« Des terres et des Coupons » est un extrait d’une opérette de 1922, les années folles
« Ta Bouche »
Lyrics de Albert Willemetz et musique de Maurice Yvain.
IL s’agit d’un duo entre La Comtesse chanté ici par Anne Marie , et Monsieur du Pas de Vis que j’interprète. Cet air est très actuel dans sa façon de montrer les problèmes que les français ont avec l’argent !
Chacun des deux rôles représente un type historique de richesse :
La comtesse celle de la vieille noblesse dont la puissance était basé sur la possession de la terre de puis le Moyen-âge
Monsieur du Pas de Vis, un actionnaire qui détient des valeurs de sociétés anonymes par actions qui se sont développées avec la révolution industrielle.
Dans les deux cas il s’agit de « rentiers ». Une tradition ancienne de notre pays, ceux qui se sont enrichis cessent leurs activités pour vivre de leur revenus, qu’il s’agisse de loyers dans un cas, ou des dividendes fournis par la possession d’actions, ce que l’on nommait avant le passage à l’informatique, les coupons que l’on détachait au bas des titres.
Ce comportement bien français, arrêter ses activités pour vivre de ses rentes, explique souvent qu’après des départs retentissants l’économie de notre pays s’endorme. Ce fût le cas de la révolution industrielle, après le début tonitruant du Second Empire, la croissance s’est engourdie sous la Troisième République.
Nos concitoyens ont aussi toujours préféré les placements sans risque, or, bas de laine, immobiliers, à ceux plus stimulants pour l’économie.
C’est encore un débat d’actualité dans la crise actuelle.
Derrière l’humour provoquant des années folles, un air d’une criante actualité dans le tourbillon financier actuel !
Gérard Staron