Voici un premier extrait de l'étude figurant dans le dernier bulletin de l'AMRL
Coronavirus et températures ( reprise septembre et octobre 2020)
Gerard Staron
Lors de la première vague nous avons tenté d’analyser s’il était possible d’établir un lien entre l’épidémie et l’évolution des températures sur nos départements de la Loire et du Rhône, auquel nous avions adjoint celui du Puy de Dôme en raison de son comportement différent face à la pandémie alors que le cadre géographique est tout à fait comparable avec une grosse agglomération et des espaces ruraux et une opposition d’orientation méridienne entre plaine et reliefs. Nous continuons dans le même cadre géographique.
Nous reprenons les mêmes critères :
--- Pour l’épidémie le nombre des hospitalisations qui semble le seul élément comparable depuis le début
--- pour les températures, les maximums en particulier ceux supérieurs à 20° aux stations d’ Aulnat pour le Puy de Dôme, Andrézieux-Bouthéon pour la Loire et de Bron pour le Rhône qui présentent des positionnements comparables dans leurs ensembles géographiques.
Nous vous présentons une étude à deux échelles de temps. La première pour la période de mars à octobre 2020, fait figurer sur un même graphique pour chaque département, le nombre d’hospitalisations pour Covid du premier jour du mois , et la moyenne des maximums quotidiens du mois qui vient de se terminer à la station de référence. En raison de la différence de taille des valeurs, L’échelle est différente pour les deux critères, pour les hospitalisations figure le dixième de leur nombre.
Les enseignements sont particulièrement clairs :
La courbe des hospitalisations est strictement inverse à celle des températures maximales moyennes du mois qui se termine dans les trois départements. Dès que les températures maximales moyennes dépassent 20°, les hospitalisations s’effondrent au printemps. L’épidémie est à son minimum lors de la chaleur estivale. A l’automne la chute des maximums en octobre s’accompagne de la hausse très rapide de la vague que nous connaissons.
Le seuil de 20° concernant le passage du moment où la température freine l’épidémie quand il fait plus chaud et la stimule quand il fait plus froid est aussi globalement validé, même s’il parait plus valable au printemps que lors du début de la reprise automnale où un décalage apparait qui nécessite une analyse plus fine.
Très curieusement la hiérarchie entre les 3 départements reste la même dans la vague du printemps et dans celle de l’automne, voilà un aspect curieux où la température ne peut pas être invoqué. Le département du Puy de Dôme est nettement moins affecté que celui de la Loire et ce dernier moins concerné que celui du Rhône dans des proportions qui dépassent nettement le rapport des populations des 3. Toutefois les écarts sont un peu moins importants lors de la vague de l’automne que dans celle du printemps :