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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 11:14

Prévision du 1er au 4 novembre 2013

 

La transition anticyclonique actuelle s’achève et les perturbations et dépressions en provenance des hautes latitudes reprennent l’offensive à partir du week-end.

La moitié nord de la France surtout les côtes de la Manche sont encore en première ligne mais même en bordure méridionale notre région subit le contrecoup de ces coups de boutoirs

Nous laissons à la moitié nord du pays les petites tempêtes, mais chez nous le vent sera dévié par les reliefs avec flux de sud parfois assez  fort  avant les perturbations et celui de nord après

Les pluies nous concernent  avec des arrosages généralisées toutefois ceux-ci auront tendance à se produire la nuit pendant le week-end, ce qui modifie le ressenti, et à concerner plus les secteurs océaniques de la bordure nord avec ses reliefs, le Sancy , les axes du haut Forez aux monts de la Madeleine et du Pilat au haut Beaujolais ;

Les températures resteront convenables pour la saison, toutefois sous les nuages les minimums resteront le plus souvent assez doux et les maximums monteront avant le passage des perturbations et baisseront après !

 

Jeudi :

Encore dans l’anticyclone, assez Belle journée ensoleillée après la grande fraîcheur matinale accompagnée de gelées, toutefois limitées sur la Loire.

Les maximums restent cependant assez faibles mais dépassent 10° partout

Pas de précipitations, les pluies qui remontent de Méditerranée ne devraient pas dépasser le Mézenc

 

Vendredi : fête de la Toussaint

La dégradation s’annonce.

La petite tempête qui traverse la France du nord se transforme en un flux de sud modéré à fort

Les températures remontent, la fraicheur matinale est moins marquée  et les gelées sont limitées aux cuvettes sensibles de moyenne altitude du cœur du Massif central , les maximums deviennent agréables dans les dépressions avec un petit coup de chaleur dans les sillons de la Loire et de l’Allier (vers 18°)

Pas encore de pluies qui arriveront dans la nuit suivante en commençant par les secteurs océaniques

 

Samedi :

Le premier arrosage termine de traverser la région dans la matinée en laissant encore des pluies sur les reliefs, le second plus important  vient  dans la nuit de samedi à dimanche avec des précipitations généralisées.

Dans l’accalmie relative entre les deux, la journée ne sera pas si mauvaise, mais

Beaucoup de nuages,

une hausse des minimums assez doux pour la saison , pas de gelées

Des maximums assez élevés  en légère baisse par rapport à la veille sur les plateaux

Toujours un vent du sud plus faible

 

Dimanche :

La dégradation se poursuit

Les pluies de la nuit s’évacuent vers l’est dans la matinée, mais le temps reste nuageux parfois pluvieux surtout sur les reliefs exposés au nord

Si la matinée reste assez douce, les températures ne montent pas dans la journée avec l’arrivée de l’air froid et les maximums s’effondrent

Le vent d’ouest s’installe au nord d’une  ligne Clermont-Feurs

 

Lundi :

Après une baisse très sensible des températures matinales, sans gelées toutefois, l’arrivée de la nouvelle perturbation provoque un nouvel arrosage généralisé , touchant en priorité les secteurs océaniques déjà cités

Légère remontée des températures maximales en raison d’un coup de flux  du sud avant l’arrivée des pluies, mais le vent du nord prend le relais en fin de journée avec  une nouvelle baisse en perspective !

 

Dans les jours suivants, nous devrions rester à l’écart des calamités de la France du nord, tout en subissant de façon atténuée les conséquences

Gérard Staron

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 12:15

Voici avec quelques retards, car j'étais en Bretagne au moment critique, les images transmises par Claude de la tempête :

En haut elle commence à aborder les côtes du Finistère sud après 17 heures le dimanche

En bas le lendemain elle a remonté toutes les côtes de la manche et de la Mer du Nord pour aborder le Danemark

Son emplacement est matérialisé chaque fois par une petite croix rouge.

tempête Christian

A l'intérieur des terres entre Saint Malo et Rennes, on a ressenti la tempête en début de nuit mais de façon atténuée dans l'intérieur des terres. Seul impact , il était impossible de se connecter longuement à internet du dimanche soir au lundi matin, ce qui explique ce retard

Elle est située sur l'image du haut au large de la bretagne dans la petite ligne claire entre les deux amas de nuages  et en bas de même entre le tourbillon sur la Mer du Nord et la Norvège et la ligne de nuages rectilignes qui s'étire de la Galice à la Mer Baltique

Naturellement analyse plus complète dans la prochaine chronique

Gérard Staron

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 08:45

Prévision du 28 au 31 octobre 2013

 

Les calamités climatiques restent sur la France du nord en particulier les côtes de la Manche. Après un hors d’œuvre de pluie et de vent dans la nuit précédente , les fortes précipitations ont repris sur la Bretagne depuis la fin de journée, et la première tempête océanique de la saison arrive pendant la nuit de dimanche à Lundi comme annoncé (133 km/h le long des côtes) !

Chez nous, le ciel sera plus calme et l’anticyclone des Açores progresse selon un axe : Espagne, Europe centrale

Après la dernière perturbation de la nuit de lundi à mardi , la même que celle de la veille sur la Bretagne, les pluies s’arrêtent. Notre région se trouvant au départ sur le flanc oriental de l’anticyclone, il en résulte un flux de nord et une baisse associée des températures.

 

Lundi

Indications antérieures confirmées

Les températures restent élevées avec une douceur matinale et des maximums susceptibles d’approcher 20° dans les dépressions en raison du petit flux de sud avant la perturbation.

Cette dernière arrive à partir de la mi-journée. Les pluies frappent surtout les régions océaniques de la bordure nord des Combrailles au Roannais et les reliefs associés, le Sancy, l’axe du haut Forez aux monts de la Madeleine et celui du Pilat au haut Beaujolais. Ensuite les précipitations traversent la région dans la nuit.

 

Mardi :

Les pluies continuent en s’atténuant pendant une grande partie de la journée , en particulier sur les versant septentrionaux

Les températures baissent, avec le retour de la fraicheur matinale (minimum en dessous de 10° ) et des maximums en dessous de 15° sous un ciel couvert

 

Mercredi :

Pas de précipitations mais des nuages sur les versants nord et des brouillards dans les vallées le matin

Sur le flanc oriental nous connaissons un flux de nord avec ses acolytes habituels la burle sur les plateaux et le mistral en vallée du Rhône

Les températures continuent leur baisse, fraicheur matinale accentuée, maximums bas (vers 10°, au dessus dans les dépressions et en dessous sur les plateaux)

 

Jeudi :

Plus nettement dans l’anticyclone.

Après des brouillards matinaux, plus de soleil dans la journée surtout en montagne

Pas de précipitations

Les températures remontent , moins de fraîcheur matinale et maximums en hausse

 

S’attendre à un nouvel assaut du mauvais temps venteux et pluvieux, chez nous cette fois,  pour le week-end de la Toussaint (à confirmer)

Gérard Staron

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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 20:53

Chronique N°948

La météorologie révèle toujours des surprises et celles de ces derniers jours pourrait s’intituler quand les événements du sud frappent au nord.

Le  vent du sud de ces derniers jours a  d’abord ouvert les calamités avec la première poussée de samedi et dimanche et la seconde de mardi. D’un coté ce vent du sud a provoqué la trombe localisée de Bailleul dans le Nord dimanche vers 19 heures 15 à proximité de la frontière belge. Selon les images visualisées, il semble que l’on peut classer l’événement probablement en catégorie 2 ou peut-être 3 sur l’échelle de Fujita modifiée. En catégorie 2 dite «  considérable », des toits sont soufflés sur des maisons bien construites et des gros arbres sont cassés ou déracinés ce qui a été observé. En catégorie 3 dite « sévère » des étages complets de maisons solides sont détruits, des grosses voitures sont déplacées ce qui est déjà moins vérifié dans ce cas . Ceci montre que le vent a au moins soufflé à 49 m/s soit 176 km/h et peut être bien plus.  De l’autre côté de la France, ce vent de sud a provoqué une petite tempête sur les hauteurs des Cévennes le mont Aigoual, après avoir enregistré deux pointes le 19 à plus de 100 km/h samedi à 2 heures et 14 heures, a connu chaque heure des rafales supérieures à ce même seuil du lundi 21 à 21 heures au mercredi 23 à 4 heures avec un maximum de 148 km/h dans la journée de mardi.

La surprise n’est pas des vents violents sur les Cévennes et les sommets des montagnes d’autant plus que ces vitesses tempétueuses n’ont pas été atteintes dans les régions basses bordières. On est aussi loin des niveaux les plus élevés sur ces secteurs (plus de 62 ms et 220 km/h dépassant les capacités des anémomètres au Mont Aigoual)  .

 Le nord de la France en particulier un axe longeant la Manche de la Normandie au Pas de Calais connait le plus grand nombre de trombes et tornades de notre  pays sur les 525 qui ont été inventoriés depuis 1680. On y trouve une moitié de celles classées dans les catégories 4 et 5 les plus dévastatrices en particulier la dernière à Hautmont en 2008 et les deux de catégories 5 à Montville près de Rouen en 1845 et à Palluel dans le Pas de Calais. Ces mêmes régions possèdent aussi le plus grand nombre de communes ayant connu plusieurs événements. Par exemple Dunkerque a connu 3 tornades en 1952, 1981, et 2001, et Cambrai deux en 1828 et 1950.

L’élément surprenant est qu’un même événement atmosphérique, le vent du sud a été capable dans la même situation de provoquer une tornade au nord et une tempête au sud.

Il en est de même pour les fortes précipitations remontant du sud. Il y a eu deux grosses pluies successives, samedi et dimanche d’abord puis mardi et mercredi ensuite. Chaque fois les pluies orageuses ont concerné le versant rhodanien des Cévennes au Pilat selon un axe sud-ouest nord-est, puis ont continué leur route au-delà de l’agglomération Lyonnaise. Les deux fois le secteur le plus arrosé a reçu près de 200 m, Le mont Aigoual a cumulé 112 mm lors du précédent week-end et encore une centaine de millimètres au milieu de la semaine. La répétition de ces fortes pluies a provoqué la montée de toutes les rivières descendant des reliefs du Massif central vers le Rhône. S’il s’agit de la première crue de cet automne, elle est restée assez modeste sauf localement par rapport aux événements catastrophiques anciens. Par exemple, L’Ardèche est montée à 6.19 m à Vallon Pont d’Arc alors qu’elle avait atteint 17.3 m en septembre 1890 et 12.2 m en septembre 1958. Le Doux à Tournon avec la cote de 4.42 m est loin du niveau de la grosse crue d’août 1963  (6 m). Globalement les rivières descendant de la partie centrale  du rebord du Massif central , Boutières,  Mézenc et monts du Vivarais, comme l’Ardèche, le Doux et l’Eyrieux   ont plus réagi que celles en provenance de la partie méridionale des Cévennes , Cèze et Gardons ou celles descendant du Pilat  et au-delà vers l’agglomération Lyonnaise. La Cance a peu bougé et le Gier encore moins.

Contrairement aux habitudes, les pluies n’ont quasiment pas franchi la crête de ce rebord du Massif central. Dimanche matin, il était curieux de constater les fortes pluies sur les monts du Vivarais, elles débordaient jusqu’à Montregard, mais disparaissaient ensuite en direction des plateaux de l’Yssingelais ou du Pilat. Mercredi, il en était de même avec le déluge sur le versant rhodanien du Pilat et le soleil sur celui de Saint Etienne. Un effet de foehn aussi net  est rare sur des reliefs que les pluies arrivent le plus souvent à franchir alors que cette fois ces petites montagnes ont constitué des barrières infranchissables. En conséquence la Loire et l’Allier, leurs affluents n’ont pas bougé !

Le plus curieux, les deux fois, soit lors du week-end dernier et mercredi, un autre axe de fortes pluies a traversé la France de façon parallèle, soit du sud-ouest au nord–est  dans la moitié nord du pays. Lors du précédent week-end, cet axe de fortes pluies suit les côtes de la Manche de la Bretagne aux Pas de Calais avec plus de 20 mm dans la région de Rouen. Mardi et mercredi la diagonale des précipitations s’effectue du Berry à la lorraine avec sur cette dernière plus de 30 mm au point que les cours d’eaux ont commencé à monter. La Meuse a atteint 2.16 m à Neufchâteau sur son cours amont . La Nieds 1.76 m. Dans les deux cas on est loin des crues importantes qui ont dépassé 3 m.

Comme pour le vent de sud, on constate qu’un élément atmosphérique classique de la France du sud, comme les pluies cévenoles,  s’est étendu à une diagonale parallèle de la France du nord alors qu’il avait été incapable de franchir les reliefs de l’est du Massif central.

Qu’est-ce qui peut dans la situation atmosphérique expliquer ce dédoublement entre France du nord et du sud d’événements, le vent comme les fortes pluies plus habituel dans cette saison dans le sud ?

Pendant toute cette  période la situation est bien celle d’une pluie cévenole précédée comme d’habitude d’un vent de sud. On retrouve les 3 ingrédients nécessaires, l’arrivée d’une perturbation des hautes latitudes, sa recharge en humidité sur la méditerranée et enfin son blocage par un anticyclone continental qui résiste au-delà des Alpes .

Il y a cependant un élément qui corrige un peu les schémas habituels. La dépression qui accompagne la perturbation des hautes latitudes ne descend pas en méditerranée comme d’habitude, son centre reste les deux fois au niveau des iles britanniques.

Il semble que ce léger décalage a eu deux conséquences : La première la recharge en humidité en Méditerranée est plus faible et les grosses pluies sont incapables de franchir l’axe des Cévennes au Pilat et elles stagnent sur le versant Rhodanien.

La deuxième, le virulent flux de sud est attiré bien plus haut en latitude vers le nord par cette dépression.  Les côtes de la Manche marquent dans ce cas la limite entre l’air qui descend du nord et celui très doux qui remonte du sud. Ceci accentue un contraste thermique souvent présent à ce niveau. Les côtes de la Manche sont souvent longées en été par de très gros orages en raison de ce contraste thermique. Ils ont apporté souvent la désolation sur les régions de Rouen, de Dieppe, De Honfleur et même sur l’agglomération lilloise dans le passé, ce même contraste thermique explique aussi la recrudescence de tornade que nous avons déjà signalée et celle de dimanche soir.

Cette particularité atmosphérique d’une descente de nord perturbée dont la dépression ne descend pas assez en latitude a pu expliquer la particularité météorologique de la semaine : le nord a attiré  à sa façon les calamités du sud.

Gérard Staron vous  donne rendez-vous sur Radio Espérance Samedi, Bonne semaine.

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24 octobre 2013 4 24 /10 /octobre /2013 11:01

l'image du satellite  américain NOAA donne une idée des grosses pluies localisées sur le versant rhodanien des montagnes de l'est du massif central. Elle a été captée par Claude hier en fin de journée (17 heures locales).

A cette heure, les grosses pluies ont avancé vers l'est et franchi le Rhône (matérialisé par la croix) et nous sommes sur la fin de l'épisode.

pluies 23-10-13

On distingue l'enorme flux de sud avec les nuages qui trouvent leur origine en Afrique du nord sur le Sahara , prennent de la consistance sur la Méditerranée et poursuivent leur route jusqu'au nord de l'Europe, en se terminant sur le Danemark .

Il n'a pas été signalé de pluies colorées par les sables du désert pourtant c'est dans ce type de situation qu'on les trouve souvent!

A l'intérieur on distingue deux nature du blanc, celui sâle, légement gris qui correspond à des nuages peu actifs et celui intense qui correspond aux lignes de précipitations intense comme celle qui se situe à l'est du Rhône

Cette même distinction sur le blanc est aussi visible sur les cellules de la traine qui effectue à l'arrière des assemblages sud-ouest nord-est sur la France, mais la forme est différente avec des points de blanc intense pluvieux accompagnés d'un panache gris de nuages moins actifs.

On remarque la nouvelle perturbation qui pointe son nez au large sur l'Atlantique!

Gérard Staron

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23 octobre 2013 3 23 /10 /octobre /2013 10:00

Prévision du 24 au 27 octobre 2013

 

La situation bascule, les perturbation qui tentent de chasser l’anticyclone réfugié derrière les Alpes n’y arriveront pas et ce dernier avancera en direction du sud .

Le vent du sud  continue de sévir avec un nouvel épisode fort en limite de la tempête jeudi et vendredi, ensuite les vents dangereux se déplaceront  en Manche avec une petite tempête dimanche et lundi

Les températures restent élevées pour la saison avec une douceur matinale particulièrement marquée et des maximums parfois supérieurs à 20°.

Les pluies cévenoles continuent d’abord du Mézenc au Pilat , celles d’origine océanique prendront ensuite le relais à partir du week-end sur la bordure du nord et ses reliefs, mais les unes comme les autres auront des difficultés à pénétrer à l’intérieur des sillons amonts de la Loire et de l’Allier.

 

Mercredi :

Les fortes pluies cévenoles sont bien là mais elles frappent plus à l’est et  resteront circonscrites sur le versant rhodanien des hauteurs du Mézenc au Pilat, seule une portion congrue  arrivera à pénétrer sur les bassins de la Loire et de l’Allier

Le vent de sud est plus calme

Les températures restent élevées avec des maximums supérieurs à 20° dans les dépressions

 

Jeudi :

Le vent du sud reprend de la force, ses rafales sont susceptibles de devenir dangereuses en fin de journée mais le seuil de la tempête ne semble pas devoir être atteint

Les températures restent élevées pour la saison. Si la douceur du matin est plus faible que les jours précédents, le coup de chaleur se réinstalle dans la journée sur les sillons de la Loire et de l’Allier  (maximums supérieurs à 20°)

Pas de précipitations

 

Vendredi :

Toujours le vent du sud fort  avec un maximum de virulence pendant la nuit précédente, rafales susceptibles d’être dangereuses

Toujours des températures élevées, avec une grande douceur matinale (de l’ordre de 15° dans les dépressions)  et des maximums du même ordre de grandeur que la veille

La région est ceinturée par les pluies avec une reprise le long de l’axe des Cévennes au Pilat et en fin de journée l’arrivée d’une perturbation très active par le nord-ouest avec un caractère orageux , mais ces précipitations ne semblent pas susceptibles de pénétrer dans les sillons amont de la Loire et de l’Allier

 

Samedi :

La perturbation très active qui arrivait du nord-ouest traverse la région. le Roannais et ses montagnes bordières semblent la région susceptible de recevoir des fortes pluies, mais la répartition des précipitations risque d’être assez aléatoire sur l’ensemble de la région.

Le vent du sud  faiblit enfin

 Après une grande douceur matinale, les températures maximales semblent amorcer une légère baisse tout en restant de l’ordre de 20° dans les dépressions.

 

Dimanche :

Journée de transition assez agréable

Les dernières pluies devraient s’évacuer vers l’est après avoir arrosé l’axe du Mézenc eu Pilat

Les températures continuent une légère baisse tout en restant très convenables pour la saison

Le vent fort s’est décalé dans la Manche et ne nous concerne plus

 

Indications pour Lundi :

Le nouvel épisode pluvieux qui arrive est d’origine océanique, il arrose de façon substantielle  la bordure nord de la région et les reliefs du Sancy , du haut Forez aux monts de la Madeleine et du Pilat au haut Beaujolais, puis les précipitations traverseront tous nos départements.

Le vent est faible chez nous , ce qui n’est pas le cas en Manche

Les températures, en particulier minimales continuent une lente baisse

 

La situation semble avoir basculé durablement !

Gérard Staron

 

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20 octobre 2013 7 20 /10 /octobre /2013 21:35

Chronique N°947

Nous avons connu une première alerte hivernale à la fin de la semaine dernière.

Elle s’est manifestée d’abord par des gelées sous abri. Ces dernières ne concernent le jeudi 10 que la haute montagne alpine et jurassienne au-dessus de 1300 mètres. Le 11 elles s’étendent aux hauteurs du cœur du Massif central en particulier sur la Margeride. Des extensions localisées sont aussi signalées  dans le sud-ouest comme à  Mont de Marsan. Le samedi 12, les températures négatives correspondent à un axe des reliefs des Pyrénées au massif central au jura et aux Alpes avec des extensions sur les terres froides du dauphine et  à Burgos sur les plateaux de la vieille castille espagnole. Enfin le dimanche 13 les gelées matinales se déplacent dans les dépressions du nord du Massif central, les Limagnes et le sillon de la Loire avec une extension vers l’aval selon un axe jusqu’à la Beauce. Des villes comme Châteauroux, Guéret,  Romorantin, Blois connaissent leur première gelée sous abri et même  des secteurs localisés jusqu’en  Vendée. Les journées sans dégel recommencent sur les Alpes au-dessus de 2000 m

La neige a accompagné ce froid. De façon massive sur les Alpes où il s’agit seulement d’un retour. Il tombe de 30 à 50 cm sur les Alpes suisses au-dessus de 1500 mètres avec 47 cm en 24 heures entre jeudi et vendredi matin à Arosa. La neige est descendue de façon  temporaire  à des altitudes plus basses.  Chur à 556 m et  3 cm constitue une descente extrême de la neige mais on peut considérer que l’ensemble du massif à 1000 m a été recouvert.  Sur les autres reliefs, l’apparition a été bien plus provisoire. Sur le Jura le manteau n’est pas descendu au niveau de la Chaux de Fonds vers 1000 m.  Sur le Massif central, une chute a été signalée sur le Pilat Samedi (12/10) à partir de 950 m mais le lendemain dimanche (13/10)  seules les hauteurs au-dessus de 1550 m gardaient encore des traces blanches sur le Mézenc et l’Alambre. La crête de Pierre-sur-haute étant restée ennuagée au moment où j’aurais pu l’observer,  la neige n’est pas sûre dimanche.

La première question que pose cette venue de l’hiver à la mi-octobre est d’établir s’il agit d’un événement normal ou rare, je n’ose dire exceptionnel.

Sur les Alpes, il ne s’agit pas d’une première chute de neige et encore moins  d’une première gelée. Nous avons déjà étudié dans la chronique N° 942 le retour de la neige sur les Alpes au-dessus de 2000 m entre le 11 et le 15septembre aves à cette époque des  journées sans dégel

Sur les autres reliefs,  des événements semblables ont déjà été connus pour la neige aux altitudes incriminées. Sur le massif central un premier sol recouvert vers 1500 m à la mi-octobre n’a rien d’anormal. A l’époque des observations de la ferme du Mézenc, la première neige se situe au 16 octobre une année sur deux.

 Pour une première chute de neige vers 1000 m d’altitude, l’avance sur une année normale est de l’ordre de 20 jours au moins sur le Pilat puisque la médiane de son arrivée se situe le 4 novembre à Tarentaise. Toutefois il ne s’agit pas d’un record puisque le 29 septembre 1974 constitue un précédent encore inégalé.

Au niveau des gelées  Les lecteurs du bulletin 93 de l’AMRL savent que dans certains trous à froid de moyenne altitude du Massif central, on cumulait déjà fin septembre 7 jours de gelées sous abri au Sapt à Saint-Genest-Malifaux. Dans les dépressions,  Saint Etienne Bouthéon et Clermont-Ferrand ont connu leur première gelée sous abri ce dimanche 13 octobre à des dates presque médianes puisque ces dernières ont lieu les 17 et 18 octobre. Sur les terres froides du Dauphiné,  l’avance est de 10 jours à Grenoble Saint Geoirs (médiane le 22 octobre).

Par contre en plaine ou bas plateaux,  cette première gelée arrive avec une quinzaine de jours d’avance puisque la médiane de l’événement a lieu le 26 octobre à Mont de Marsan ou le 2 novembre à Châteauroux. . Pour toutes les stations concernées, cette première gelée un 13 octobre n’est pas  un record sauf à Châteauroux puisque de 1951 à 1980 la plus précoce gelée sous abri avait été observée le 15 octobre 1974 !

L’épisode de froid et de neige de cette mi–octobre ne constitue pas un record sauf localement,  mais il  présente  une précocité indéniable de l’ordre d’une quinzaine de jours pour la neige comme le gel sur une année normale.

Nous avons connu une descente en provenance des régions arctiques selon une trajectoire mer de Norvège, Grande Bretagne et France. Elle commence le mercredi 9 où son premier front froid atteint le nord de la France, elle arrive sur la région Rhône-Alpes le10 et sur la Méditerranée le 11.

Cette descente froide perturbée est la première agressive de la saison car les régions polaires commencent à accumuler le froid  et à reconstituer leurs surfaces englacées à ce moment de l’année ce qui donne à l’air froid une puissance autant au niveau de l’intensité que des régions géographiques affectées.

Il ne s’agira toutefois que d’un premier avertissement sans grande durée car, dès  le 12, l’alimentation en air froid à partir de l’Arctique est coupée par un anticyclone qui s’installe de l’Ecosse à la Norvège. Après le maximum du week-end le froid a régressé, le temps pour nos régions d’encaisser ce premier avertissement hivernal et de retrouver la douceur actuelle par flux de sud.

Cette descente froide s’est accompagnée d’un phénomène annexe avec des fortes pluies sur le nord de la France au niveau des côtes picardes et flamandes. Deux grosses précipitations ont affecté la région, la première dans la journée du 10 octobre  avec 55.7 mm à Lille et la seconde dans la nuit du 13 au 14 octobre avec un maximum de 60.1 mm au Touquet.  Ne pas oublier qu’à cet endroit, entre en France  l’air froid en provenance de l’Arctique après un long trajet maritime. Il trouve le contact  avec celui plus chaud hérité des périodes antérieures sur le continent. Ce contraste  s’est produit à deux moments, une première fois  lors de l’arrivée de la perturbation de nord  et une seconde fois quand la nouvelle perturbation de dimanche a abordé le continent.

De tels totaux en 24 heures sont rares dans cette région, mais les rivières ont  eu une réaction encore modérée qui dépend plus des caractéristiques du sous-sol des différents bassins que de l’importance des pluies .

La Liane qui descend des collines du Boulonnais a  monté plus haut en atteignant 1.5m à Virvignes. C’est lié à la nature argileuse des roches de son bassin associée à une pente plus forte en descendant directement vers la mer du point le plus haut des collines de l’Artois. Les autres cours d’eaux ont connu une intumescence plus modérée lundi que ce soit l’Hem , l’AA ou la Canche. Leur bassin moins imperméable et leur pente plus faible facilitent une infiltration plus importante des eaux.

Dans ces dernières zones à faible pente et aux terrains  calcaires, les cours d’eaux réagissent plus à la répétition de pluies sur des sols saturés ou à une remontée des nappes phréatiques  qu’à une ou deux averses  fortes surtout en cette saison où  sols et nappes se rechargent après l’été .

L’hiver s’est seulement rappelé à notre souvenir un peu tôt ! 2013 est vraiment atypique

Gérard Staron vous retrouvera samedi prochain sur radio espérance , bonne semaine..

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 09:34

Prévision du 20 au 23 octobre 2013

 

Un anticyclone tenace derrière les Alpes bloque la progression des perturbations en provenance des hautes latitudes de l’Atlantique. C’est la situation classique des grosses pluies cévenoles, ces dernières souvent catastrophiques dans le passé ne semblent pas trop dangereuses dans les jours à venir mais prudence car ces situations sont souvent difficiles à cerner.

Comme toujours ces épisodes commencent par un coup de vent de sud avec des rafales parfois dangereuses des hauteurs du Mézenc à la Loire.

Les pluies intenses qui suivent arrosent surtout les hauteurs des Cévennes au Pilat et leur versant ardéchois mais leur débordement sur nos départements peut être très variable avec risque de réaction des rivières.

Les températures restent élevées avec des minimums doux et des maximums accompagnés de coup de chaleur dans les sillons de la Loire et de l’Allier dans la journée qui précède les pluies puis une baisse après ces dernières.

 

Samedi :

La première vague pluvieuse cévenole s’annonce avec :

Un vent de sud qui forcit (déjà 95km/h au mont Aigoual). Certaines rafales vers 60 à 80 km/h peuvent présenter un début de dangerosité sur l’axe Mézenc Pilat Forez.

Un coup de chaleur dans les sillons de la Loire et de l’Allier (maximums au-dessus de 20°)

Les pluies préliminaires arrivent sur les monts qui ceinturent la région, anciens volcans auvergnats et surtout crête du Mézenc au Pilat, mais le corps du système pluvieux ne pénètre qu’à partir de la nuit !

 

Dimanche :

Les pluies qui ont fortement arrosé l’axe du Mézenc au Pilat pendant la nuit débordent sur le Velay et le Forez et s’attardent une grande partie de la journée, surtout le matin avant de s’évacuer vers l’est.

Il est toujours difficile de prévoir l’importance quantitative et géographique de cette extension des pluies vers le nord au-delà de la crête du Mézenc au Pilat.

Les températures minimales restent douces mais les maximums sont en nette baisse

Le Vent faiblit

 

Lundi :

Journée de transition

Les pluies continuent sur les Cévennes au sud du Mézenc mais ne semblent pas en état de déborder jusqu’à nos départements, seuls les nuages arrivent par le sud

Les températures sont en baisse, la douceur matinale est moins nette, début de fraîcheur sur les plateaux, et les maximums n’atteignent 20° que dans les dépressions.

Le vent du sud reprend en deuxième partie de journée

 

Mardi :

La seconde vague cévenole s’annonce, elle semble plus forte que la précédente et devrait pénétrer  beaucoup plus intensément sur nos régions

Le vent du sud forcit avec en soirée des rafales de l’ordre de 80km/h, dangereuses sur les crêtes du Mézenc au Pilat et au-delà sur la Loire !

Les températures remontent avec des minimums doux et un coup de chaleur dans les sillons de la Loire et l’Allier.

Le gros des pluies se déclenche en fin de journée et concerne surtout la nuit qui suit. L’axe du Mézenc au Pilat est encore le plus arrosé

 

Mercredi :

Les pluies s’attardent une grande partie de la journée sur l’axe du Mézenc au Pilat et débordent au-delà. Il est encore difficile de préciser leur extension et leur intensité !

Les températures baissent en particulier les maximums qui repassent nettement en dessous de 20° partout

 

Une situation cévenole est toujours sensible avec des dangers potentiels, même si les deux vagues de cette semaine paraissent assez modérées : à suivre

Gérard Staron

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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 11:19

Prévision du 15 au 18 octobre 2013.

 

Progressivement nous allons connaitre une poussée des hautes pressions  qui vont se déplacer d’ouest en est de l’Espagne à l’Europe centrale.

Notre région sort de la zone du froid. La remontée des températures est nette. Les gelées sont terminées avec le retour d’une certaine douceur matinale dans les dépressions vers 10°. les températures maximales redeviennent agréables dans les dépressions

Les perturbations qui frappent de plein fouet notre région seront peu à peu repoussées vers le nord. Encore quelques arrosages surtout sur la bordure nord des Combrailles au Roannais et les reliefs océaniques du  Sancy, du haut Forez aux monts de la Madeleine et du Pilat au haut Beaujolais, avant quelques jours sans pluie en fin de semaine et avant une nouvelle grosse pluie méditerranéenne au moment du week-end dont il est encore difficile de préciser l’intensité et l’extension géographique pour le moment.

Les bassins internes du Massif central (Le Puy , Limagnes du sud) disposeront d’un temps meilleur de plus en plus à l’abri des pluies et avec plus de soleil.

 

Lundi :

La région subit l’arrivée de pluies océaniques qui affectent surtout les zones déjà citées, mais sont capable de concerner tout le monde.

Les températures maximales en nette hausse approcheront des 18° dans les dépressions avec un vent du sud modéré. 

 

Mardi :

La nouvelle perturbation en provenance de l’Atlantique frappe encore de plein fouet la région. Elle dépose ses pluies surtout sur les secteurs déjà citées et l’ensemble des reliefs. Les bassins internes sont partiellement à l’abri.

Pas de gelées, une certaine douceur matinale revient avec de l’ordre de 10° dans les dépressions mais les nuages et les pluies stoppent la montée des maximums qui restent au niveau de la veille ou en légère baisse

 

Mercredi :

La poussée de l’anticyclone à partir de l’Atlantique commence à repousser vers le nord la nouvelle perturbation qui se limite aux régions océaniques déjà citées dans l’introduction et aux reliefs. Le sud et les bassins internes bénéficient plus nettement d’une position d’abri.

Les températures évoluent peu par rapport à la veille, relative douceur matinale et maximum vers 18° dans les dépressions. Risque de brouillard matinal dans les vallées et zones bases

Un bref épisode de vent du nord avec burle sur les plateaux et mistral en vallée du Rhône commence.

 

Jeudi :

Assez beau temps

Les précipitations semblent terminées

Le vent du nord limite les températures au niveau de la veille ( environ 10° le matin et 18° de maximum dans les dépressions ) avant de disparaitre.

 

Vendredi :

Pas de précipitations

Assez belle journée

Après des brouillards matinaux et des minimums plutôt en baisse, le vent du sud revient et provoque une nouvelle montée des maximums de températures (vers 20° dans les dépressions ).

 

Samedi  (à confirmer) :

Le vent du sud forcit en particulier dans la nuit de samedi à Dimanche où quelques rafales pourraient être dangereuses

Il provoque un petit coup de chaleur dans les sillons de la Loire et l’Allier, douceur matinale même en altitude et maximums élevés pour la saison

Une pluie méditerranéenne se prépare, mais les précipitations ne semblent pas encore atteindre notre région et restent limitées au sud du Mézenc. Leur extension  devrait attendre le lendemain  dimanche avec une intensité et une localisation géographique encore imprécise.

 

La situation du prochain week-end sera donc à suivre de près

Gérard Staron

 

Gérard Staron

 

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13 octobre 2013 7 13 /10 /octobre /2013 13:02

Chronique N° 946


Une semaine où j’avais peu de sujet pour alimenter cette chronique, j’ai reçu d’une collègue de ma première vie de professeur un conte météorologique qui montre à quel point il peut y avoir un problème entre la météorologie et les français.

Il s’agit d’un roi qui voulant aller pêcher demande à son météorologue s’il va pleuvoir et il prévoit que non. Le roi croise un paysan avec un âne qui lui donne l’avis inverse et il se met alors à pleuvoir.

Le roi congédie le météorologue « grassement payé » parait-il, il veut engager le paysan qui refuse en déclarant qu’il n’y connait rien et qu’il pleut quand son âne baisse la tête. Le roi engage l’âne et le conte conclut que depuis « on recrute en France des ânes pour conseiller les mieux payés et que l’on a créé pour cela l’ENA, école nationale des Anes »

Le personnage du Météorologiste m’a rappelé de façon désolante une époque où l’on nous associait aux astrologues de louis XI, aux sorciers, ou à un certain Albert Simon et sa grenouille qui effectuaient des prévisions à plusieurs mois à une époque où scientifiquement il n’était pas sérieux d’élucider le temps à plus de 24, puis 48 et bien plus tard 72 heures.

Ce météorologue est décrit comme un fossile d’une autre époque où la météo se trompait toujours et où il était de bon ton de se moquer dans  les milieux de l’élite professorale de ces « diafoirus ». J’ai connu jeune, un collègue qui m’abreuvait de ses sarcasmes alors que je me piquais déjà de météorologie et qui pourtant est mort d’avoir sous-estimé les effets d’une perturbation de nord en montagne dans les Alpes à 3000 m d’altitude! Le retour de la neige, du gel et du brouillard  même en plein été! Les vieux clichés ont la vie dure. Une telle vision déformée de la météorologie était déjà déconnectée de la réalité, il y a 40 ans, mais encore plus aujourd’hui !

Le paysan incarne ce que les scientifiques nomment pudiquement les savoirs populaires celui des dictons, des liens entre le comportement des animaux, ici un âne, ou même nos rhumatismes et les changements de temps ! Il y a toujours eu une opposition marquée entre la météorologie des scientifiques et celle de ces signes auxquels on tente de donner un sens. Il ne fallait pas parler à la Météorologie nationale de l’époque, ou Météo France d’aujourd’hui, des dictons des quatre temps et autre. J’ai souvent analysé la question. Dans ces croyances populaires, on remarque parfois un fond d’observation mais il est tellement dévié de sa signification d’origine qu’il est facile de mettre en cause sa valeur.   Par exemple, j’ai souvent constaté des changements de situation atmosphérique au moment des quatre temps d’automne, même cette année, parfois le début de la saison des grosses pluies cévenoles, mais de là à aller déduire que les trois jours en questions seront significatifs du temps des trois mois qui suivent, l’exagération est manifeste ! De même, l’analyse statistique valide globalement l’existence de « l’été de la Saint Martin » environ 2 année sur 3, mais rend très discutable le dicton « Noel aux balcons, Pâques aux Tisons » et beaucoup d’autres. Nous pourrions continuer !

Dire que l’on va remplacer le météorologue par l’âne est facile mais le contresens du conte est manifeste quand il s’en prend aux conseillers des mieux payés et à l’ENA.

J’ai d’ailleurs répondu à ma collègue que la cible est mauvaise. J’aurais compris que la critique s’adresse à Météo France , à l’école de la météorologie de Toulouse, à la société météorologique de France devenue Météo et Climat, à l’OMM (organisation météorologique mondiale) et même au président de l’association des météorologistes d’entre Rhône et Loire, votre serviteur, qui vient de sortir son bulletin N° 93 avec les articles et surtout les données d’un réseau de 40 stations sur les deux départements, mais à L’ENA ou dans les hautes sphères de l’état, on ne fait pas de météorologie chez ces gens-là, ce serait dégradant, on s’en plaint seulement, on veut seulement la sanctionner quand la neige ou le verglas déclenche la pagaille sur Paris .  Très peu de grandes écoles en France, consentent à placer dans leur cursus un peu de météorologie quand on exclut celles liées à l’aviation, à la marine et parfois l’agriculture. On ne fait pas de météo à Polytechnique, ni à Centrale, ni aux Mines etc. Dans les services de l’état où l’on pourrait faire de la météorologie, il y a toujours une séparation préjudiciable avec ce qui reste du ressort de Météo France. Vous connaissez des ministres, politiques ou PDG de grandes entreprises ou leurs conseillers qui sont issues des milieux météorologiques en France. C’est possible ailleurs mais pas chez nous !  Citez-moi un météorologue ayant réussi une carrière politique ? Certains ont tenté même à Saint Etienne et ils ont fait 5% des voix.

Le problème est qu’il y a une différence totale de conception entre la météorologie et ses milieux dirigeants. Le conseiller de cabinet, le ministre, le parlementaire, le politique assène ses vérités avec toute la suprématie de sa fonction, alors que le météorologue sait que le temps lui réserve des surprises et le ciel relativise son propos. La prévision du temps  enseigne avant tout la modestie par rapport à l’événement alors que toutes ces élites vous dominent de leur conviction. Le météorologiste qui n’a pas des doutes sur une situation atmosphérique n’est pas un vrai professionnel, même quand vous avez compris la situation,  il y a souvent  le petit problème de dosage qui donne l’impression de l’erreur

Lors de ce précédent week-end, une grosse pluie méditerranéenne arrivait, aujourd’hui on les identifie bien, mais aucun météorologiste ne pouvait prévoir qu’il tomberait 88 mm à Sète, un total pourtant modeste pour une précipitation de ce type et qu’elle se transformerait en inondation urbaine avec les particularités du site de la ville et sa pente !  

De lundi à mercredi, un flux de nord-est terminait sa course sur le centre-est de la France. Cette situation apporte beaucoup de nuages et parfois des petites  précipitations qui se terminent souvent sur le Pilat, il a suffit d’un léger décalage qui amène une couche de stratus tenace pour changer totalement l’impression donnée par le temps devenu frais avec l’absence totale de soleil sous le couvercle de grisaille.

Cette confrontation avec toutes les nuances du ciel inculque au météorologue  une modestie une prudence qui est incompatible avec le récital d’égo que l’on trouve autour des personnalités politiques ou de leurs conseillers des hautes sphères de l’état !

Ce conte montre seulement qu’il y a un divorce entre les élites intellectuelles et la météorologie. Le ciel échappe encore en grande partie par ses phénomènes, par ses évolutions à la connaissance et au contrôle de l’homme. Ce dernier a découvert de grande chose dans les sciences et tous les domaines, il se laisse griser par son pouvoir infini sur l’univers, or il reste un domaine qui échappe totalement à son pouvoir  dans lequel il est incapable de voir au-delà de quelques jours, du bout de son nez : le temps météorologique.

Si nos élites ont adhéré massivement aux discours tenu sur les dangers à venir du réchauffement de la planète. C’est  d’abord parce qu’il est plus facile dans un milieu subjugué par l’apocalypse de prévoir des catastrophes climatiques que le beau temps, mais ensuite c’est retrouver l’illusion d’une domination sur la planète même si ce serait pour la détruire. Un moyen d’établir son pouvoir sur le temps à l’échelle du siècle , quand il ne peut pas le faire à quelques jours, en plus c’est sans risque car personne ne pourra vérifier.

Ce conte utilise le météorologue par facilité, le comparer avec un âne ne pouvait que provoquer un accueil amusé pour des cibles sans risques.

J’attends donc mon bonnet d’âne !

Gérard Staron vous retrouvera samedi prochain sur radio Espérance , bonne semaine…..

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Phénomènes météo exceptionnels de 1945 à nos jours (2013)

Quel drôle de temps

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Le Gier p 80

La fureur du Furan p 81

Climat de la Loire: Effet de couloir p 194

Climat de la Haute-Loire:

Le coeur  du Massif Central  p 195