La petite pluie cévenole du samedi 20 novembre a été stoppée en grande partie par le Pilat.
L'image de satellite transmise par Claude montre des nuages qui sont allés bien au delà vers le nord mais cette situation est trompeuse au niveau des précipitations réelles
On distingue nettement le grand arc nuageux chargé d'humidité sur la Méditerranée à la mi-journée de samedi 20 novembre qui remonte le long des reliefs de l'est du Massif central et ensuite s'incurve vers l'ouest jusqu'à l'embouchure de la Loire.
Un second tourbillon pluvieux aborde le littoral du sud-ouest avec en arrière la poche d''air froid qui descend du nord-est et comprend les petites boules blanches d'instabilité, autant d'averses pluvieuses en plaine, et chutes de neige en devenir sur les reliefs à assez basse altitude.
Voici les précipitations le long de l'axe des Cévennes 'à la région stéphanoise,:
Nimes Garons : 53 mm
Mont Aigoual: 41,4 mm
Aubenas : 36 mm
Montregard (43) :22 mm
Saint Etienne ville (500 m) : 2,9 mm
Les précipitations sont relativement faibles pour ce type de précipitations qui peut déposer plusieurs centaines de millimètres en 24 heures, en particulier au Mont Aigoual. La faiblesse du blocage par l'anticyclone au delà des Alpes explique la modestie des cumuls..
Par contre l'évolution le long des reliefs de l'est du Massif central est classique :
1) Cumul élevé au sud du Mézenc
2) Première diminution entre Mézenc et Pilat
3)Effondrement vers le nord sur Saint Etienne
Sur les montagnes entre Mézenc et Pilat, un passage de la pluie à la neige a eu lieu sur la fin de la précipitation à partir de 800 m. Les flocons ont tenu au sol dans la matinée de dimanche à partir de 950 mètres.
Il s'agit d'un phénomène classique sur la fin des épisodes cévenols qui s'est déjà produit lundi dernier (15/11/2010) et de nombreuses fois auparavant, par exemple le 19 novembre 1951. L'arrivée de l'air froid qui suit la perturbation, le refroidissement nocturne et aussi la grande instabilité de l'atmosphère qui fait monter les goutelettes à des niveaux très élevés et très froids de l'atmosphère communiquent ensuite ce froid au sol dans leur descente,. Ce même phénomène est aussi à l'origine des grosses chutes de neige lourde méditerranéenne, catastrophiques quand
elles présentent plus d'ampleur, presque pour l'anniversaire de celle du 26 novembre 1982 .
Gérard Staron