Hommage…..Maurice Vial
Quand c’est la saison des hommages, c’est mauvais signe pour notre pays…..
Je voudrais évoquer celui de mon vieux prêtre, le Père Maurice Vial que l’âge nous a enlevé et que le coronavirus associé à un trait d’union fâcheux dans l’adresse mail où l’on devait se déclarer, m’a privé de me présenter à ses obsèques ….
Nos existences se sont croisées à deux périodes
Jeune abbé , j’ai été de façon anecdotique son servant de messe
Revenu curé à Sainte Barbe, nous avons mené ensemble le dossier de la restauration de l’orgue Merklin . C’était une œuvre religieuse pour l’amélioration de l’accompagnement musical des cérémonies, mais aussi le sauvetage d’un patrimoine historique et technique datant de la fin du XIX ème siècle avec un instrument à transmission mixte mécanique et pneumatique. Mener à bien jusqu’à son terme un tel ouvrage dans une atmosphère de fronde incompréhensible, forge une amitié !
Deux anecdotes montrent son immense bonté tenace
Il nous a été rapporté qu’il aimait présenter à ses hôtes le portrait de nos filles qui ont longtemps accompagné musicalement ses messes, comme étant «sa famille»…..
Il aimait l’opérette, je lui ai remis lors de ma dernière visite début 2020 mon livre « l’Opérette parfum de l’histoire », Auparavant, je lui avais chanté, l’air de «l’abbé Bridaine », des « Mousquetaires au couvent » de Louis Varney qu’il appréciait particulièrement. Dans une opérette qui n’est en rien favorable à l’Eglise, cet air présente, à la fin du XIX ème siècle le portrait d’un prêtre d’esprit très contemporain, intégré dans la société, plein de bonté, d’écoute, de miséricorde : « aux pénitents que je racole j’accorde toujours mon pardon » qui correspond bien à la personnalité attachante du Père Maurice Vial
Gérard Staron