Couplets de la Grisette
Extrait de l’opérette Véronique (acte 2)
Musique d’André Messager
Livret de A. Vanloo et G. Duval
Interprétation G. Staron
La sordide actualité de la suite de l’Hotel Sofitel de New York, m’a incité à chanter cet « air de la Grisette » qui présente un début de similitude de comportement.
Qu’est-ce qu’une grisette ?
Ce mot désignait autrefois une jeune ouvrière souvent dans les métiers du textile. Le dictionnaire ajoute « coquette et galante mais non vénale ».
Ce nom venait de l’habit d’étoffe grise de peu de valeur porté autrefois par les femmes du commun.
Quel est le contexte de l’air ?
Un noble, désargenté mais proche du pouvoir, séduit par une jeune ouvrière , en réalité une noble déguisée ce qu’il ne sait pas, tente d’exiger plus.
La différence avec l’actualité de l’affaire de New York :
Le livret précise que le vicomte « n’insiste pas et se retire »
La différence avec une autre affaire plus parisienne :
Les faits sont prescrits depuis très longtemps et ne peuvent plus faire l’objet d’une enquête pour non dénonciation de crime !
L’action de l’opérette Véronique se déroule sous la monarchie de Juillet, le régime du Roi Louis Philippe 1er de 1830 à 1848, sous le ministre Guizot ( ministre des affaires étrangères après 1840 et 1er ministre après 1847)
L’opérette a été composée par André Messager en 1898, sous la troisième république et la présidence de Félix Faure qui est mort l’année suivante dans des conditions scabreuses avec « sa connaissance ».
L’œuvre, classée opéra-comique en 3 actes, est encore chantée en particulier pour les fêtes du nouvel an 2011 à l’Opéra Théatre de Saint Etienne et bien mieux que je n’ai pu le faire ici !
Cet air montre que les mentalités de certains grands de ce monde n’ont pas changé depuis le XIXème siècle !
Gérard Staron