Paris-Nice, première grande épreuve du calendrier à sortir en France des rivages de la Grande Bleue est aussi celle qui a connu le plus d’avatars liés aux conditions climatiques, dans des régions parfois inattendues comme l’an dernier dans le bas Limousin.
La première partie de l’épreuve, jusqu’à Belleville ne semble pas devoir trop souffrir des excès climatiques avec une situation atmosphérique qui varie peu pendant les 4 jours.
L’anticyclone des Iles britanniques devrait protéger la course des précipitations, pluies comme neige. A l’heure du début des étapes, le givre qui a pu accompagner le gel nocturne a toutes les chances d’avoir disparu.
En dépit d’un temps assez ensoleillé, les températures maximales approcheront à peine des 10°, proches des 6 à 8° le plus souvent, mais aujourd’hui les cyclistes ont les moyens de se protéger du froid.
Seul le vent dominant de nord-est semble de nature à avoir une influence sur la course, toutefois sa vitesse en rafales qui ne devrait pas dépasser 50 km/h ce qui parait limite pour le déclenchement de bordures mais les régions traversées sont favorables à leur déclenchement et les coureurs décident !
Dimanche :
L’étape en ligne autour de Houdan dans les Yvelines subira un vent de nord-est de direction changeante par rapport la course en raison d’un parcours en circuit sur les plateaux de l’ouest du bassin parisien aux confins de la Normandie
La vitesse des rafales de l’ordre de 30 à 40 km/h semble limite pour la formation de bordures en dépit de la présence de plateaux dégagés.
Dans la première moitié des deux boucles , sa direction est plutôt défavorable et inversement près de l’arrivée
Lundi:
L’étape de Montfort l’Amaury à Amilly à proximité de Montargis présente un parcours de direction Nord-ouest sud-est jusqu’à Chatillon Coligny, à proximité de l’arrivée. Le vent toujours de nord-est arrive de côté, sur des plateaux dégagés de la Beauce et du Gatinais et des rafales susceptibles d’atteindre 50 km/h en début d’étape. Le risque de bordures est réel mais limité.
Près de l’arrivée , signaler un passage de vent défavorable entre Chatillon Coligny et Château Renard, puis le retour d’une direction de côté dans les derniers kilomètres
Mardi
Entre Cosne sur Loire et Nuits Saint Georges, l’épreuve traverse le Morvan puis les côtes de l’arrière pays bourguignon.
Avec des conditions de températures et d’état du ciel sans grand changement, le vent parait plus faible que la veille. Il forcit toutefois près de l’arrivée avec une direction de sud. Les difficultés commenceront à provenir du relief.
Mercredi
L’étape de Crêches sur Saône à Belleville quitte le val de Saône pour y revenir après un détour sur les hauteurs du Beaujolais. Les conditions climatiques devraient être satisfaisantes sur un parcours exigeant : températures un peu plus élevées que les jours précédents, vent faible, toujours pas de précipitations.
Mardi soir : prévision pour la deuxième partie de l’épreuve vers la Méditerranée
Gérard Staron
J.P. Bourgier et G. Staron « Conditions climatiques et compétitions cyclistes » 2007 l’Harmattan