17 mars 2008
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Remarques après le second tour des municipales et des cantonales en France……..
La répétition est bannie dans le domaine de l’écriture, pourtant elle est indispensable quand les faits sont tenaces et que beaucoup de nos concitoyens circulent sans voir.
Une fois de plus, ce dimanche 16 mars, une situation météorologique perturbée en liaison avec une dépression centrée sur le nord de notre pays correspond à une nette victoire électorale de la gauche. Les pressions sont inférieures à 1013 hpa sur la quasi-totalité du pays, l’image de satellite montre une France camouflée sous d’épaisses couches de nuages. . Les plus épais recouvrent les zones qui connaissent des séismes politiques, avec deux lignes ouest –est, du Périgord au département de l’Ain, et de la Normandie , au bassin Parisien et à l’Alsace.
Les seules régions qui présentent un ciel moins nuageux sont celles où l’UMP conserve ou gagne quelques villes. Il s’agit de régions à l’abri derrière des reliefs comme le littoral méditerranéen avec Marseille, Nice, Nîmes, Sète, Aix, comme les Alpes du sud avec Gap,. Le sud-ouest pourtant historiquement défavorable à la droite est partiellement dans le même cas avec Agen Albi Montauban en dépit du cas inverse de Toulouse pour une marge infime. La pointe de la Bretagne est aussi en arrière du système perturbé et l’UMP y gagne quelques villes moyennes dans le Finistère.
L’association entre un temps anticyclonique avec ciel dégagé le jour de l’élection et une victoire de la droite, et à l’inverse entre un temps perturbé et pluvieux et une victoire de la gauche m’a été suggéré par mes souvenirs antérieurs lors de l’élection présidentielle de 1995 avec ma chronique N°32 sur Radio Espérance. Mon livre « le Ciel tomberait-il sur nos têtes ? » ( Editions ALEAS 2003) consacre un chapitre complet avec analyse des situations atmosphériques, à cette concordance pour les élections en France , en Allemagne aux Pays bas et au Parlement européen. Depuis les élections françaises de 2007 et celles d’autres pays européens ont confirmé …
Il ne s’agit pas d’une remarque amusante mais d’une observation tenace et persistante qui suscite trop souvent l’agacement ou l’hostilité de nos concitoyens les plus politisés ou des universitaires enfermés dans leurs certitudes. Combien de fois ais-je entendu « je n’y crois pas » comme si c’était une croyance ou une religion. Dans une société qui reconnait subir l’impact des conditions climatiques dans de nombreux domaines, pourquoi serait-il inconvenant que le temps puisse influencer une frange d’électeurs pour se rendre ou non au bureau de vote ou son humeur au moment de glisser un bulletin dans l’enveloppe? Je suis le premier à considérer que la majorité des citoyens émet un vote motivé par des raisons de fond, mais, dans un pays où les élections se jouent souvent sur une marge infirme, pourquoi l’influence du ciel météorologique ne pourrait pas être déterminante ?
Décidément la conclusion de mon livre « Le ciel tomberait-t-il sur nos têtes ? » est toujours d’actualité : « Cet ouvrage n’est que la dictature des faits face aux idéologues qui ont confisqué les pouvoirs pour sortir les peuples des réalités »