neigeux est souvent bien ressentie à basse altitude, la situation est souvent vécue de façon  difficile plus haut
On distingue au dessus les nuages qui remontent du sud et accompagnent les rafales assez virulentes que nous avions annoncé pour ce vendredi .
L'association de ce vent et du reste du manteau neigeux donne encore au dessus de 1000 mètres une impression de froid et la formation de congères qui ne se produisent pas seulement par vent de nord, mais aussi de sud !
Des précipitations intenses ont provoqué des inondations le long de la Méditerranée. la conjonction des nouvelles précipitations qui arrivent et de la fusion rapide du manteau est susceptible de provoquer la montée d'autres rivières surtout sur les bassins de la Saône et du Rhône.
A surveiller, car dans ce cas, l'importance des pluies compte plus que la fusion du manteau neigeux qui est incapable seule de provoquer une crue significative !
 
                                                                                                                                                         
noel bonhomme noelbon 2 gif
Gérard Staron
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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 19:21

Le redoux est arrivé

 

Sur cette image transmise par Claude, on correspond à l'immense masse blanche qui avance sur la France du bassin Aquitain jusqu'à la Lorraine

redoux13-12-12

Sur sa bordure septentrionale du bassin Parisien à l'Allemagne les précipitations ont eu lieu sous forme de neige ou ont provoqué du verglas au contact avec l'air froid. Plus au sud, nous sommes passés directement dans l'air doux comme à Saint Etienne.

On remarque aussi la difficulté que les précipitations ont eu à pénétrer dans les bassins intérieurs du Massif central avec la zone de ciel dégagé après les monts du Cantal et du Sancy , dans les Limagnes et les bassins du Velay. les nuages reviennent plus à l'est en Forez , Lyonnais et Roannais sans apporter beaucoup de précipitations. Une situation classique du passage d'un perturbation océanique sur le Massif central.

De même les nuages qui remontent de Méditerranée ne franchissent pas le Mézenc !

Sur l'Atlantique on distingue la deuxième vague du redoux perturbé , la masse nuageuse traduit une plus grande capacité à apporter de grosses précipitations !

 

        G.Staron                                                                                                                                                           

 

 

 

Merci pour votre visite et à bientôt

 

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 17:19

Chronique N°903


Depuis le début de la semaine, nous sommes dans ce que l’on nomme un redoux, pourtant nous n’avons pas l’impression que l’hiver nous a quitté et les flocons restent très présents.

Voyons plutôt

Lundi matin alors que le redoux a atteint les côtes de de la Bretagne au Pays basque avec des minimums supérieurs à 10°, l’est du pays connait encore des gelées parfois sévères -7.4 à Grenoble-Saint-Geoirs au-delà d’une ligne du Nord, à l’agglomération parisienne, au Massif central qui englobe ensuite les Alpes. La vallée du Rhône est concernée au nord  de Valence.

Dans la journée, les températures nettement positives, plus de 10° sur les zones de plaines, s’étendent à l’ensemble du pays. La journée ne reste sans dégel que sur  les secteurs d’altitude  des Alpes et du Jura.

Mardi  est la seule journée où il ne gèle pas le matin sur la plus grande partie du pays, à l’exception des reliefs et de Charleville Mézières. le positif est cependant bien médiocre dans les dépressions de l’est du pays

Dans la journée, le redoux plafonne, de nombreux maximums  sont déjà en net recul par rapport à la veille et les premiers signes d’un retour de l’hiver reviennent

Cette impression se confirme  mercredi, les gelées reviennent sur l’ensemble des montagnes de l’est : Vosges, Jura, Massif central et surtout Alpes. Les minimums sont ailleurs inférieurs à 2° à l’exception des côtes atlantiques et méditerranéennes qui gardent entre 5 et 7°

Enfin jeudi, les gelées ont repris possession de l’ensemble du pays à l’exception des secteurs littoraux ou de zones comprises entre 0 et 1 comme dans l’axe Rhône Saône. Elles sont parfois sévères en plaines avec -4.1° à Romorantin.

Le redoux est terminé même s’il effectue une tentative ultime de quelques heures vendredi: L'événement du jour! pluie et douceur à Saint Etienne,froid et neige à Lyon . Les températures sont à nouveau aspirées vers les gelées de plus en plus fortes et durables !

Ce redoux s’est accompagné de fortes précipitations qui ont traversé la France. Elles ont commencé dimanche sur la côte Atlantique, Elles ont connu leur paroxysme lundi du limousin, au Morvan et au Jura. Sur la face occidentale de ces 3 massifs, les cumuls sont importants, 24.4 mm à Limoges pour le premier, 28.8 à Paray le Monial et 29.3 mm à Nevers pour le second et enfin 25.4 à Besançon pour le 3ème. Le lendemain les fortes précipitations continuent de s’attarder sur le Jura ou il s’ajoute 5 mm à Besançon et bien plus sur les sommets. Des chutes de pluie ou de neige de moindre importance se sont produites un peu partout sur le pays ensuite. Les Pyrénées Atlantiques ont aussi été arrosées.

La conjonction  des fortes précipitations et du redoux thermique avec des niveaux  proches de zéro dans l’est de la France ont provoqué un cocktail  hydrologique.

En altitude, tout est tombé sous forme de neige et le manteau arrivé dans les derniers jours de novembre se renforce de jours en jours au-dessus d’un niveau de l’ordre de 1000 m.

Dans les Alpes, l’épaisseur nivale est passée de 1.05 à 1.91 m à Santis à 2500 m ou de 24 à 43 cm à Arosa à 1840 m d’altitude entre le 1er et le 6 décembre.

En-dessous du seuil de 1000 m, le manteau antérieur a fondu  au moment du redoux, mais il s’est reconstitué sur la fin quand la température est à nouveau descendue. A la Chaux-de- fonds sur le Jura l’épaisseur primitive de 30 cm choit à moins de 20 puis  remonte à 45  cm.

Le même phénomène a été observé sur le versant nord du Pilat, la grosse chute du 29, novembre avait fait descendre la neige entre 500 et 600 m d’altitude. Lors du redoux, l’altitude de base du manteau remonte au-dessus de 800 m puis  descend plus bas qu’avant  lors des dernières giboulées.  Au-dessus de 1000m , il était déjà tombé le 29 une bonne couche , 49 cm à Tarentaise à 1150 m, cette dernière a continué ensuite de recevoir des renforts. Parmi les secteurs très affectés par cette couche de neige entre le massif du Pilat et celui du Mézenc, de nombreux secteurs sont encore difficilement accessibles !

Cette évolution de l’enneigement combinée à l’écoulement des précipitations tombées sous forme de pluie dans les zones les plus basses a provoqué la montée des cours d’eaux là où les deux phénomènes se sont au mieux combinés soit une fois de plus le bassin de la Saône.

La rivière principale et surtout ses affluents  avaient déjà connu une première crue que nous relations la semaine dernière. les niveaux avaient baissé. Cette combinaison de fusion nivale a fait repartir les crues à un niveau très proche de celui de la première crue. Par exemple le Doubs est remonté ce jeudi à 4.61 m à Besançon alors que nous l’avions laissé à 5.06 m dans notre précédente chronique. La Loue est déjà montée plus haut. La Saône à Verdun sur le Doubs a atteint 4.80 m contre 4.58 m de maximum la semaine dernière. Ce Yoyo des rivières n’est probablement pas terminé !  Sur la Saône la crue a été plus forte que celle de la semaine dernière avec des précipitations bien plus faibles compensées par une fusion nivale et un écoulement très élevé sur des sols gelés ! Ceci est susceptible de se reproduire !

Nous avons connu un redoux océanique avec l’arrivée d’une multitude de perturbations en provenance de l’océan  et ces derniers sont souvent trompeurs.

Au moment où le redoux se met en place, la précipitation arrive au même moment que la remontée des températures, ceci peut donner un dosage neige, verglas et pluie dangereux.

Au cœur du redoux, la hausse des températures et le passage à la pluie sont susceptible de doper l’écoulement et de faciliter la montée des rivières, même s’il y a eu des déperditions dans l’exemple de la Saône !

Surtout ces redoux sont souvent timides. Leur ampleur incomplète ignore les régions d’altitude et continentales. Celui de lundi est venu buter sur les reliefs de l’est de la France et a peu intéressé les secteurs au-dessus de 1000 m d’altitude. Dans ces régions les conditions sont dantesques, plus difficiles au moment du redoux qu’avant ou après ! Ne pas oublier qu’il s’agit d’un air en provenance des hautes latitudes qui a subi un adoucissement au moment de son trajet sur l’océan, il arrive sur les côtes avec des niveaux de l’ordre de 6 à 10° insuffisants pour chasser rapidement l’air froid toujours tenace et accrocheur.

Ces redoux sont aussi peu durables et l’air froid reprend très vite le dessus pour imposer des conditions thermiques plus sévères.

 Les perturbations connaissent toujours le passage successif de fronts chauds et froids. Au passage du premier les températures montent, puis elles baissent après le second. La phase intéressante du redoux entre les deux est donc souvent très courte : quelques heures hier vendredi.

Surtout dans une famille de perturbations, la première provient souvent de l’ouest , puis on passe à celles de nord-ouest et enfin à celles de nord. Ceci s’est produit cette semaine. En fonction de cette trajectoire l’air est plus ou moins doux et il devrait être inutile de vous préciser que celui qui vient de l’ouest est plus doux que celui de nord-ouest après, lui-même, moins froid que celui de nord qui termine.

Pour toutes ces raisons, les périodes de redoux après un épisode hivernal marqué avec froid et neige sont toujours des périodes où la prévision du temps est difficile et où la gestion de la situation météorologique est délicate pour les activités humaines. Le problème est accru dans l’est de la France et ses montagnes où ces redoux entrent en contact avec un air froid résistant et n’ont pas la force de le chasser !

Gérard Staron vous donne rendez-vous samedi prochain sur les ondes de Radio Espérance, bon anniversaire à la radio et bonne semaine à vous tous……..

 

 

                                                          noel bougies bougies noel 2 gif

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 15:00

La perturbation a apporté un redoux chez nous !

    Les précipitations ont été presque uniquement de la pluie à Saint Etienne, la neige fond au dessus de la ville alors que les flocons ont recouvert lyon ce matin

 

    Les températures sont très particulières

Selon météociel :

à 13h 45 : 4° à Bouthéon et 1°à Bron et Satolas

à 14h 45 : 6° à Bouthéon et toujours 1° à Bron et Satolas

 

Le redoux s'est arrêté sur la crête du Pilat aux monts du Beaujolais où il fait fait plus doux aux Sauvages qu'à Bourg en Bresse. la douceur  est passée par dessus les plaines du Rhône et de la Saône où l'air froid est resté piégé !

Il fait aussi plus doux à Paray le Monial qu'à Macon  et au Puy à 830 m que dans la vallée du Rhône !

 

Voilà une météo iconoclaste et inattendue à la veille d'un week-end particulier pour les deux villes :  le derby, la fêtes des Lumières et de l'Immaculée Conception,  l'anniversaire de Radio Espérance etc !

 

 

Gérard Staron                                                                                    bonhomme de neige gif

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28 novembre 2012 3 28 /11 /novembre /2012 10:53

Claude m'a communiqué ses précipitations à Roussillon depuis le début de l'épisode soit 80 mm, mesurés hier, elles représentent lpresque le double de celles de Saint Etienne.

Ceci n'est pas étopnnant car les précipitations se situent de plus en plus sur un axe Rhône Saône et dans les heures qui viennent le léger décalage vers l'est les placera sur un axe Alpes Jura, jusqu'au  versant méridional des Vosges

  Les images de satellite transmises par Claude du Lundi 26 (à gauche) et du mardi 27 (à droite ) dans l'après -midi vers 17 heures  montrent cette quasi-stagnation des pluies sur cet axe méridien avec le très léger décalage vers l'est de ce dernier.

Cet axe est coincé entre l'anticyclone continental qui continue de résister sur l'Europe balkanique et la poche d'air froid qui descend sur l'Atlantique et a déjà envahi l'ouest de la France.

Entre les deux les masses nuageuses sont bloquées et alimentées en humidité sur la Méditerranée, elles continuent de remonter et de déverser leurs précipitations sur les mêmes régions.

P 26 et 27 11 12

L'épisode  pluvieux et neigeux n'est pas terminé, mais avec son lent décalage vers l'est , il va se concentrer sur les Alpes

Les crues prennent de l'ampleur et commencent à s'étendre à l'ensemble du bassin du Rhône.

 

Sur la Saône la Seille a atteint son maximum la nuit dernière avec 2.9 m à Louhans, elles reste étale ce matin et une reprise de la montée n'est pas impossible si les pluies qui remontent aujourd(hui de Méditerranée atteignent son bassin

La Saône et l'ensemble de ses affluents descendant du du Jura et du sud des Vosges continuent de monter.

l'Ognon (3.62 m à Pesmes ) et le Doubs (4.11m à Besançon semblent proche de leur maximum

La Saône monte régulièrement , elle reste encore loin de ses grosses crues avec  3.84 m à Verdun sur le Doubs et 3 m à Macon

Le Rhône en aval de Lyon et ses affluents alpins en particulier la Durance ont déjà amorcé leur montée. Pour l'instant les niveaux sont limités mais cette zone est la plus exposée dans les heures qui viennent :

1) elle va recevoir l'essentiel des pluies en particulier celles en cours de ce mercredi

2) elle subira les apports grossissants de l'amont et de la Saône,  mais quel sera la coincidence des ondes, plutôt le retard de celles de  l'amont et par rapport à celles de l'aval

3) le passage de la pluie à la neige s'effectue à des altitudes plus élevées dans ce secteur plus méridional ce qui permet un écoulement plus important !

A suivre

Gérard Staron

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Articles sur Le progrès

Phénomènes météo exceptionnels de 1945 à nos jours (2013)

Quel drôle de temps

La Loire p 78, 79

Le Gier p 80

La fureur du Furan p 81

Climat de la Loire: Effet de couloir p 194

Climat de la Haute-Loire:

Le coeur  du Massif Central  p 195