La Météorologie et l’opérette
Gérard Staron
Vous êtes habitués aux facéties de votre président ! Cette dernière est liée au livre qui vient de paraitre aux éditions Spinelle : « L’Opérette parfum de l’histoire » où il aurait pu ajouter un chapitre « l’opérette parfum de la Météorologie ». En effet, le temps, le climat sont souvent des auxiliaires précieux pour l’intrigue dans ces ouvrages de musique légère.
J’ai trouvé deux airs sur la pluie. Le premier dans « Fandango du Pays basque » de Francis Lopez correspond à l’une des régions les plus arrosée de notre pays avec son climat océanique. Le second dans « Rip Rip » de R. Planquette à l’acte II, est un quatuor pour mettre en place une atmosphère adaptée qui précède l’endormissement du rôle principal.
Dans la « Belle Hélène » de Jacques Offenbach, le grand Augure de Jupiter Calchas ne peut pas se passer du Tonnerre à l’acte I pour émettre ses oracles. Louis Varney a commis une opérette intitulé « L’amour mouillé », ce n’est pas ce que quelques esprits grivois peuvent penser, mais bien d’un orage au cours duquel se produisent l’arrivée de quelques personnages nécessaires à l’intrigue !
Certaines œuvres évoquent les saisons. C’est ainsi que le printemps revient au moins deux fois. Dans Ciboulette, de Reynaldo Hahn, la jeune maraichère et Duparquet le régisseur des Halles « font un beau voyage, c’est le premier jour du printemps » puis décrivent les rencontres fantasmagoriques qu’ils ont effectué dans leurs parcours entre les halles de Paris et Aubervilliers, à l’époque banlieue maraichère de Paris, aujourd’hui submergée par la ville, spécialisée à l’époque dans la production de choux, le légume qui tient au ventre. L’autre opérette qui évoque le printemps est « les trois valses » d’Oscar Strauss au premier acte. Les soirées d’été servent aussi de cadre à quelques airs langoureux de « Monsieur Beaucaire » d’André Messager. L’automne et surtout l’hiver sont oubliés, on comprend pourquoi.
La nature n’est jamais oublié. Une fleur ou un oiseau accompagne souvent les meilleurs moments. C’est ainsi qu’on trouve l’air du Muguet dans le finale du 1er acte de Ciboulette, celui de la rose dans « Monsieur Beaucaire » de la variété spéciale de Noël, l’évocation du Lilas dans « les trois Valses », la Rose de Noël dans l’œuvre posthume de Frantz Lehar. Pour les oiseaux , le Rossignol autant par Francis. lopez dans « le chanteur de Mexico » que par André Messager dans « Monsieur Beaucaire »
Vous connaissez l’auteur, voici le site de l’éditeur https://www.editions-spinelle.com