Givors vient de connaitre une inondation urbaine après Saint Etienne et Cahors
La récipitation est de même importance que celle de la semaine précédente dans la capitale forézienne avec 35 mm en 20 minutes. Attention 35 cm soit 350 mm et litres par mètre carré en 20 minutes comme certains médias l’ont annoncé est invraisemblable en France, mes amis météorologistes d’entre-Rhône et Loire l’ont déjà signalé ce matin
Ces orages sont souvent très localisés avec une pluviométrie qui baisse très rapidement dès que l’on s’éloigne du centre de la zone affectée. Les mesures traditionnelles de la pluviométrie au sol sont souvent défaillantes pour apprécier les quantités tombées et le recours aux radars météorologiques, par des procédés tels que CALAMAR de la société RHEA serait très judicieux dans ce cas
Dans les deux villes, les rivières principales, le Furan pour l’une et le Gier ou le Rhône pour l’autre n’y sont pour rien. Le problème provient de petits ruisseaux, celui concerné pour Givors provient des plateaux qui dominent la ville en direction du Pilat, sa longeur se limite à un vallon de 1 km en amont de la ville et la carte au 1/25000ème n’a même pas donné de nom.
Dans les deux cas les rues se transforment en rivières quand les flots atteignent la ville en descendant des pentes d’autant plus que ces petits ruisseaux sont recouverts dans leurs trajets urbains
Une nouvelle illustration de ma chronique n°781 dans une autre ville quand on analyse les plans de protections des risques d’inondation !
Pour Givors, il existe un plan Rhône et Garon, le secteur en question ne se situe ni en zone rouge ni en zone bleue. La zone de risque le plus faible remonte à peine à la bordure de la zone inondée à partir du fleuve. Dimanche les flots sont partis des pentes en amont de la ville pour descendre dans l’espace urbain et vers les cours d’eaux soit un cheminement en sens inverse
Un plan Gier est en cours de mise en place.
Une fois de plus les risques liés aux grands fleuves et rivières sont traités mais rarement ceux liés aux orages locaux en zone urbaine. Ces derniers appelés « ruissellements urbains » posent encore beaucoup de problèmes d’évaluation.
Seule différence l’orage de la semaine dernière sur Saint Etienne a concerné un espace exclusivement urbain, alors qu’à Givors des eaux dévalant des pentes qui dominent la ville sont entrées dans cette dernière !